Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
vendredi 25 mai 2018
La vie est un long fleuve tranquille
1988
Titre original : La vie est un long fleuve tranquille
Cinéaste : Étienne Chatiliez
Comédiens : Benoît Magimel - Hélène Vincent - Daniel Gélin
Notice SC
Notice Imdb
Vu en mkv
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Ce film a été et reste pour un certain nombre de spectateurs un film culte, un film qui a marqué son époque.
Malheureusement pour moi, je suis resté sur le bas côté de cette route. Aujourd’hui encore je revois ce film sans en être embarrassé mais sans grand plaisir non plus. Est-ce que je peux dire qu’il me laisse froid?
J’aime bien le numéro de Patrick Bouchitey,
son enthousiasme presque effrayant. J’aime beaucoup la lente érosion mentale à laquelle Hélène Vincent
donne une note comique redoutable pour son personnage. Je redécouvre aussi la composition du personnage totalement débordé que nous livre André Wilms.
Et pourtant, tout cela réuni ne parvient pas à créer pour moi une histoire et des enjeux cruciaux : je m’ennuie un peu. À la fin du film, je m’interroge sur le pourquoi fondamental : pourquoi Étienne Chatiliez et Florence Quentin ont écrit ça ? Ça veut dire quoi au juste ? Est-ce que c’est drôle de se moquer de cette famille de bourgeois béni-oui-oui et engoncée dans un univers hypocrite ? J’ai du mal à ressentir de l’empathie de la part du scénario pour tous ses personnages. Cela aurait dû me plaire, une satire sociale, mais je trouve l’humour du film un peu trop léger, pas assez mordant, peut-être pas suffisamment méchant (ou trop, je ne sais pas ? Je suis paumé devant ce peu de gaieté).
En tout cas, il y a de la redondance et les personnages abusés font plus pitié que rire. Les hypocrisies des humbles répondent à celle des nantis ; l’idée du film est en fin de compte déprimante, manque de joie.
Certes, ce sont les enfants qui se chargent de mettre de la vie là dedans, mais est-ce que cela permet au film de sortir de sentiers déjà battus avec beaucoup plus de verve (Affreux, sales et méchants )? Je ne crois pas.
Trombi:
Daniel Gélin:
Catherine Hiegel:
Catherine Jacob:
Benoît Magimel:
Patrick Bouchitey:
Tara Römer:
Valérie Lalande:
Emmanuel Cendrier:
Guillaume Hacquebart:
Axel Vicart:
Claire Prévost:
Christine Pignet:
Maurice Mons:
Abbes Zahmani;
Louise Comte:
Marc Spilmann:
Philippe Peltier:
Louis Becker et Jean-Pierre Fouillet:
La cage aux folles II
1980
Titre original : La cage aux folles II
Alias: La cage aux folles 2
Cinéaste: Édouard Molinaro
Comédiens: Michel Serrault - Ugo Tognazzi - Marcel Bozzuffi
Notice SC
Notice Imdb
Vu en mkv
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Aïe! Autant j’ai bien aimé le premier film, autant cette redite, malgré quelques petites idées faisant de bons moments, ne tient pas bien la route. Il y a de nombreux dérapages dans le rythme et la mise en scène. Le film n’est pas à proprement parler mauvais, non, mais la sauce ne prend plus que par intermittence.
C’est surtout dans le scénario et les dialogues qu’il manque de la percussion, L’humour y est très pauvre, se contentant de répéter ce que le premier film avait déjà abordé largement, mais cette fois, la nouveauté, l’art de la rupture ont déserté.
Seul Michel Serrault parvient à faire sourire, par son jeu, l’investissement personnel admirable qu’il met toujours dans son personnage.
Les intentions n’ont pas l’air bien audacieuses, en témoignent donc les dialogues très plats. On a presque l’impression que les acteurs improvisent leurs dialogues, ce n’est pas bon signe.
Il y a tout de même, je l’écrivais plus haut, quelques idées intéressantes, exploitées jusqu’à la corde et donc finalement un peu maladroitement, sans grande finesse. J’en vois deux très précisément : les agents secrets obligés de se féminiser et le périple que traversent Alban et Renato en Italie. Ce sont là les deux singularités de ce 2e film. Le reste reprend les gags précédents : la follitude hystérique d’Alban, l’homophobie ridicule de Galabru, la complicité entre Alban et Renato mise à rude épreuve.
Les deux comédiens sont bien. Du moins quand ils sont ensemble, en interaction. Je ne suis pas tout à fait convaincu par Ugo Tognazzi
qui a parfois l’air un peu emprunté dans son jeu. C’était parfois un peu le cas dans le premier film, ici, cette sensation se répète un chouïa davantage.
Michel Serrault
y va complètement à fond, il est génial de bout en bout, comme si le film reposait entièrement sur ses épaules. Il s’amuse, c’est indéniable, comme un petit fou et il sauve le film à n’en pas douter. Il m’arrache quelques sourires par ses dons naturels de clown irrésistible.
Non, ce qui ne fonctionne pas c’est la trop grande faiblesse générale de cette histoire. Sur le papier, les idées sont bonnes, mais la mise en scène ne réussit pas à les concrétiser avec finesse. On est presque tenté de s’ennuyer à de très nombreuses reprises, ce qui pour une comédie ressemble à la pire des forfaitures. Le rythme, bon sang, le rythme! Il aurait fallu un bon scénariste, des dialogues plus costauds et un metteur en scène plus inspiré pour que cette suite fusse à la hauteur du premier film. Manqué!
Trombi:
Michel Galabru:
Marcel Bozzuffi:
Paola Borboni:
Benny Luke:
Giovanni Vettorazzo (droite right):
Glauco Onorato:
Roberto Bisacco:
Gianrico Tondinelli:
Riccardo Berlingeri:
Stelio Candelli:
Tom Felleghy: (centre)
Danilo Recanatesi:
Roberto Caporali et Lorenzo Dannon?:
?:
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