jeudi 22 octobre 2009

Parfum de femme



1974

Titre original : Profumo di donna
alias : Scent of a Woman
Titre francophone : Parfum de femme


Cinéaste: Dino Risi
Comédiens: Vittorio Gassman - Agostina Belli - Alessandro Momo

Notice Imdb

Vu en salle



Vu en septembre 2008

Merci à l'Utopia de Montpellier de m'avoir donné la possibilité de revoir ce film. Je l'avais vu ado. Et n'avais que très peu de souvenirs. J'en avais d'autant moins que le remake Le temps d'un week-end m'avait impressionné. Surtout la prestation mastoque de Pacino. Parce qu'il faut avouer que la fin est brin gnan-gnan. Hollywoodienne, un peu poussée. Plus facile mais néanmoins efficace il est vrai. Ici c'est à quelque chose de beaucoup plus subtil que l'on a affaire.

Et puis, c'est d'abord la performance de Vittorio Gassman que je ne suis pas loin de commencer à adorer, qui nous est proposée. Il se dégage de ce type un charisme, avec sa voix de stentor, avec son rire, sa carrure, son regard hallucinant, une puissance qui ne peut que forcer le respect, au minimum.
Le rôle porte littéralement en lui les émotions à leur paroxysme. Il y a là de l'hystérie masculine dans ce qu'elle a de plus émouvante, un sentiment de force pour contrer sa peur et aussi d'abandon, de couardise et de révolte face à cette même peur. C'est très beau. La direction de Risi est sur ce point d'une rigueur que j'applaudis. Il n'en fait pas trop.

Sur la composition d'Agostina Belli j'afficherais un enthousiasme plus réservé. Elle est très belle. Mais le rôle qu'on lui confère n'est sans doute pas d'une envergure identique. Il lui faut verser la larme trop facilement.

Le petit Ciccio (je ne me souviens plus de son vrai prénom à ce personnage) est joué par un jeune Alessandro Momo qui fait juste le boulot de jeune adulte pas encore fini. Il fait le job, en clown blanc.

En somme un double périple, touristique de Milan à Naples (très beaux plans d'exposition de la part de Risi et bonne insertion des personnages dans les décors extérieurs, dépaysant!) mais aussi intime, au creux de la peur, le gouffre du noir absolu, cette peur d'être seul, de ne pas être un homme, le refus de voir avec autre chose que ses yeux et d'aimer avec autre chose que sa bite.

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