mardi 25 octobre 2011

La conquête de la planète des singe



1972

Titre original: Conquest of the Planet of the Apes
Alias: La conquête de la planète des singes

Cinéaste:
J. Lee Thompson
Comédiens:
Roddy McDowall -Don Murray -Natalie Trundy -Hari Rhodes -John Randolph -Severn Darden

Notice Imdb

Vu en blu ray


Avant de revoir "Les évadés de la planète des singes" je craignais la déception. Finalement, elle est venue de ce film. J'avais du discours final de Roddy MacDowall
un souvenir bien plus grandiose. Je salivais d'avance de le revoir, d'en éprouver encore l'intensité. En fait de puissance, il m'apparait aujourd'hui tout riquiqui. Là où j'attendais un texte bien écrit, dénonciateur et plein de cette force fracassante de la révolte, plein de revanche et de violence, avec des mots coups de tonnerre, ne pérore qu'avec peine un monologue assez mal ficelé, triste de banalités, annoné sans véritable flamme. Il faut avouer que tout le film est construit pour mettre en valeur ce climax qui s'avère piteux. Que de chemin et de labeur pour si peu!

Ce film est un chemin de croix pour moi car la présentation des personnages, comme des problématiques essentiellement politiques, me parait mauvaise, remplie d'idées reçues, de clichés gravement redondants. Il manque à ce film de la finesse, de l'intelligence et de l'habileté. Je ne vois absolument rien d'original, dans le scénario comme dans la réalisation totalement ratée de J. Lee Thompson.
Merde, le film avait largement de quoi garantir à un réalisateur inventif et efficace son lot de scènes d'action fantastiques à filmer par une mise en scène habile : le spectacle dantesque de la chute de l'homme suite à la révolte des esclaves singes! De la gueule, hein? Mais la pauvreté des cadrages, le manque relatif de moyen, l'inaptitude de la caméra à filmer correctement l'action, à la promouvoir, l'extrême pauvreté de la mise en lumière donnent au spectateur que je suis l'envie de bailler. C'est quand même ahurissant qu'une révolution aussi violente et sanguinaire engendre autant de lassitude! Mais quel est l'imbécile qui a cru bon d'affubler la police d'uniformes nazoïdes pour figurer la dictature des humains sur les singes? Hé oui, c'est aussi navrant que cela!
A noter encore du côté français la toute aussi mauvaise idée d'un accent espagnol épouvantable donné à Ricardo Montalban.
Avec ce 4e opus, on est bel et bien dans la mouise, dans la misérable engeance des films au rabais produits pour surfer sur la vague des succès d'antan. Tout cela est pitoyable.
Tout pitit trombi:Don Murray:

Hari Rhodes:

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