Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
mercredi 29 septembre 2010
La huitième femme de Barbe-bleue
1938
Titre original: Bluebeard's eighth wife
Titre francophone : La huitième femme de Barbe-bleue
Cinéaste: Ernst Lubitsch
Comédiens: Claudette Colbert - Gary Cooper - Edward Everett Horton - David Niven
Notice Imdb
Vu en dvd
Ce n'est pas le Lubitsch que je préfère mais il est sacrément bien écrit (wouah quelle surprise! Un Lubitsch bien écrit! Wouah!). La scène où Claudette Colbert et Gary Cooper se déclarent leurs flammes est en tout point succulente, un trésor de mots à double sens, de baisers couverts, d'œillades rieuses et enfiévrées.
A les écouter, je pensais à l'extraordinaire talent de Wilder et Brackett pour ciseler de si jolis dialogues. "Joli" n'est pas le terme le plus adéquat. A ce niveau-là, les dialogues grandissent tout, acteurs et film en entier. Du grand écrit : beau, beau et intelligent à la fois.
Alors pourquoi déclarer que je ne monte pas au rideau? Hum? Le couple Colbert-Cooper n'est-il pas adorable? Les deux acteurs ne sont-ils pas formidables? Si. Surtout Claudette Colbert. Dieu que j'aime cette femme!
Mais je la préfère ailleurs, "New-York-Miami" par exemple pour rester dans la comédie romantique. Et Edward Everett Horton? Sa tête d'ahuri ou de faux-jeton, elle ne te plait pas? Si, mais je la préfère dans "Design for living", "Angel" ou "Trouble in paradise".
Il y a quelque chose dans cette comédie qui m'arrête. Un frein dont j'ai du mal à savoir la nature. Peut-être que l'histoire de ces deux amoureux ne propose pas de grandes chausses-trappes, qu'il n'y a pas assez de suspense romantique, la comédie plus proche du burlesque (la scène muette des claques, l'asile de fous, etc.) prenant le pas sur les enjeux dramatiques. Peut-être.
Et puis j'avoue que j'ai un peu de mal avec Gary Cooper dans cette comédie. Une antipathie due à son personnage sans doute très primaire. On peut se demander ce qui a pu attirer la futée Colbert. Lui aussi je le préfère dans d'autres films. Je note au passage que ce type était fabuleusement beau. A virer ma cuti.
Heureusement, un film de Lubitsch ne se résume jamais à des acteurs, des dialogues et un scénario. Il se dégage de ses films quelque chose de supérieur, méta-filmique, magique, une essence divine, toujours souriante, une coulée de vie, multicolore qui file une pêche terrible. Vous ne vous échapperez jamais d'un film de Lubitsch avec la morne gueule.
Trombi:
David Niven:
Franklin Pangborn:
Herman Bing:
Warren Hymer:
Lionel Pape:
lundi 27 septembre 2010
Columbo - Meurtre parfait
1978
Titre original : Columbo - Make me a perfect murder
Titre francophone : Columbo - Meurtre parfait
Saison 7, épisode 3
Réalisateur: James Frawley
Comédiens: Peter Falk - Trish Van Devere - Patrick O'Neal
Notice Imdb
Vu en dvd
Encore un très bon Columbo. Vers un sans faute sur la saison 7?
Le crime, son élaboration, comme sa résolution par le lieutenant dénotent un grand sens de l'écriture. Une belle maitrise du suspense alpague le spectateur tout le long de l'épisode.
Je ne vois guère que la prestation de Trish Van Devere
pour quelque peu altérer l'ensemble. Et encore, je chipote et suis méchant. Certes, elle manque un chouïa de présence tout de même. Certes, son jeu est un brin monotone mais à sa décharge on peut avancer que son personnage fait preuve d'une certaine inflexibilité qui explique en grande partie qu'elle devienne meurtrière. Il y a de la logique là-dedans. Reste que je ne goûte pas trop sa performance. La comédienne n'a pas le charme qui emporte l'adhésion, ni la prestance qui pimente la confrontation avec Peter Falk. Par contre, cette espèce de rigidité qui parait un peu paralyser le personnage sert admirablement le suspense, notamment pendant l'exécution de son machiavélique plan
ou bien encore quand elle cherche à récupérer l'arme du crime dans l'ascenseur. A ce propos, le dénouement de cet épisode fait certainement partie des plus finauds, des plus imparables et inattendus. Bien joué, lieutenant!
Visuellement James Frawley continue de mettre en image son téléfilm avec soin et une minutie que je veux saluer car j'ai l'impression que les épisodes de la saison 7 sont parmi les mieux réalisés, dans l'invention et l'efficacité formelle de la narration. Bouahhh, quelle emphatique fin de phrase! Je veux dire par là qu'il y a, me semble-t-il, une très belle combinaison, un bon équilibre entre l'histoire que l'on veut mettre en image et l'ambition de présenter cela également de belle façon, tout du moins que cela soit aussi agréable à l’œil qu'à la cervelle donc. Ouf. On est donc captivé par cette enquête et jamais dérangé par un quelconque effet de caméra ou au contraire par une éventuelle platitude de la narration. Que nenni, que du bonheur!
Un des éléments clés que l'on retrouve dans pratiquement tous les épisodes de la série est évidemment le duel que se livre le policier et le criminel. Celui-ci est très particulier. J'avoue qu'il m'échappe un peu, qu'il me laisse perplexe. J'ai eu grand mal à le déchiffrer. Tiens, en voilà une autre bonne raison qui explique que je reste de marbre devant la prestation de Trish Van Devere. Par deux fois, elle complimente Columbo sur son charme physique. Seulement, je n'ai pas le sentiment pour autant qu'elle fasse là un numéro de séduction. Quelles sont les intentions du personnage? Je n'en sais rien. A quoi servirait un simple clin d'œil? Le personnage sur le reste de l'épisode n'a pas du tout l'air de vouloir séduire Columbo. Elle parait suivre son chemin, coûte que coûte, ce qui a le don de choquer son propre patron, joué par l'impeccable Patrick O'Neal.
A la fin de l'enquête, alors qu'elle est acculée, près de basculer dans le désespoir, elle apparait beaucoup plus hostile et finalement toujours aussi froide. Voilà. Je ne la suis pas, ne la comprends pas bien. Mauvaise lecture de ma part, je le confesse, mais ses sautes d'humeur restent pour moi trop mystérieuses.
M'enfin pour être honnête, tout cela n'altère en rien l'intensité du plaisir que j'ai ressenti à voir cet épisode bien construit.
Trombi:
Laurence Luckinbill:
James McEachin:
Ron Rifkin:
Lainie Kazan:
Bruce Kirby:
Kip Gilman:
Milt Kogan:
Jerome Guardino:
H.B. Haggerty:
Dee Timberlake:
Susan Krebs:
L'arnacoeur
2010
alias : Heartbreaker
Cinéaste: Pascal Chaumeil
Comédiens: Romain Duris - Vanessa Paradis - Julie Ferrier - François Damiens
Notice Imdb
Vu en dvd
Devant les dithyrambes affichés un peu partout, je m'attendais à mieux. Bordel, à mon âge, je devrais savoir qu'il ne faut prêter ni l'œil ni l'oreille aux critiques avant de voir un film. Bien fait pour ma gueule!
Non que le film soit déplaisant, loin de là, mais je pensais, légitimement, être emporté par le volet romantique de cette comédie. J'espérais beaucoup plus des deux couples Duris-Paradis
et Damiens-Ferrier.
J'ai déjà dit tout l'espoir que suscite en moi les quelques participations de François Damiens
que j'ai pu apprécier jusqu'à maintenant. Ici aussi il joue un rôle de grand benêt mais bizarrement je n'accroche pas. Sa partenaire Julie Ferrier ne lui sauve pas du tout la mise. Leur couple a tout de même une jolie scène sur la fin, mais c'est trop peu et tard.
L'autre paire fait également défaut. Jamais je n'y ai cru. Vanessa Paradis
reste trop distante et froide dans ce film. Sèche. Son physique chétif achève de me faire peine. On la croirait tout juste sortie de l'hosto. On a qu'une envie : la mettre sur un transat avec une bonne camomille.
Romain Duris est pour moi l'étincelle du film, trop solitaire malheureusement pour allumer le feu. Ses séquences sont souvent très drôles et foutre dieu qu'il joue bien! Sans lui, je crois bien que le film aurait été ennuyeux. Il maintient le navire à flot.
Je ne connaissais pas Pascal Chaumeil mais sa mise en scène m'intéresse. Je retiens son nom. Elle est à la fois alerte et élégante, simple et enjouée. A confirmer.
Alors une dernière question : la comédie romantique française est-elle irrémédiablement limitée à Paris, à la Côte d'Azur, aux palaces monégasques ou niçois, aux grosses voitures, aux jets? Ça veut dire quoi cette manie?
Trombi:
Andrew Lincoln:
Jean-Yves Lafesse:
Jacques Frantz:
Héléna Noguerra:
Amandine Dewasmes:
Jean-Marie Paris:
Geoffrey Bateman et Natasha Cashman:
Philippe Lachaux:
Audrey Lamy:
Elodie Frenck:
Victoria Silvstedt:
Patrick Massiah:
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