vendredi 22 avril 2016

House of cards saison 4



2016

Saison 4
13 épisodes

Réalisateurs: Tucker Gates - Robin Wright - Tom Shankland - Alex Graves - Kari Skogland -
Jakob VerbruggenComédiens: Paul Sparks - Robin Wright - Kevin Spacey - Michael Kelly - Boris McGiver

Notice Imdb

Vu sur le net


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 Si ce n'est son épisode final bourré d'invraisemblances délirantes, cette saison 4 a été enthousiasmante. En regard de la saison précédente finalement un brin décevante, cette quatrième est à nouveau passionnante.
C'est donc avec un vrai bonheur qu'on retrouve ces deux personnages incroyablement cyniques, d'une férocité carnassière étonnante. Ces archétypes ne sont pourtant pas dessinés au burin. Les failles existent, notamment dans le couple même. Mais quand ils semblent sur le point de mollir, de s'affaiblir, d'accéder à une certaine normalité, les animaux à sang froid reprennent le dessus. Le pragmatisme d'acier associé à la soif insatiable de pouvoir redonnent aux personnages la force nécessaire pour montrer les crocs, à la plus grande jubilation perverse du téléspectateur.
Parce qu'en effet, la méchanceté du couple Underwood n'est pas qu'une rude critique de la démagogie et des périls auxquels nos démocraties sont comme assujetties. Cette cruauté devient également une arme redoutable d'humour noir. Le niveau de froideur de ces deux là est si élevé qu'ils en deviennent drôles, forcément.
Cette saison 4 a donc retrouvé son axe, sa force principale. Le délitement du couple lors de la saison 3 avait été étayé, je ne le nie pas, mais le résultat était décevant dans la mesure où cette lente désagrégation s'accompagnait logiquement d'un manque d'intérêt croissant pour la chose politique qui devenait secondaire. Alors que cette série est vraiment jouissive quand elle s'évertue à détailler le parcours cynique de ce couple pour l'accès au pouvoir dans un premier temps, puis son opiniâtreté à le garder coûte que coûte.
L'autre versant intéressant de cette série est son aptitude à décrire ces caractères saillants tout en maintenant un certain réalisme. Les deux requins ne sont pas dénués de doutes, de défaillances, bref, d'un vernis humain. On dessine admirablement comment les personnages se sont construits, comment la soif de pouvoir les a corrompu, comment ils se repaissent de cette adhésion au côté obscur de la farce politique. La saison 3, de ce point de vue, avait été tout aussi efficace. La justesse d'écriture n'est toujours pas prise en défaut sur cette quatrième saison. Les personnages sont fouillés en profondeur. À telle enseigne qu'on pourrait parler de série "shakespearienne" sans paraître trop à côté de la plaque. Certes, les caractères sont excessifs, mais ils ne touchent pas uniquement aux aspects primaires de l'être. Les nuances ne sont pas évacuées, loin de là. Au contraire, elles viennent appuyer le trait a priori grossier, en nourrir des ramifications plus subtiles. Dès lors, la lecture en devient agréable.
Au risque de se répéter d'une saison sur l'autre, on ne peut se soustraire au panégyrique des deux comédiens principaux. Kevin Spacey
 est peut-être davantage époustouflant cette année. Il y a là deux ou trois scènes glaçantes où il mène son personnage sur des sommets, tout en gardant une justesse de ton qui laisse baba d'admiration.
est une nouvelle fois sujette à une profonde introspection tout le long de la saison avec un personnage qui connaît des hauts et des bas. Elle aussi parvient à maintenir une part d'humanité dans son "monstre", gageure qui nécessite des trésors de subtilité.
prend une importance notable cette saison et c'est heureux. Le comédien est remarquable. On pourrait en dire tout autant de Paul Sparks 
avec un personnage un peu moins expressif, plus complexe à incarner. Mais ces deux acteurs amènent des notes supplémentaires d'excellence à l'ensemble de la distribution.

Je ne déplore donc que ce dernier épisode où le réalisme en prend un méchant coup dans les burettes, notamment quand on se rend compte que le leader d'un groupe terroriste irakien est interrogé par les services secrets américains sans que ceux-ci aient eu l'idée de prendre un traducteur arabe. Mais bon, c'est anecdotique et n'altère en fin de compte aucunement le très grand plaisir que j'ai ressenti cette année.

De plus, on a mis en place de nombreux éléments très excitants pour la saison prochaine. Je n'ai qu'une hâte : rempiler au plus tôt !

Trombi:
Michael Kelly:

Mahershala Ali:

Neve Campbell :

Joel Kinnaman:

Damian Young:

Elizabeth Marvel:

Derek Cecil:

Nathan Darrow:

Dominique McElligott:

Sebastian Arcelus:

Ellen Burstyn:

Cicely Tyson:

LisaGay Hamilton:

Eisa Davis:

Molly Parker:

Lars Mikkelsen:

Jayne Atkinson:

Reed Birney:

Murphy Guyer:

Ellen Harvey:

David Pittu:

Gerald McRaney:

Kim Dickens:

Larry Pine:

Kate Mara:

Corey Stoll:

Constance Zimmer:

Colm Feore:

Daniel Sauli:

Suzanne Savoy:

Erika Rolfsrud:

Michel Gill:

Sean Cullen:

Reg E. Cathey:

Wendy Moniz:

Jeremy Holm:

Farshad Farahat:

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