Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
lundi 26 juillet 2010
RTT
2009
Cinéaste: Frédéric Berthe
Comédiens: Daniel Duval - Manu Payet - Mélanie Doutey- Kad Merad
Notice Imdb
Vu sur le net
Je suis bonne pâte, bon public et relativement bonne âme mais là quand même, faut pas pousser mémé dans les orties. La tâche est ardue pour rattraper pareil plat. On a rarement vu film aussi bien raté. L'application de bonnes vieilles recettes ne suffit pas pour faire un bon film. Ça manque de talents, indéniablement. J'ai le réflexe de chercher les points forts d'un mauvais film, mais là, je suis bien en peine, c'est tellement mal écrit qu'une espèce de fureur me barre sûrement l'entendement. Aveuglé.
Le pire est à écouter dans les dialogues, insipides au possible, dénués d'une once d'humour, ordinaires, électrocardio zéro. On a beau doper le rythme avec un montage serré (néanmoins lisible il faut le reconnaître), l'aventure reste convenue, jamais trépidante. On attend que le film fasse poindre un début d'intérêt, en vain. Toutes les ficelles sont de gros cordages râpeux, ultravisibles.
Les auteurs ont voulu nous faire une comédie romantique, à la Rappeneau ou de Broca, exotique, ébouriffée, liant un français moyen et une aventurière de haut vol. On songe à "L'africain", au "Sauvage", sans doute aussi un peu à ces comédies romantiques anglo-saxonnes, à "New-York Miami" ou même "Les 39 marches". On y pense avec tristesse tant le résultat en est éloigné, tellement le film est navrant.
La faute à un scénario tout mou, tout vieux, sans verbe, sans corps, sans originalité et sans humour, en toc. La faute à des comédiens sans essence et pas vraiment à leur place. Comment croire une seule seconde à l'amourette entre Kad Mérad et Mélanie Doutey? Dans "Le corniaud", Bourvil s'éprend d'une bombe suédoise qui le rembarre gentiment. Ici le rapport à la réalité est d'une autre teneur, follement. Non que la belle ne puisse s'énamourer de la bête, mais pas à ce rythme, aussi facilement, sans raison. Cela demande autrement plus d'huile de coude dans l'écriture. Ce n'est pas en menottant les deux futurs tourtereaux qu'ils se volent forcément sous les plumes et dans le plumard. Il faut du temps, des regards, des mots et des situations plus subtiles, des dialogues crédibles et une complicité scénique plus percutante.
Je ne pense pas non plus que les acteurs sont mauvais, mais j'ai bien l'impression qu'ils n'ont rien d'autre à faire que de réciter leur texte flasque. Ils livrent de bien fades prestations. Sans âme.
Je n'ai aucune espèce d'antipathie pour Kad Mérad,
bien au contraire, mais jusqu'à maintenant son jeu ne m'a jamais vraiment paru très juste (pas même dans "Je vais bien ne t'en fais pas"). Dans ce film, je le trouve même plutôt mauvais pour tout dire. J'en suis le premier marri, le bonhomme étant assez sympathique a priori.
Manuel Payet est un acteur intéressant, à suivre, malheureusement ici son rôle, secondaire, ne lui permet guère d'exister réellement.
Ses deux acolytes Francis Renaud
et Pierre Laplace
font du bon boulot, mais n'échappent pas à l'étroitesse des dialogues. Quant à Mélanie Doutey,
on se demande comment son personnage peut tomber amoureux de celui de Kad Mérad : pas bon signe, hein? Ça ne fonctionne pas.
Heureusement, on peut au moins se laisser bercer par l'exotisme de la Floride, plages de sable blanc, bleu de la mer, couleurs, rêve de vacances. Mais c'est maigre tout ça et ne sauve pas du tout le film.
Et puis le scope est assez bien utilisé. Mais là encore, ça ne suffit pas.
On croirait un film industriel. Passez votre chemin.
Trombi:
Daniel Duval et Arthur Benzaquen:
Nathalie Levy-Lang:
Arthur Dupont:
Géraldine Nakache:
Laurent Claret:
Eric Naggar:
Philippe Corti:
Jérôme Paquatte:
Jean-Marie Lecoq:
Richard Haylor:
Joe Brunell:
Sorraya Guillaume:
Steve Pomerantz:
Tony Salsberg:
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