lundi 28 juillet 2014

France société anonyme



1974
Titre: France société anonyme

Cinéaste: Alain Corneau
Comédiens: Michel Bouquet - Roland Dubillard - Michel Vitold - Francis Blanche - Daniel Ceccaldi

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd



Grosse déception que ce 1er film d'Alain Corneau, dans la mesure où d'abord, j'aime bien ce réalisateur et ensuite, j'étais avide de découvrir ce film d'anticipation noir. Or, je me suis ennuyé, assez nettement.

Fort heureusement, il est doté d'une belle distribution. Je n'en savais rien, j'avais vu qu'il y avait Michel Bouquet, mais je n'avais pas fait gaffe pour le reste, donc je suis allé de surprise en surprise. Agréables mais sans plus.

Il y a bien Michel Vitold
que j'ai trouvé très bon. Francis Blanche
a un rôle de pervers plutôt amusant. On imagine facilement sa jubilation à jouer ça. Daniel Ceccaldi

toujours très propre. Et puis bien entendu, gros plaisir de revoir cet acteur étrange et plein de mystères qu'est Roland Dubillard.

Pour Michel Bouquet je suis un peu plus partagé. Je n'arrive toujours pas à être séduit par ce comédien si loué par ailleurs surtout pour ses prestations théâtrales. Encore réfractaire, je ne suis pas non plus dérangé par le jeu de l'acteur, c'est juste que je m'attends à des monts et merveilles qui n'apparaissent jamais à l'écran. Frustrant donc.

Ce qui me gêne le plus, c'est l'histoire et son traitement. Sur le papier, cette histoire de lutte politique entre les tenants de la dépénalisation des drogues (au profit de l'Etat et des multinationales) et les trafiquants qui y perdraient leurs prérogatives et les bénéfices afférents a tout de la belle promesse scénaristique. Mais le discours est asséné avec bien trop peu de force.

Parfois même, cela semble proche de la caricature, de la comédie. L'anticipation ou la politique fiction présentée n'est pas vraiment crédible, ne paraît pas bien sérieuse dans tous les cas. D'autant plus que les visions politiques, économiques, philosophiques ne sont pas toujours très fines. Bref, ça fait un peu bâclé.

Sur le plan technique surtout, on voit qu'Alain Corneau réalise là son premier film. Il prend des risques pas toujours heureux, c'est un peu maladroit par moments, avec cette sensation d'improvisation qui émerge dans l'action.

Les cadrages sont étranges. Cette réalisation met mal en scène certains comédiens qui pour quelques-uns n'ont même pas droit à un vrai gros plan. Pierre Maguelon n'est pas pris une seule fois de face par exemple ou alors de très loin (voir trombi). Il faut attendre au moins une heure pour que le personnage principal (Michel Bouquet) soit filmé en gros plan ou plan poitrine. C'est dire le tâtonnement du réalisateur!

Il y a un aspect amateur qui ne produit pas de résultat satisfaisant. Pas de poésie à la Mocky ici. Cela aurait pu déboucher sur une forme d'humour mais en fait cela contribue à enfoncer le film dans une sorte de marasme.

Du point de vue du rythme, le film est très long à se mettre en route. Sinon progressivement, sans pour autant être vif, le tempo s'énerve un chouïa.

Donc un coup d'épée dans l'eau pour Corneau. En tout cas je n'ai pas aimé.

Trombi:
Allyn Ann McLerie:

Roland Bertin:

Ann Zacharias:

Pierre Maguelon: (centre)

Claudine Beccarie :

Gérard Desarthe:

Yves Afonso:

Philippe Brizard:

Joel Barcellos:

Marcel Imhoff:

Nadia Vasil et Georges Staquet:

Jacques Van Dooren et Pierre Frag:

Pierre Frag et Philippe Clévenot ou Claude Richard?:

Jacques Rispal: (gauche, left)

Raphaël Delpard: (droite, right)

Dominique De Keuchel:

Pauline Larrieu:

Gérard Zimmermann:

Frédérique Barral?

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