jeudi 30 avril 2015

A nous les lycéennes



1975

Titre original: La liceale
Titre francophone: À nous les lycéennes
Titre anglophone: Sophomore Swingers
Titre anglophone: The Teasers

Cinéaste: Michele Massimo Tarantini
Comédiens: Gloria Guida - Gianfranco D'Angelo - Alvaro Vitali - Ilona Staller - Mario Carotenuto

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd


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Je ne sais trop que penser face à ce film. Tout d'abord, j'ai été étonné de découvrir une comédie, même si le générique présentait son lot de comiques italiens. Je croyais à un film plutôt destiné aux adolescents, un film érotique susceptible d'accompagner ou de susciter les premiers émois mâles. En tout cas, à quelque chose de plus sérieux si je puis dire.

Et petit à petit, les problèmes que se fabrique cette lycéenne (Gloria Guida)
apparaissent plus profonds. Oh, attention, on reste dans un traitement léger. Mais disons que de la comédie polissonne (comme les nombreux films d'Edwige Fenech à l'époque) on passe un peu à la bluette adolescente (type "La boum") avec une interrogation sur un personnage d'adolescente pas aussi amusée par son pouvoir de séduction qu'elle se l'imagine. Les conséquences de ses actes et la fragilité des relations qu'elle pourrait nouer lui deviennent évidentes, finalement, en guise d'une sorte de morale. C'est sans doute un peu facile, mais bizarrement, j'ai trouvé ça cohérent. Cela donnait un sens à tout le film qui m'avait semblé partir dans de multiples directions et pouvait même être un poil emmerdant à force. Mais ses relations avec sa mère ou son père redeviennent sensées à la fin.

Effectivement, on assiste tout le long du film à la dérive d'une jeune fille, belle et idiote, encore naïve, surtout très seule et donc affolée, inconsciente et désemparée par une séduction dont elle ne maîtrise pas toutes les subtilités, ce qui la rend cruelle, injuste et agaçante.

La photographie de Giancarlo Ferrando est incroyablement bonne. Malgré l'ambition mesurée a priori de ce genre de production, le travail sur l'image est fort correct. Il y a du grain, de la couleur, de la texture. On pourrait presque en dire autant de la mise en scène, de la réalisation. J'hésite parce que ce n'est pas mal foutu, mais cela reste ordinaire. De plus, on doit se garder des singeries des grimaciers habituels, ce qui ne me tire pas un seul sourire. Rien de bien folichon, rien de gravement nul non plus.

La caméra se tient bien ; seule la direction d'acteur est trop libre à mon goût dès lors qu'il s'agit de burlesque. Le fait que le film change de genre entre les scènes ne facilite pas la bonne tenue de l'ensemble, mais c'est le lot de ce type de production qui a fait aussi la fortune du cinéma italien dans les années 70/80.

Quoiqu'il en soit, je craignais de trouver au film une forme déplorable. Certes, il a vieilli mais s'en tire pas mal. Et je crois que la photo y est pour beaucoup.

Chez les comédiens je n'ai pas d'attirance pour les clowns italiens Alvaro Vitali
 et Gianfranco D'Angelo.
Une large part du film leur est dévolue. Je suppose que cette participation doit faire plaisir aux cinéphiles italiens. Personnellement, j'ai toujours plaisir à voir un navet avec Jean Lefebvre par exemple de temps en temps. Liens nostalgiques, presque affectifs qui expliquent une construction cinéphile et qui pardonnent beaucoup. Avec ces deux-là, je n'ai pas ces liens. Donc ils m'ennuient.

Par contre j'ai beaucoup aimé la performance de Mario Carotenuto.
Allez savoir pourquoi ? Je n'en ai aucune idée. Sa manière désinvolte, gaie, surtout pudique de jouer le papa aimant mais inquiet a quelque chose d'émouvant. Encore une fois, rien d'extraordinaire, mais cette simplicité me ravit. J'ai plaisir à suivre ce personnage. On n'est plus seulement dans la comédie mais également dans une tonalité très tendre et salutaire.

Gloria Guida est une belle jeune femme au visage rond, assez gironde, au physique sensuellement généreux, dont le jeu m'a fait longtemps peur, un poil trop statique et puis, progressivement, elle paraît vraiment amoureuse, plus à l'aise, vraiment soucieuse, cela prend vie. Toujours rien qui ne sorte de l'ordinaire, mais c'est à peu près valable. A l'image de tout le film, il ne renverse rien, il n'invente rien, mais son jeu parvient à former un ensemble correct, tout a fait crédible.

Étonnant de nos jours, Ilona Staller
du temps où la Cicciolina n'existait pas est presque méconnaissable.

Dans ce type de production, on vu film bien pire et très souvent!

Trombi:
Giuseppe Pambieri:

Gisella Sofio:

Rodolfo Bigotti:

Angela Doria:

Franco Diogene et Ilona Staller:

Marcello Martana:

Renzo Marignano:

Enzo Cannavale:

Fortunato Arena (droite, right):

Ennio Colaianni:

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