mercredi 17 février 2016

Mission impossible rogue nation



2015

Cinéaste: Christopher McQuarrie
Comédiens: Tom Cruise - Rebecca Ferguson

Notice SC
Notice Imdb

Vu sur le net

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Mission impossible Rogue Nation est un énième épisode d'une franchise qui se porte plutôt bien. Je lui préfère peut-être l'exotisme et le scénario plus compliqué de « Mission impossible Protocole Fantôme ».
Cependant, ce Rogue nation n'est pas mauvais, loin de là. L'aspect "impossible" n'est peut-être pas le plus palpitant. Alors qu'on aime être bluffé par le procédé que met au point Ethan Hunt pour contourner cette impossibilité, ici c'est plutôt une démonstration que l'on devine, un peu pépère et assez peu excitante.

Reste que les scènes d'action, notamment de bagarre, sont intéressantes. J'ai particulièrement apprécié l'apport indéniable de Rebecca Ferguson.
Dans ces scènes comme dans le jeu, de même que par l'élégance qu'elle montre, cette actrice m'a impressionné, agréablement. J'espère qu'elle sera des prochaines aventures. Belle plus-value qu'il serait regrettable de perdre.

Je suis un peu plus perplexe avec la prestation de plus en plus comique de Simon Pegg
qui me paraît sur-exploitée. Jeremy Renner
et Alec Baldwin au contraire sont peu utilisés. 
Dans le genre vicieux bad-guy, le visage rigide de Sean Harris
est d'une froideur plus que glaciale, que de nombreux adversaires de James Bond lui envieraient à juste titre. A ce propos, le parallèle entre les deux franchises n'est plus à prouver, évident mais pas non plus rédhibitoire. Mission impossible est une série de films qui a su trouver sa place originale. 

Sans doute que Tom Cruise
y est pour beaucoup, même si ça m'arrache la plume de l'écrire. Je n'aime pas ce type, mais je dois reconnaître que sa présence assure une continuité logique et efficace. Et de plus, il ne vampirise pas le film. La preuve : cette Rebecca Ferguson, selon moi la révélation sur laquelle bien des éléments du film repose. 

De bons comédiens, une réalisation lisible, de l'action élégamment chorégraphiée, une image correcte, voilà pour résumer ce qui fait oublier le petit manque de surprises que l'on voudrait trouver dans ce type de spectacle.

Trombi:

mardi 16 février 2016

True detective saison 2


2015

True detective
Saison 2
8 épisodes




Vu sur le net

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Grosse déception. Je m'en doutais dès l'annonce de cette 2e saison, sans les personnages de la première.La saison 1 avait atteint un tel niveau d'excellence dans l'écriture qu'il semblait difficile de récidiver en recommençant à zéro, avec de nouveaux personnages, sur de nouveaux territoires. Mais j'espérais que les critiques aperçues à propos de cette nouvelle saison étaient orientées par la comparaison trop injuste avec la première, qu'il y avait de la peine à jouir ou de snobisme en tout cas une certaine mauvaise foi à leur origine, de l'excès tout au moins. J'espérais que la saison 2, bien que non excellente, serait au moins "bonne". 
Mais ce n'est pas le cas. Au contraire, le fossé entre les deux saisons est béant. C'est incroyable! Du jamais vu, me semble-t-il, mais j'ai peine à comprendre comment un tel écart peut se faire entre deux saisons, en terme de récit, d'écriture, de jeu, de mise en scène, d'atmosphère, tout est raté. C'est bien simple, il n'y a que deux ou trois éléments qui m'ont plu, le reste m'a paru mal fichu, voire imbécile. 
Le générique avec ses jeux d'images entre les personnages principaux et les paysages est toujours un joli moment visuel. La voix rauque et douce de Leonard Cohen est une caresse qu'il est ravissant de retrouver à chaque épisode. Mais un générique n'est qu'un habillage qui ne fait pas l'essence d'une série. 
J'ai bien aimé le jeu de Colin Farrell 
sur certaines scènes, pas toutes. Voilà un acteur dont je me méfie, peut-être à tort, sur lequel j'ai instinctivement quelques réticences. De sorte que je pensais a priori qu'il risquait de me saboter la saison, or, à deux ou trois reprises, son jeu très subtil, avec un personnage qui ne manque pas pourtant d'être parfois très grossier, par sa rusticité, sa lourdeur neurasthénique, m'a fait croire qu'il pouvait sauver la saison. En vain, sur la fin, la lourdeur du dispositif, la platitude du scénario et l'outrance du personnage finissent par ruiner ces espoirs de salut.
J'ai espéré que le personnage de Rachel McAdams 
allait, lui aussi, créer quelque chose de palpitant, de neuf. En fait j'ai cru voir chez ces deux comédiens la promesse de jeu et d'intérêt pour leur deux personnages qu'on avait progressivement vu se dessiner lors de la première saison avec Woody Harrelson et Matthew McConaughey

Quelle tristesse, quelle frustration de voir ces espoirs se vautrer méchamment la gueule dans les trois derniers épisodes quand la série montre un visage classique, tout à fait ordinaire, celui du film noir! Les clichés déballent leurs lieux communs et tout ce qu'on prévoit se déroule sous nos yeux. 
Qu'un récit noir soit noir ne dérange pas bien entendu, c'est un parti pris narratif commun, qui s'appuie sur une histoire de la littérature et du cinéma, c'est tout à fait naturel et logique. Néanmoins, ces conventions "noir" n'ont pas à vocation d'être mises en scène de façon aussi lourde, avec des procédés aussi éculés.
Je ne veux pas entrer dans les détails pour ne pas spoiler. Mais disons en gros que la fin n'en finit pas de finir. Le dernier épisode est carrément un râle interminable. Je n'en pouvais plus, cela me sortait par les trous de nez.
Il est vrai qu'un des personnages est joué par Vince Vaughn
Le pauvre homme a deux expressions à son actif qu'il utilise pour exprimer la colère, la surprise, la peur ou la tristesse. Il varie selon la météo entre ces deux. Pénible. Sans charme, sans dynamisme, sans présence, sans invention, cet acteur montre là ses limites. On a tendance à penser qu'un acteur comique sait tout faire. Vaughn en est la réfutation explicite. 

J'ai eu du mal également avec Taylor Kitsch
un peu pour les mêmes raisons, mais avec un truc coincé dans le fondement qui lui paralyse le sourcil ombrageux. 

Peut-être que l'une des plaies de cette saison est à rechercher dans cette trop grande offre de héros principaux. Quatre, c'est trop, surtout avec deux boulets dont on ne peut rien attendre. 
Et puis merde, ils ne sont pas du tout ébouriffants. Guère de matière à se mettre sous la dent, guère de surprise. Entre l'homo refoulé, le mafieux qui voudrait se ranger des voitures, la fliquette pornophobe et le policier dépressif alcoolique, on n'est pas véritablement servi par l'innovation. On pourrait à notre époque et compte tenu de la proposition faite en saison 1 s'attendre à une histoire un peu plus originale et couillue. 
En fait, on s'ennuie presque. Les derniers épisodes sont trop longs. Trop évident, le final semble s'allonger à l'infini et devient par conséquent très pénible. Même les acteurs qui tenaient encore la série sur leurs épaules s'écroulent et me fatiguent. Je me retrouve avec cette incompréhension : comment Nic Pizzolatto a-t-il pu être à l'origine de deux saisons aussi diamétralement opposées ? Mystère.

Trombi:
Chris Kerson: (right droite)