Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
jeudi 23 février 2017
Sausage party
2016
Titre original: Sausage party
Titre francophone: Sausage party, la vie privée des aliments
Cinéastes: Greg Tiernan - Conrad Vernon
Notice SC
Notice Imdb
Vu en streaming
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Sausage party est un dessin animé pour adultes (ou au moins pour adolescents), interdit aux enfants, aux pudibonds, aux ayatollahs et autres imbéciles coincés du postérieur. Bien sûr, on peut être exclus de cette engeance détestable et ne pas se gondoler devant ce film. Hors de question de houspiller les dogmatiques tout en me comportant moi même comme tel. M’enfin, le film s'inscrit suffisamment clairement dans une tradition de la nouvelle comédie américaine, grossière et fortement sexuée pour qu’on ne puisse pas jouer les vierges effarouchées sans être de mauvaise foi.
Bien évidemment que c’est grossier et hyper sexualisée, c’est volontaire ! Oui l’humour y est gras, mais le film ne s'arrête pas à des “bites”, des “couilles” et des “nichons” proférés à la mitrailleuse. Sous ce vernis, le scénario a l'intelligence d'aborder des thèmes bien sérieux, voire graves.
Lisant dans le même temps un ouvrage d'histoire philosophique j’ai été frappé par la réflexion métaphysique suscitée par les personnages à l'égard de ce paradis tant attendu et ces êtres supérieurs à leur condition et surtout, cet espoir, ce bonheur de croire en ces dieux plutôt que de faire face à la réalité plus matérialiste mais plus cruelle aussi. Je lisais en effet que Épicure fustigeait déjà ce type de forfaiture chez ses contemporains il y a 2400 ans.
Et le film, de ne pas se résumer seulement à cela, se met en tête de traquer joyeusement bien d’autres bêtises, qu’elles soient sexuelles ou racistes.
Bref, le film est autant grossier que politique, drôle et pertinent. Si bien qu’à fustiger sa forme, on perd son temps et son énergie à oublier le fond, absurde et fondamentale vacuité ! Dommage que je ne veux me faire subir connement et par conséquent je profite à plein du joyeux bordel apparent, de cet enthousiasme évident dans l'écriture et dans l'invention. Chouette bon film.
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