mardi 22 juillet 2014

Ferraille et chiffons



1972
Titre: Ferraille & chiffons
Titre: Ferraille à vendre
Titre: Born Yesterday

Auteurs: Garson Kanin - René Clair - Bronia Clair
Metteur en scène: Pierre Mondy
Comédiens: Pierre Mondy - Amarande - Louis Velle - Jacques Balutin

Notice Imdb

Vu sur le net



En ce moment, je n'arrête pas de voir des films et des pièces de théâtre avec Pierre Mondy. Une mondite aiguë? J'aime beaucoup l'acteur. Je sais que je ne serais jamais déçu par Pierre Mondy. Il y a une garantie de jeu sûr.

Dans cette pièce, je suis même surpris, car il endosse un rôle de composition : un milliardaire mafieux dont la fortune a été faite sur des magouilles et la violence, un gars de la plèbe, grossier, agressif qui hurle ses ordres. On voit donc un Pierre Mondy presque terrifiant qui gueule sans arrêt, qui menace, qui écrase les autres.

D'ailleurs cette pièce de Garson Karnin (adaptée par René et Bronia Clair dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir") n'est pas une franche comédie. On doit plutôt parler de conte moral.

Entre "Pygmalion" et "Potiche", l'histoire dépeint l'évolution de Billie, personnage joué avec un talent que je ne soupçonnais pas par Amarande.
J'avais une image erronée de cette actrice. Des souvenirs flous d'elle participant aux "Jeux de 20h", émission de télé de mon enfance. Pas de souvenirs de films ni de pièces de théâtre. Aussi, celle-ci remet les choses en place. Elle joue très bien la nigaude, pas si conne que ça, même émouvante à vouloir se libérer de la cage dorée dans laquelle Harry Brock (Pierre Mondy) l'a tient enfermée par simple possessivité et aussi plus sûrement parce qu'elle lui sert de prête-nom pour ses malversations (tenez, on pourrait ajouter "Topaze" comme pièce approchante).

Il faut concéder tout de même que la pièce a mal vieilli. Dans le rythme d'abord, le récit peine à avancer. 2h05, cela peut me parait un poil trop longuet. Il y a de nombreux temps morts qui n'ont pas lieu d'être. Du superflu.

Ensuite, la morale de l'histoire apparaît au mieux "naïve", ou du moins est-elle énoncée de façon un peu trop grossière pour ne pas paraître naïve. Mais pour comprendre cela, il faut se figurer l'époque d'écriture. Pour bien mesurer cet écart avec les mentalités actuelles, il y a un exemple particulièrement édifiant : à un moment, Harry Brock veut absolument que Billie signe des papiers. Elle s'y refuse. Et après un certain moment de silence, plein de tension, il éclate et la frappe. Dans la salle le silence est alors également rompu par un bruissement de... rires. Un type frappe une femme et les gens rient! Je veux croire qu'à notre époque cela choquerait, que personne n'aurait l'idée saugrenue de trouver cela un tantinet drôle. De toutes les façons, aucun auteur comique ne songerait à écrire une scène pareille de nos jours.

Cette pièce n'est pas désagréable pour autant. Les comédiens font du bon boulot et le spectateur est lié à la trame, veut savoir comment cela va finir. Le personnage de Billie est très vite attachant, ceci expliquant cela. Ça se tient, tranquille, pépère.

Trombi:
Louis Velle:

Jacques Balutin:

Christiane Muller:

André Valtier:

Lita Recio:

Marc Cassot:

Michèle Beaumont:

Jean Hébey:

Patrick Brisson:

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