Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
samedi 10 février 2018
Les temps modernes
1936
Titre original : Modern times
Titre francophone: Les temps modernes
Cinéaste: Charles Chaplin
Comédiens: Charles Chaplin - Paulette Goddard
Notice Imdb
Notice SC
Vu à la télé
------------------------
Après avoir récemment revu Les lumières de la ville, me revoilà retournant du côté de chez Chaplin avec cet autre délice.
Les temps modernes est une plongée dans la modernité dans tous les sens du terme. Le film en soi est très moderne. C’est fascinant de voir comment Chaplin réussit à ancrer son personnage, héraut de l’humanisme dans toute sa splendeur, au cœur de la modernité la plus exubérante et la plus agressive, une modernité réifiant l’homme, comme une ogresse ingurgitant et digérant sans émotion l’individu pour le bon fonctionnement d’un tout mécanique, dépourvu de sentiment et donc de sens.
Les temps modernes sont une proposition cauchemardesque que le Charlot toujours aussi libre récuse au grand dam de la grande machine et de ses moutons. L’amour pour sa Paulette Goddard,
on le comprend tellement bien, qu’on le suit avec angoisse et bonheur. Axe principal, réel cœur de l’âme, il est bien entendu plus fort que le système social. Les incohérences et les injustices de cette société ne sont finalement que quelques scories dont la complicité des deux héros se prémunit avec grâce. Si l’idée est somme tout banale, la geste est émouvante.
Chevalier des temps modernes, le Charlot se bât contre l’adversité, l’insensibilité, la bêtise avec toujours autant d'opiniâtreté que d’impertinence. Ce film en dépit de cet environnement anxiogène est sourire, une audace dans l’Amérique d’avant guerre. Il rend hommage à l’esprit d’initiative, à cette foi toute américaine en l’avenir meilleur, quelques soient les circonstances. Et Dieu qu’elles furent cruelles après la grande dépression!
Tour à tour souriant, inquiétant, larmoyant le périple des deux tourtereaux ressemble à un parcours d'embûches, mais raconte aussi une très belle histoire d’amour. Sans doute que la façon dont le regard de Chaplin embrasse avec avidité le visage de Paulette Goddard me chuchote des petits trucs à l’oreille. Je peux facilement me sentir une proximité avec le personnage. L’amour peut parfois transcender les hommes et leur donner les moyens d’aller au-delà d’eux mêmes. Le film le montre tellement bien.
Mini trombi:
Charles Chaplin et Paulette Goddard:
Chester Conklin:
Mira McKinney:
Gloria DeHaven, Paulette Goddard, Stanley Blystone and Gloria Delson:
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire