Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
vendredi 13 février 2015
The love rebellion
1967
Cinéaste: Joseph W. Sarno
Comédiens: Angelique - Gretchen Rudolph - Melissa Ford
Notice SC
Notice Imdb
Vu en dvd
-----------
Je ne sais que trop penser de ce film. Il n'a ni queue ni tête. Et pourtant il semble dire quelque chose qui m'échappe.
Sa photographie est assez bien fichue. Mais les comédiens sont tellement déplorables. Il souffle le chaud, puis le froid sur moi. Comment évaluer cette chose, cet animal si difficile à apprivoiser?
Passons très vite sur le jeu épouvantable des comédiens. Comme d'habitude certains vont très loin dans la médiocrité et peuvent placer le film au rang des nanars. D'aucuns s'amuseront du jeu de Melissa Ford
et de Alan Hoff,
tous deux épouvantables et donc forcément générateurs de rires ou de sourires moqueurs.
Mais on a vu des films intéressants dotés de mauvais comédiens. Non, la question que je me pose en regardant ce film de 1967 reste la suivante : dit-il quelque chose de pertinent de son époque ? S'inscrit-il dans une Histoire qui le dépasse? Je me demande en effet si ces audaces érotiques, cette insistance à mélanger les genres, à scruter les rapports entre la mère et la fille signifient le malaise sociétal et moral de ces années 60 révoltées.
J'avais une légère tendance à vouloir le croire, mais je crains de me fourvoyer et de réinterpréter ce film à la lumière de l'Histoire du XXème siècle. Et donc de passer à côté d'une évidence : que ce film n'est qu'un banal conte érotique, dont l'intention n'est que de remplir les salles tout en vidant les bourses d'un public masculin. Pauvreté sexuelle qui n'a rien à voir avec l'époque : pas sûr que la démocratisation érotico-pornographique ait grandement amélioré l'acceptation ni la maîtrise des désirs aujourd'hui.
Il n'en demeure pas moins que cette version restaurée (pourquoi aurait-on pris la peine de restaurer une œuvre mineure?) rend hommage à l'excellent travail photographique de Bruce G. Sparks. Par certains aspects formels le film fait penser à toute une flopée de films Nouvelle Vague de Chabrol à Cassavetes. Si seulement le film tenait un discours plus explicite, cela m'aurait permis de ne pas me noyer ainsi dans cet océan de perplexité.
Subversion, excitation paraissent les deux ambitions majeures du film mais restent floues, comme paralysées par la mise en scène ordinaire et la pauvreté du casting. L'histoire part un peu trop dans tous les sens pour que les objectifs soient atteints.
Mini Trombi:
Gretchen Rudolph:
?, Jeremy Langham et Angelique:
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire