
1961
Titre original : Breakfast at Tiffany's
Titre francophone: Diamants sur canapé
Cinéaste: Blake Edwards
Comédiens: Audrey Hepburn -
George Peppard -
Patricia Neal -
Mickey Rooney
Notice SC
Notice Imdb
Vu en dvd
Ils sont nombreux les films qui vous font tomber amoureux d'
Audrey Hepburn.

Celui-là est maousse costaud. Elle y est irrésistible. Tellement bien filmée par
Blake Edwards, ce grand amoureux des femmes, elle irradie et fait passer le pauvre
George Peppard

pour un demeuré à qui l'on voudrait mettre des torgnoles. "Réveille toi George, prends les choses en main, tombe amoureux, fais le job!". Propre d'une comédie romantique, son personnage met des plombes à réaliser qu'on ne peut pas décemment laisser
Audrey Hepburn sur le palier.

C'est là vision d'hétérosexuel, j'en conviens, mais
Audrey Hepburn est tellement belle, sa féminité tellement exacerbée que je me demande si tous les autres, tout le monde, tout l'univers n'est pas dans l'obligation de tomber sous son charme.
Blake Edwards réussit la gageure d'associer un délicat équilibre entre deux types d'humour diamétralement opposés a priori.

D'un côté, il maitrise un certain humour dandy, légèrement ironique, très classieux, que l'on attribuera sûrement en grande partie à
Truman Capote et
George Axelrod et pour lequel les dialogues jouent un rôle important, donnant aux personnages la hauteur de vue nécessaire pour développer une certaine philosophie de vie qui n'est pas sans lien avec l'aventure moderne des bourgeois qui rêvent de bohème.

Il n'est pas exclu que
Holly Golightly, le personnage d'Hepburn, et
Paul Varjak, celui de Peppard ne soient un brin enfermés dans des poses, des images où il faut aller chercher la vérité. Au delà du masque social.

C'est ici qu'
Edwards intègre cette part de folie qu'on retrouve dans nombre de ses films, celle qui explose dans l'alcool, le sexe et la musique, une folie toute vouée à la brièveté de l'existence, l'insouciance de la jeunesse. Cette effervescence destinée à faire oublier les maux de la vie fait le lien avec l'autre type d'humour qui plait à
Edwards, un humour plus bas de caisse, enfantin, plus physique. La grimace n'est pas bien loin dès lors.
Mickey Rooney

en japonais sur-excité et ronchon m'ennuie un peu. On voit bien où veut en venir le scénario avec ce personnage exhausteur de saveur pour
Holly, mais pas sûr que cela soit finement abouti ici. M'enfin, il n'est pas très envahissant et
Blake Edwards a su ne pas en abuser.

De toute façon, l'étoile qui aspire tout, attire à elle toute l'attention reste
Audrey Hepburn.

A elle seule, elle fait du film un objet précieux, un diamant que l'on peut admirer sur son canapé. Je me répète mais tant pis : il fallait tout de même un regard particulièrement méticuleux et intelligent pour savoir comment capter cette magie et mettre en valeur cette femme. Comme Wilder avant lui, comme Donen après,
Blake Edwards excelle à souligner la grâce qui se dégage de chaque geste, de chaque moue de ce petit bout de femme, en garantissant au spectateur une relation peu commune avec l'actrice. En effet, elle n'est pas qu'une belle plante, bien habillée par
Givenchy, qui dit des bons mots et chante admirablement Johnny Mercer et
Henry Mancini, elle parvient à incarner une femme complète, avec ses fêlures, son armure peut se cisailler.

Derrière le nez rouge de clown perce le regard apeuré face à l'inconnu, face à la mort, à l'amour qui bouscule, peur de la douleur sous toutes ses formes. Et comme souvent avec
Blake Edwards, à l'ombre du rire, la tragédie, la pesanteur de l'absurdité est toujours là, tapie, prête à vous sauter à la gorge. L'émotion n'est jamais bien loin, du rire aux larmes.

Et forcément, un film comme ça vous marque au cœur.
Trombi:
Patricia Neal:
Buddy Ebsen:
Martin Balsam:
José Luis de Vilallonga:
John McGiver:
Alan Reed:
Dorothy Whitney:
Elvia Allman:
Claude Stroud:
Fay McKenzie:
Beverly Powers:
Stanley Adams:
Henry Beckman:
Hanna Landy?
Marian Collier?
Sue Casey?
Janet Banzet?
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