1966
Titre original : Faraon
Titre francophone : Le Pharaon
alias : Pharaoh
Cinéaste: Jerzy Kawalerowicz
Comédiens: Ewa Krzyzewska - Krystyna Mikolajewska - Barbara Brylska - Jerzy Zelnik
Notice Imdb
Vu en juillet 2008:
Je ne sais rien de ce film, c'est d'abord un objet de curiosité, des captures intrigantes par une photographie travaillée. Je ne connais pas son histoire, ni même son réalisateur ou ses acteurs. Bref, c'est avec aucun a priori que je me pose devant une oeuvre très attirante de prime abord.
Et puis rapidement je déchante.
Le second plan-séquence, un long travelling sur la course d'un soldat vers son chef militaire, le fils de pharaon, futur souverain, ce long plan qui essaie de faire beau et spectaculaire est somme toute très tape à l’œil. Un clinquant superficiel qui colle aux basques du film un long moment, pour ne pas dire toujours.
C'est vrai que la photographie, travaillée aux filtres et au maquillage pour les comédiens, est plutôt agréable et surprenante pour la rétine. C'est vrai que les comédiennes sont fort jolies également, surtout Krystyna Mikolajewska, une vraie bombe, ou même Barbara Brylska, qui perd en route de son charme avec un personnage au jeu ampoulé. Mais elle n'est pas la seule.
Plus que les comédiens il semble bien que l'usage de la caméra et le rythme donné par un montage plutôt lâche laisse au film une sorte d'emphase vite pénible. Le genre souvent cérémoniel il est vrai n'est pas seul responsable de ce style boursouflé. On sent tout de suite que le cinéaste veut nous en mettre plein la vue. La surabondance de moyens qui suinte sur bien des séquences ne peut faire oublier les gesticulations de la caméras qui à défaut de prouver le savoir-faire du cinéaste démontrent combien l'excès d'effets et de démesure rend le discours et l'image artificiels. La caméra balbutie.
Et l'on s'emmerde ferme.
Le film raconte l'affrontement politique et peut-être aussi philosophique (à moindre échelle) entre un jeune pharaon fougueux autant que réformateur et les conservateurs prêtres qui gouvernent en sous main à la place du souverain. Les complots entre les différentes castes, entre les peuples (assyriens, juifs, phéniciens et égyptiens), entre les générations forment le canevas principal du film mais n'apportent guère de réponse convaincante, ni même intéressante un tant soit peu. On a même droit à une confrontation/usurpation avec un sosie... c'est au final assez pauvre.
Restent des comédiens au jeu acceptable, deux ou trois jolies donzelles et une photographie en recherche de personnalité, un tout qui fait ne pas regretter d'avoir vu le film.
Cinéaste: Jerzy Kawalerowicz
Comédiens: Ewa Krzyzewska - Krystyna Mikolajewska - Barbara Brylska - Jerzy Zelnik
Notice Imdb
Vu en juillet 2008:
Je ne sais rien de ce film, c'est d'abord un objet de curiosité, des captures intrigantes par une photographie travaillée. Je ne connais pas son histoire, ni même son réalisateur ou ses acteurs. Bref, c'est avec aucun a priori que je me pose devant une oeuvre très attirante de prime abord.
Et puis rapidement je déchante.
Le second plan-séquence, un long travelling sur la course d'un soldat vers son chef militaire, le fils de pharaon, futur souverain, ce long plan qui essaie de faire beau et spectaculaire est somme toute très tape à l’œil. Un clinquant superficiel qui colle aux basques du film un long moment, pour ne pas dire toujours.
C'est vrai que la photographie, travaillée aux filtres et au maquillage pour les comédiens, est plutôt agréable et surprenante pour la rétine. C'est vrai que les comédiennes sont fort jolies également, surtout Krystyna Mikolajewska, une vraie bombe, ou même Barbara Brylska, qui perd en route de son charme avec un personnage au jeu ampoulé. Mais elle n'est pas la seule.
Plus que les comédiens il semble bien que l'usage de la caméra et le rythme donné par un montage plutôt lâche laisse au film une sorte d'emphase vite pénible. Le genre souvent cérémoniel il est vrai n'est pas seul responsable de ce style boursouflé. On sent tout de suite que le cinéaste veut nous en mettre plein la vue. La surabondance de moyens qui suinte sur bien des séquences ne peut faire oublier les gesticulations de la caméras qui à défaut de prouver le savoir-faire du cinéaste démontrent combien l'excès d'effets et de démesure rend le discours et l'image artificiels. La caméra balbutie.
Et l'on s'emmerde ferme.
Le film raconte l'affrontement politique et peut-être aussi philosophique (à moindre échelle) entre un jeune pharaon fougueux autant que réformateur et les conservateurs prêtres qui gouvernent en sous main à la place du souverain. Les complots entre les différentes castes, entre les peuples (assyriens, juifs, phéniciens et égyptiens), entre les générations forment le canevas principal du film mais n'apportent guère de réponse convaincante, ni même intéressante un tant soit peu. On a même droit à une confrontation/usurpation avec un sosie... c'est au final assez pauvre.
Restent des comédiens au jeu acceptable, deux ou trois jolies donzelles et une photographie en recherche de personnalité, un tout qui fait ne pas regretter d'avoir vu le film.