Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
lundi 23 janvier 2017
Pop Redemption
2013
Cinéaste: Martin Le Gall
Comédiens: Julien Doré - Jonathan Cohen - Audrey Fleurot - Alexandre Astier
Notice SC
Notice Imdb
Vu en blu-ray
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Petite comédie sympathique : les pieds nickelés métalleux en vadrouille sont campés par des acteurs convaincants malgré le grotesque de l'opération.
Julien Doré
a en outre un personnage bien plus corsé et donc compliqué à endosser que ses aimables compagnons : habité à l'extrême, il fait preuve d'un aveuglement assez touchant par sa maladresse, sa naïveté, sa douce folie. Assez proche d'une forme d'hystérie, cette obsession pousse les héros sur le chemin d'une catastrophe à laquelle on a bien du mal à voir une heureuse conclusion.
La rondeur des personnages secondaires aussi bien que la délicieuse saveur d’absurdité comique du scénario font profiter au film d’un élan somme toute très gai, positif dans une dynamique apparemment chaotique. Je n'irais pas jusqu'à dire que cette comédie dit bien plus qu’il n’y paraît, mais elle délivre un spectacle drôle, très divertissant. Les comédiens montrent un enthousiasme évident à barboter dans une histoire rigolote, pleine de couleurs, de chaleur, d'entrain, très agréable.
Mention spéciale à la figure sévère, en porte à faux et donc drôlissime d’Audrey Fleurot
en gendarmette. Parfaite. Dans un registre identique, Alexandre Astier fait plus que bonne participation dans le rôle d’un flic dépassé par l'incompétence environnante. Toujours très drôle dans un rôle qu’on lui connaît déjà par ailleurs. A titre personnel, je découvre le talent de Jonathan Cohen,
que je ne connaissais que vaguement. Ici, son talent, son assurance et son sens comique sont franchement mis en évidence.
Bref, du plaisir au rendez-vous.
Trombi:
Grégory Gadebois:
Yacine Belhousse:
Arsène Mosca:
Roland Berger, Frédéric Boismoreau, Alexandre Astier et Yvon Prime:
Christophe Kourotchkine (gauche, left):
Délia Espinat-Dief:
Evelyne Macko:
Magali Miniac:
James Rowe (centre gauche)
Philippe Vieux:
Pascal Vannson:
Steeve Petit et Fiona Chauvin:
Trond-Erik Vassal:
Françoise Soucaret:
François Relo?
Pompoko
1994
Titre original: Heisi tanuki gassen ponpoko
Titre francophone: Pompoko
Cinéaste: Isao Takahata
Notice SC
Notice Imdb
Vu en blu-ray
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Je suis partagé. Entre le comique grotesque, farceur (avec ces Ewoks à grosses couilles, ces deux qualificatifs me paraissent on ne peut plus pertinents) et la magnifique finesse du dessin sur les paysages ruraux ou urbains, il est difficile pour moi d’appréhender la réelle ambition du film. Elle doit se situer dans un entre-deux qui me laisse finalement dubitatif.
A la fin, quand le discours écologiste se fait plus clair et qu’on apprend donc que le scénario veut faire passer un message aussi naïf et archaïque que celui d’un retour à la nature, d’ordre moral, alors on a évidemment une déception plus profonde, plus franche.
Et sans doute l’emporte-t-elle au final sur la beauté picturale des décors, la finesse des détails,la richesse imaginative qui anime les propositions visuelles. Dommage. Je m’arrête là.
vendredi 20 janvier 2017
Broussaille Tome 1 - Les baleines publiques
1984
Titre complet : Broussaille Tome 1 - Les baleines publiques
Auteur: Bom
Dessinateur: Frank (Pé)
Editeur: Dupuis
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Cette petite série m’avait transporté d’enthousiasme lorsque je l’avais découverte dans ma prime adolescence. La poésie du dessin et de l’histoire, le merveilleux (au sens le plus littéral et le plus noble du terme) qui imprègne le récit et les images sont indéniablement les atouts maîtres de cette bande dessinée.
Elle a toutefois un avant-goût de noirceur qui contraste avec le style graphique très académique, école franco-belge traditionnelle.
A souligner également dans le même ordre d’idée, le très gros travail élaboré sur l’agencement des planches, permettant de mettre en valeur la variété, la richesse imaginative du récit, ainsi que le talent du dessinateur.
L’ensemble se révèle très équilibré, léger, mystérieux souvent, un doux songe qui pourrait tourner cauchemar. Le rythme reste serein, presque littéraire. J’entends aussi par ce terme rappeler le caractère bibliophile de l’histoire, portée par des personnages proches d’être des rats de bibliothèque, en quête de connaître le fin mot de ces mystères qui les réunissent.
Récit maîtrisé, image très plaisante, personnages attachants : une première aventure de Broussaille qui ne se démode pas.
mercredi 18 janvier 2017
Les petits homme - L'exode
1974
Titre : Les petits hommes : L'exode, tome 1
Auteur: Albert Desprechins
Dessinateur: Pierre Seron
Editeur: Dupuis
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Avant la publication de l’intégrale qui débute par des inédits de 1967, le premier album paru chez Dupuis fut celui-ci. Même si cette série n’est pas a priori des plus extraordinaires, elle a réussi à marquer mon esprit d’enfant pendant longtemps. Et puis, la magie s’est évaporée, j’ai délaissé les aventures des petits hommes. D’une assez volumineuse collection d’un peu plus d’une vingtaine d’albums, je n’en ai gardé que trois ou quatre exemplaires. Je ne sais même pas pourquoi. En souvenir?
Et me voilà la quarantaine bien passée et voué au délice de la fringale nostalgique des bédés antiques, de Spirou, de Tif et Tondu, de Gil Jourdan, etc. Naturellement, la curiosité y ajoute les petits hommes.
Je me colle au fond du lit, bien au chaud et je redécouvre avec cet album les mêmes sensations, une certaine joie à retrouver ce dessin, très (trop?) proche de celui de Franquin, cet univers somme toute très (trop?) naïf, gentiment gentil, cet humour très (oui, trop!) puéril pour être véritablement drôle et surtout cette situation préalable (de petits hommes vivant en autarcie, cachés du monde des “grands”), tellement riche en promesses.
Sans être renversé, je suis content de relire cet opus. Le monde des petits hommes n’est pas encore tout à fait installé puisqu’ils sont ici dans l’obligation de partir en quête d’une nouvelle cachette, cependant la problématique est déjà forte de cette fantasmagorie si colorée, si exotique qui m’avait tant plu à l’époque. Je suis à tel point ravi que j’envisage même d’acquérir au moins les premiers volumes de l’intégrale.
Rogue one
2016
Cinéaste:
Comédiens: Felicity Jones - Diego Luna
Notice SC
Notice Imdb
Vu en salle
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J'avoue que je suis allé voir ce film avec quelques a priori négatifs après avoir vu Le réveil de la force et l’appauvrissement de plus en plus net de la franchise Star Wars. J'espérais toutefois que cette aventure avec de nouveaux personnages allait renouveler en quelque sorte le pacte fantasmagorique que j’avais connue plus jeune avec la première trilogie. Malheureusement, ce ne fut toujours pas le cas.
Certes, cet opus est moins puéril que le précédent, cependant je me suis encore fortement ennuyé. Le scénario très verbeux, encombré d’énormités trop voyantes et compliqué à l'excès m’a fatigué d'entrée, sans réel démenti par la suite.
Il faut évoquer son ultra mysticisme trop ampoulé. Le pittoresque de cette religiosité poussé à son extrême me broute plutôt le choux, à tel point que je ne parviens pas à entrer en empathie avec les héros adeptes. Je ne sais si c’est l'écho de notre époque aux prises à ce type de fanatisme qui rend ces personnages presque horripilants. Sans doute un peu. Mais fondamentalement, leur adjonction à l'histoire ne me paraît pas d’une pertinence réelle ; bien au contraire, ils grossissent le nombre de personnages et des sous intrigues de façon artificielle et grossière, me semble-t-il.
Je ne suis pas non plus capable de m'attacher aux héros principaux, problème beaucoup plus ennuyeux. Felicity Jones
ne me fait pas grande impression. Non plus que Diego Luna.
Faute à Disney ou au puritanisme ambiant, leur relation reste froide et sans piquant, sans aucun atome crochu, sans sensualité, sans désir, sans odeur, sans gluten ni huile de palme, aseptisée, sans émotion. Je m’ennuie toujours.
Je peux saluer l'hommage plutôt réussi à Peter Cushing, quand les effets numériques construisent une image volontairement obscure. Dès lors que la lumière fuse, c'est moins convaincant. Toutefois, l’ultra réalisme graphique est en marche! Voilà un vrai nouvel espoir.
Peut-être pourrait-on aussi relever l’effort concédé sur le plan formel à la mise en scène également plus réaliste ? Mais cela ne me suffit pas. Il aurait fallu que ce juste effort fut accompagné d’un même réalisme dans l'écriture du scénario. Je ne le retrouve pas dans le récit, ni chez les personnages, bien au contraire : ce qui a tôt fait de nourrir une certaine frustration.
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