dimanche 27 septembre 2015

Downton Abbey saison 1



2010

Saison 1
7 épisodes

Réalisateurs: Brian Percival - Ben Bolt - Brian Kelly
Comédiens: Maggie Smith - Hugh Bonneville - Brendan Coyle - Michelle Dockery - Joanne Froggatt - Elizabeth McGovern

Notice Imdb
Notice SC

Vu en dvd

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Première saison fort plaisante. Downton Abbey n'est peut-être pas une très grande série, mais elle offre un spectacle assez bien écrit, pourvoyant un divertissement réussi à qui voudra bien.

Une bonne série se juge surtout à sa capacité à accrocher son public avec une histoire bien menée. À ce compte-là Downton Abbey y arrive sans problème. L'histoire de ce domaine aristocrate anglais au seuil de la première guerre mondiale aurait sur le papier de quoi rebuter a priori : les relations sociales, de pouvoir entre nobles et roturiers britanniques, ne m'intéressent guère. Pourtant, l'humour et le suspense sont suffisamment présents pour maintenir l'attention. Solidement.

De plus, les rapports qu'ils soient humains ou sociaux sont décrits avec assez de finesse et de variété pour parvenir à un univers somme toute crédible et surtout jamais lassant. À part un ou deux personnages catégoriquement monolithiques dans leur méchanceté, et par là pouvant apparaître excessifs et archétypaux, l'immense majorité des autres héros sont beaucoup plus fouillés et réalistes. Ils réussissent même par moments à surprendre.

Le but n'est manifestement pas de pousser les personnages (et donc la série) vers des réflexions métaphysiques stratosphériques. Aussi les quelques facilités auxquelles le récit ose se raccrocher parfois sont-elles en fin de compte tolérées sans souci : la série reste bien équilibrée. Le récit maintient une ligne directrice, certes à peu près prévisible, mais au moins cette lisibilité se révèle très agréable, caressante. Le rythme est sans doute pour beaucoup dans ce sentiment général. Là encore, les termes "équilibre" ou "maîtrise" me semblent adéquats pour faire comprendre comment ce tempo assure une bonne lecture. Difficile dès lors de s'ennuyer, d'être déçu par la tournure des événements, que ce soit par lassitude ou par les virages narratifs pris. Même si les histoires évoluent avec une sérénité que d'aucuns jugeraient pas suffisamment risquée, la série contient tout de même quelques surprises qui relèvent ici ou là l'intensité de la lecture.

Outre la belle tenue du récit, il faut concéder à la distribution une très grande part de responsabilité dans le plaisir procuré au public. Les comédiens sont une plus value clairement marquante. Et l'on ressent très vite qu'ils prennent eux même grand plaisir à jouer ensemble. Je ne sais si c'est l'espèce de fourmillement d'individus, des domestiques aux maîtres, qui donne ce sentiment de troupe théâtrale, de collectif bien huilé, massif, souvent en mouvement quasi chorégraphique et qui forme ce tout, cette unité incroyable avec une liesse manifeste.

Les rapports sociaux ne sont pas écrits à la façon réaliste pour un marxiste : point de lutte des classes prépondérante. Cette dernière reste en arrière-plan, comme un fond qui resurgit qu'à de très rares occasions paroxystiques. Mais dans l'ensemble, les domestiques ont beaucoup de respect pour leurs patrons et la réciproque est aussi juste. Si ce préalable vous rebute, la vision politique de la série risque fort de ne pas passer. Il faut absolument accepter ce postulat pour pouvoir apprécier la joyeuse et pétillante combinaison de ces personnages attachants.

Entre comédie (certaines scènes sont nettement comiques) et mélodrame (d'autres versent littéralement vers les cœurs brisés), la série cherche d'évidence à créer une trame sur laquelle une multitude de personnages viennent cristalliser en quelque sorte ou éprouver les soubresauts d'un début de siècle chaotique : la révolution industrielle touche à sa deuxième vie, l'électricité amène le téléphone, les voitures roulent de plus en plus vite, le socialisme et le féminisme montrent le bout de leurs nez promettant des transformations dans les rapports sociaux et humains, l'amour s'invite dans les questions matrimoniales, bref, la modernité change considérablement la donne, comme  toujours, mais cette fois, la guerre mondiale en forme une conclusion bien noire.

Chez les comédiens, je veux absolument faire une mention spéciale à Maggie Smith, choucardement vieille bique. J'ai beaucoup aimé ces petits airs pincés. Elle est adorable!

Voilà une série qui donne envie d'y retourner même si elle ne révolutionne guère le format.

Trombi:
Hugh Bonneville:

Jessica Brown Findlay:

Laura Carmichael:

Jim Carter:

Brendan Coyle:

Michelle Dockery:

Siobhan Finneran:

Rob James-Collier:

Thomas Howes:

Joanne Froggatt:

Elizabeth McGovern:

Rose Leslie:

Phyllis Logan:

Sophie McShera:

Dan Stevens:

Penelope Wilton:

Lesley Nicol:

Charlie Cox:

Jonathan Coy:

Kevin Doyle:

Nicky Henson:

David Robb:

Cathy Sara et Fergus O'Donnell:

Theo James:

Roger Morlidge:

Brendan Patricks:

Bill Fellows:

Allen Leech:

Robert Bathurst:

Bernard Gallagher:

Samantha Bond:

Christine Lohr:

Sean McKenzie:

Jane Wenham:

Richard Hawley:

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