vendredi 2 octobre 2009

Les noces rebelles



2008
Titre original : Revolutionary road
Titre francophone : Les noces rebelles

Cinéaste: Sam Mendes
Comédiens: Leonardo DiCaprio - Kate Winslet - Kathy Bates - Michael Shannon

Notice IMDB

Vu en salle



Vu en janvier 2009:

Je n'ai aucun a priori sur Mendes, je n'ai vu aucun de ses films précédents.

Et je suis sorti un peu interdit, perplexe, ne sachant si j'avais aimé ou pas... En discutant avec ma compagne, je m'aperçois que j'ai aimé certaines scènes et trouvé d'autres mal écrites et encore mal jouées surtout, jusqu'à l'irritation. Et puis finalement, l'histoire ne m'a pas du tout touché, les personnages me paraissant au mieux ordinaires, au pire médiocres.

Je suis franchement déçu par les comédiens. Dans la seconde partie du film. Ou plutôt par la mise en scène, l'exploitation de leur jeu me parait trop plein d'effets. Caprio gesticule beaucoup, monte très vite, trop vite dans les aigus et les grimaces. Winslet que j'aime beaucoup, pour qui j'éprouve même une sorte de respect, sentant que la dame à de quoi faire une immense carrière, tant elle est pétrie de charme et de talent, m'a donc par conséquent beaucoup plus déçu.

J'ai apprécié le film sur la première moitié, quand le drame installe ses éléments, patiemment, intelligemment. La subtilité des scènes et de la mise en place dramatique est prenante.
Puis, à partir du moment où le projet parisien tombe à l'eau, la dérive des personnages, attendue, arrive de manière pas du tout subtile. Les scènes d'hystérie (on a droit déjà à une première en début de film, d'une violence rare, de quoi plier bagage et clore le film normalement, m'enfin... passons) sont d'un contraste ahurissant. Le couple suit une trajectoire en montagne russe qui m'a fait décrocher. Les explosions de rage, incommunicabilité et les défaites organisées de ce couple m'ont alors passablement fatigué. Je pense que c'est surtout dû aux angles pris par la mise en scène, ses proéminences dans le jeu, dans les saillies des acteurs. Ça hurle, ça gonfle, ça ampoule. Ça sonne presque faux. En tout cas, je suis sorti du film voyant les trucs de l'acteur Di Caprio et Kate Winslet. C'est triste parce que j'ai bien aimé la première partie où au contraire je les trouvais plutôt doués tous les deux.

Et puis le scénario est quand même bourré de stéréotypes et autres facilités. Les personnages secondaires sont tout droit sortis du mythe (réalité) de la bourgeoisie américaine, Desperate Housewives and husbands, complètement crétins et obstrués du bulbe, dans le mensonge perpétuel, prison des apparences. Ce n'est pas tant le cliché qui me dérange, d'autres les utilisent avec grâce. C'est qu'ils sont utilisés sans finesse. Trop apparents, ne renversant rien, ne soutenant pas l'histoire, mais la plombant un peu. Les personnages secondaires sont mono-facettes et s'en tiennent là. Il faut alors chercher l'antienne du fou porteur de vérité, du Diogène vrai moraliste et cynique (dans le sens philosophique) histoire de montrer au spectateur le véritable chemin de la vérité vraie et surtout de proposer un déclencheur de la crise. Voilà un exemple de cliché qui passe relativement bien (au contraire du couple voisin et du personnage de Kathy Bates, la scène finale est d'un commun!), les scènes avec l'excellent Michael Shannon servent bien de miroir au couple, sur leur évolution et sur l'image qu'ils ont d'eux même. Les échanges et l'amitié qui se lie entre le couple et l'aliéné sont assez joliment bien écrits.
En somme s'il n'y avait ces scènes de dispute mal jouées, trop en inadéquation du reste de leur relation, je pense que j'aurais mieux appréhendé le film. Au contraire ici elles m'ont littéralement rejeté de l'histoire.
Je suis pour finir sorti avec peu de sympathie pour les personnages. Surtout celui de Kate Winslet qui m'a semblé faire preuve de faiblesse d'imagination et d'un manque de révolte, traits de caractères qui m'exaspèrent souvent dans la vie de tous les jours. C'est l'histoire même du film, direz-vous. Ben oui, c'est pour cette raison que je n'ai pas adhéré à la deuxième moitié du film.

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