mardi 25 mai 2010

L'île de l'épouvante


Titre original: 5 bambole per la luna d'agosto
alias : L'île de l'épouvante
alias : Island of terror
1970

Cinéaste: Mario Bava
Comédiens: William Berger - Ira von Fürstenberg - Edwige Fenech - Howard Ross

Notice Imdb

Vu en dvd


Mario Bava a cachetonné. Le maître du cinéma bis italien nous a pondu quelques films fades. Hé oui, ce polar est bien mollasson. Alors si rapidement on se rend compte que l'intrigue emprunte largement aux Dix petits nègres de Christie, il n'en demeure pas moins que le scénario nous perd un peu par moments.

Au final, je doute d'avoir bien tout compris. Je n'ai pourtant pas le sentiment que les sous-titres anglais aient posé le moindre problème. J'imagine que c'est bien ma méconnaissance du cinéma de Bava qui est responsable de cet état : le connaissant très peu, j'ai eu du mal à accepter le fait qu'il n'a pas réalisé que des films fantastiques.

Cherchant en vain une part d'horrifique, j'ai dû nourrir une sorte de frustration que la vue d'Edwige Fenech n'a pas comblé, une Edwige toute jeune, encore replète, le visage rond, les formes généreuses et la chevelure en crinière (la même que celle qu'elle arbore dans "Samoa, regina della giungla" vu récemment).

Mais soyons francs, ce qui déçoit le plus c'est bien la réalisation de Bava ainsi que sa photographie presque banale. Souvent le cinéaste se contente de mouvements circulaires, de travellings sages et de zooms assez agressifs. Voilà l'essentiel.

Quelques plans fixes cependant donnent beaucoup de profondeur à certaines scènes.

Et le film contient un très bon plan-séquence : deux hommes luttent à l'étage d'une villa, leur rixe fait rouler de grosses billes de verre sur le sol, on suit les boules dévaler les escaliers pour finir dans la salle de bain du rez-de-chaussée où l'on découvre un cadavre sanguinolent dans la baignoire. Malin et fluide. Seule pépite du film à se mettre sous la rétine.




Trombi:
William Berger:

Ira von Fürstenberg:

Howard Ross:

Helena Ronee:

Teodoro Corrà:

Ely Galleani:

Edith Meloni:

Mauro Bosco:

Maurice Poli:

1 commentaire:

  1. Valant surtout pour sa renversante plastique (une direction artistique ébouriffante, tout en mobilier space-pop, relayée par un goût du casting idoine et signifiant (la couleur des yeux des différents protagonistes révèle leur nature)), servie par un sens du plan (perspectives, profondeurs, travelling) et des effets (flous manipulateurs) plus que par son montage parfois hasardeux (y compris lorsqu'il constitue un moteur incontournable de l'intrigue (le magnétophone), son script fumeux (un vague Dix Petits Nègres-like important visiblement peu au maestro), ce faux giallo (peu de codes du genre sont respectés, à commencer par les meurtres, sobres, hors champ voire hors bobine (la dispariton de Nick est incompréhensiblement négligée par le récit !)) - et vrai piteux whodunit - constitue malgré tout un sacré morceau de thrilling baroque psychédélisant (impression accentuée par une BO omniprésente entre free-jazz et transe pop hallucinogène), à l'humour noir iconoclaste et excitant (la chambre froide où sont pendues les victimes), qu'il convient de supporter deux longs premiers tiers un brin ridicules et décousus avant de parvenir à se bien familiariser avec un ton finalement assumé, à défaut d'être cohérent.
    Une curiosité insulaire (le film fut aussi distribué sous le présomptueux titre de L'Ile de l'Epouvante) plus qu'un jalon.

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