jeudi 11 août 2016

Basil, détective privé



1986

Titre original: Basil the great mouse detective
Titre francophone: Basil, détective privé

Cinéastes: Ron Clements - Burny Mattinson - John Musker - David Michener

Notice SC

Notice Imdb

Vu en dvd

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Il me semble que c’est un des derniers dessin-animés que je suis allé voir au ciné quand j’étais marmot. Je l’ai revu depuis, fréquemment du temps où mon beau-fils portait encore des couches. Et j’éprouvais alors un plaisir renouvelé devant un dessin waltdisnesque que l’équipe de Ron Clements réussit à faire perdurer.


Les couleurs et les décors font penser également à l’esthétique Disney du temps où Wolfgang Reitherman officiait aux manettes des productions du studio, dans les années 70. Je suppose qu’il y a là un sentiment de nostalgie qui joue chez moi. Néanmoins, je crois que cet univers formel a une puissance évocatrice, un style poétique qui s’impose de lui même, dans l’absolu, à l’oeil cinéphile si ce dernier se donne la peine de regarder et d’entrer avec un minimum d’entrain dans ces dessins d’antan. Un charme opère. Et il me semble manifeste que cela transpire encore au milieu des années 80 chez Disney.

Aujourd’hui à la 20eme revoyure, cette magie s’est peut-être un peu émoussée. Pour l’expliquer, je ne veux pas évoquer la révolution numérique Pixar, cela serait une erreur de vue inqualifiable. Il ne s’agit pas en aucun cas d’un problème technologique. Je serais plutôt tenté de souligner le rythme un peu mou parfois de cette production. Cela ne m’était pas apparu lors des précédents visionnages. Cette fois, je l’ai ressenti de façon désagréablement nette et j’en suis un peu déconcerté.

De même, la chanson interprétée par Gérard Rinaldi, que je trouvais jubilatoire et entraînante, m’a paru pâlotte, un peu plus conventionnelle. Merde, j’étais de si mauvaise humeur cette fois-ci? Pas l’impression pourtant. Peut-être voulais-je revoir un dessin et des décors plus sophistiqués, comme ceux de “Bernard et Bianca”? Me suis-je trompé de film ce soir-là? Possible.

“Basil, détective privé” ressemble à “Bernard et Bianca”, mais n’atteint pas son niveau, ni dans la poésie, ni dans l’humour, non plus que dans le rythme ni le suspense. “Basil, détective privé” est cependant un bon dernier héraut d’une époque révolue, celle du “fait main”, au crayon, un dernier pour la route qui tient tout de même sur ses pattes, droit dans ses bottes et offre quelques bons petits moments, intéressants, touchants, ravissants même.

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