Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
vendredi 31 mars 2017
Starfighter
1984
Titre original: The last Starfighter
Titre francophone: Starfighter
Cinéaste: Nick Castle
Comédiens: Lance Guest - Dan O'Herlihy - Catherine Mary Stewart - Robert Preston
Notice SC
Notice Imdb
Vu en blu-ray
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Nom d'une pipe de chameau vermoulu ! Que ce film a vieilli! Il est vrai qu'il partait de loin, étant donné qu’il était vieux déjà à sa sortie en 1984. Il a tellement pris un méchant coup qu’il a acquis une vraie plus-value : une nanarisation des plus réjouissantes. Avec mon beau-fils, on s’est bien amusé à revoir cet objet involontairement ridicule.
En 1984, j’avais 12 ans, les premiers jeux vidéo populaires commençaient à s’implémenter dans notre environnement ludique et culturel. Entre les bornes arcades des milk-bars ou les premières consoles à la maison, le jeu avec son ouverture sur des mondes très prometteurs était déjà passionnant, fascinant. Et Starfighter de jouer sur ce commencement de culture geek juvénile et les succès cinématographique de George Lucas.
Parce que ce film essaie d’appliquer (avec quelle maladresse!) les recettes des autres, plagiant avec allégresse du côté de Star Wars sur certains plans. Les premiers balbutiements de dessin animé numérique sont ajoutés avec plus ou moins de bonheur. Moins que plus, de fait. Aujourd’hui, regarder ces cinématiques aux textures si dégueulasses provoque une vraie douleur que le rire anesthésie un peu, heureusement. Oui, mieux vaut en rire, sinon ça risque d’être trop pénible.
Que dire de la distribution, si ce n’est qu’elle est tout aussi mauvaise. Je crois qu’il n’y a guère que Robert Preston
à donner quelque éclat à sa performance en cabotinant comme un gamin. Mais, il faut avouer que le scénario très faiblard ne laisse aucun espace, aucune vraie possibilité de faire montre de son talent. Les personnages n’ont que des dialogues imbéciles : comment les acteurs pourraient-ils briller?
Dès sa sortie, je me souviens de l’effarement qui m’avait habité devant un truc pareil. J’étais pourtant fasciné par l’idée de base : un jeune joueur est recruté par des extra-terrestres pour devenir Luke Skywalker, grosso merdo.
Mais on voit très facilement, trop grossièrement comment le scénario essaie de caresser le jeune public dans le sens du poil. La question de l’émancipation par le jeu est écrite à la truelle. Le béton déborde de partout. Sans aucun début de style propre, le film dégueule son application de maçon à construire un monument ultra cheap, chargé, sans originalité, sans subtilité. L’idée première est utilisée avec si peu d’intelligence qu’elle étouffe. Ce n’est pas juste un manque de moyens financiers ni techniques. Le film produit un spectacle navrant, kitch, assez bête qui ne laisse place à la fin qu’à une morne frustration. Si pour un jeune public le film peut susciter un début d’excitation, la façon dont il est construit éteint peu à peu toute velléité d’émerveillement. Pour un public moins jeune, moins concerné par les thèmes abordés, le film n’a pratiquement rien à apporter, surtout à notre époque.
Trombi:
Lance Guest:
Dan O'Herlihy:
Catherine Mary Stewart:
Kay E. Kuter:
Dan Mason:
Barbara Bosson:
Norman Snow:
Chris Hebert:
John O'Leary:
George McDaniel:
Vernon Washington:
Meg Wyllie:
Bunny Summers:
Cameron Dye:
Suzanne Snyder, Catherine Mary Stewart, Geoffrey Blake, Kimberly Ross et
Al Berry:?
Marc Alaimo:
Charlene Nelson:?
Peggy Pope:
?
Druuna tome 2
1987
Titre original: Druuna
Autre titre: Druuna, tome 2
Autre titre: Delta
Auteur: Paolo Eleuteri Serpieri
Dessinateur: Paolo Eleuteri Serpieri
Editeur: Glénat
Notice SC
Notice Bédéthèque
Notice Druuna
Morbus Gravis tome 1
Creatura Tome 3
Carnivora Tome 4
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Ce 2e épisode est bien entendu dans la même veine que le précédent, pas uniquement parce que le récit est dans la continuité, mais également par le style et le parti-pris ultra violent que Serpieri veut maintenir.
Le mariage gore-érotisme est peut-être encore plus assumé cette fois. L'auteur convoque l'imagerie traditionnelle sadomasochiste, toujours plus dans l'excès, bien que le dessin ne se perde pas dans la pornographie pure et dure. Les stouquettes sont de sortie, mais pas encore en action comme ce sera le cas à partir du cinquième épisode. On sent tout de même une progression vers l'explicite. Mais là n'est pas le cœur ni de ce 2e opus, ni de la saga elle même. Ce n’est qu’une question de forme.
Sur le fond, la série s'intéresse à plein de questions existentielles, touchant aux fantasmes, rêves ou cauchemars, à la réalité et aux hiatus entre ces états, au progrès ou à la déchéance, à la mort bien entendu, à la relation hiérarchique, aux questions de pouvoir, de violence entre les individus.
La grande nouveauté de cette aventure est peut-être l'adjonction d’une pincée d'humour, à l'image des œuvres plus folles de Moebius/Jodo par exemple. Oui, le parallèle est osé, j’en conviens, mais je ne peux m'empêcher d’y songer. Le personnage du petit homme me fait penser que voulant “descendre” encore plus bas dans l'enfer, Serpieri a voulu apporter une touche de légèreté et en quelque sorte d'humanité pour que la lecture trouve quelques instants de repos. Effectivement, outre la recherche quasi mystique et la vérité (cette quête initiatique en soi une respiration dans un monde de brutes), les apartés rigolotes qu'amène ce gnome donnent un peu d’air dans une lecture vite suffocante. La tâche de Serpieri est compliquée dès lors qu’il a décidé de s'enfoncer encore davantage dans la fange.
D’autre part, comme dans le premier épisode, il use d’un trait sûr qui s'avère même gourmand quand il dessine Druuna. Opulente, rayonnante, charnelle, elle reste d’une beauté ahurissante face à la plèbe de dégénérés ou aux folies mécaniques d’un monde en chute libre. Le dessin deSerpieri est toujours aussi fin, subtil et tellement beau, que ce soit pour détailler le corps sensuel ou pour incarner la protubérance malsaine, le sadisme, la monstruosité. Je suis toujours aussi ébahi par cette capacité à réussir aussi bien l'un que l'autre, surtout à en produire une sorte de mariage réussi, beau, complexe, perturbant certes, mais oui, beau. “Beau” est le terme qui me vient à l'esprit à l'évocation de cette série, alors qu'on est fondamentalement dans le laid, on y baigne jusqu'au cou. Étrange et fascinant.
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Ce 2e épisode est bien entendu dans la même veine que le précédent, pas uniquement parce que le récit est dans la continuité, mais également par le style et le parti-pris ultra violent que Serpieri veut maintenir.
Le mariage gore-érotisme est peut-être encore plus assumé cette fois. L'auteur convoque l'imagerie traditionnelle sadomasochiste, toujours plus dans l'excès, bien que le dessin ne se perde pas dans la pornographie pure et dure. Les stouquettes sont de sortie, mais pas encore en action comme ce sera le cas à partir du cinquième épisode. On sent tout de même une progression vers l'explicite. Mais là n'est pas le cœur ni de ce 2e opus, ni de la saga elle même. Ce n’est qu’une question de forme.
Sur le fond, la série s'intéresse à plein de questions existentielles, touchant aux fantasmes, rêves ou cauchemars, à la réalité et aux hiatus entre ces états, au progrès ou à la déchéance, à la mort bien entendu, à la relation hiérarchique, aux questions de pouvoir, de violence entre les individus.
La grande nouveauté de cette aventure est peut-être l'adjonction d’une pincée d'humour, à l'image des œuvres plus folles de Moebius/Jodo par exemple. Oui, le parallèle est osé, j’en conviens, mais je ne peux m'empêcher d’y songer. Le personnage du petit homme me fait penser que voulant “descendre” encore plus bas dans l'enfer, Serpieri a voulu apporter une touche de légèreté et en quelque sorte d'humanité pour que la lecture trouve quelques instants de repos. Effectivement, outre la recherche quasi mystique et la vérité (cette quête initiatique en soi une respiration dans un monde de brutes), les apartés rigolotes qu'amène ce gnome donnent un peu d’air dans une lecture vite suffocante. La tâche de Serpieri est compliquée dès lors qu’il a décidé de s'enfoncer encore davantage dans la fange.
D’autre part, comme dans le premier épisode, il use d’un trait sûr qui s'avère même gourmand quand il dessine Druuna. Opulente, rayonnante, charnelle, elle reste d’une beauté ahurissante face à la plèbe de dégénérés ou aux folies mécaniques d’un monde en chute libre. Le dessin deSerpieri est toujours aussi fin, subtil et tellement beau, que ce soit pour détailler le corps sensuel ou pour incarner la protubérance malsaine, le sadisme, la monstruosité. Je suis toujours aussi ébahi par cette capacité à réussir aussi bien l'un que l'autre, surtout à en produire une sorte de mariage réussi, beau, complexe, perturbant certes, mais oui, beau. “Beau” est le terme qui me vient à l'esprit à l'évocation de cette série, alors qu'on est fondamentalement dans le laid, on y baigne jusqu'au cou. Étrange et fascinant.
Alf saison 2
1987
Saison 2
26 épisodes
Réalisateurs: Nick Havinga - Gary Shimokawa - Burt Brinckerhoff - Tony Csiki
Comédiens: Max Wright - Anne Schedeen - Andrea Elson - Benji Gregory
Notice SC
Notice Imdb
Vu en avi
Alf Saison 1
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J’ai déjà dit tout le bien que je pensais de la série en général et en partie sur la saison 1. Je vais sans doute me répéter car la saison 2 est sur une très belle continuité. J’ai même la nette sensation que cette saison est bien plus percutante, en dépit du fait que je ne saurais l’expliquer.
Sans doute faut-il voir là la conséquence logique de l'expérience accumulée : la série est installée, les personnages ont trouvé leurs marques, les acteurs sont beaucoup plus à leur aise pour jouer avec l’interaction que suscite l’électron libre qu’est devenu l’extra-terrestre.
Les marionnettistes sont également peut-être plus à l'aise pour lui donner vie, consistance, folie et incarnation. On joue beaucoup mieux sur l'anarchisme et l'hédonisme forcenés qu’Alf endosse avec bonhomie. Éminemment sympathique, il l'était déjà, mais j'ai l'impression que sa psychologie est mieux structurée, et donc plus crédible. Pour être plus précis, l’Alf de la saison 2 a un côté enfantin plus prononcé. Paradoxalement, cet infantilisme est davantage maîtrisé par le personnage lui même. Dès lors, il apparaît plus sûr de lui la plupart du temps, mais des doutes, des failles plus sérieuses se font jour par moments.
Par conséquent, l'émotion ne vient plus seulement du rire, mais bien souvent des larmes. Je n'ai pas souvenir lors de la saison 1 que les scénaristes aient autant de fois et aussi bien maîtrisé la mélancolie et les angoisses du personnage. Le lien qu’il a tissé avec la famille Tanner semblent plus solides, plus sincères, de part et d’autre. La question de l'humanité de Alf non plus aux yeux de la famille Tanner mais de la société toute entière est posée à plusieurs reprises, engageant celle plus violente de son exclusion que les Tanner s’efforcent avec affection d'estomper.
Peut-être en corollaire de cette maturité dans l'écriture, j'ai aussi le sentiment que l'humour y est plus piquant, que les dialogues sont meilleurs. Vue de l’esprit? Possible. En tout cas, l’humour pince sans rire ou carrément absurde des dialogues l’emporte bien souvent sur celui des situations tout de même assez ordinaires.
On notera le caractère toujours aussi édifiant et moralisateur qui surgit ici ou là pour nous rappeler aux valeurs morales à défendre. Rappel qui n’est pas violent, mais qui contre-balance le côté subversif du personnage central. Hé oui, Alf reste une série comique familiale américaine, un peu prude donc, conciliant bonnes mœurs et zestes d’humour provocateur, une série destinée à faire rire les enfants et sourire les parents.
Il n’en demeure pas moins vrai et surprenant qu’elle fait preuve ici ou là d’audace, compte tenu de son caractère a priori mainstream, notamment quand elle aborde à plusieurs reprises des thèmes aussi durs que la mort. Comme quoi, la série pour enfants sait prendre parfois le taureau par les cornes et dans ce domaine comme dans d’autres, n’hésite pas à prendre des risques vis à vis de son audience.
Je lui trouve un charmant petit goût de reviens-y qu’il ne me déplaît pas de satisfaire. Joyeux retour en enfance pour ma part que je partage avec mon enthousiaste beau-fils du haut de ses 13 ans qui le découvre pour la première fois.
Trombi:
Max Wright:
Anne Schedeen:
Andrea Elson:
Benji Gregory:
John LaMotta:
Liz Sheridan:
Anne Meara et Paul Dooley:
Josh Blake:
Bob Denver:
Alan Hale Jr.:
Russell Johnson:
Dawn Wells:
Raye Birk:
David Leisure:
Tom Patchett:
Nan McNamara:
Al Fann:
Geoffrey Blake:
Richard Roat:
Melanie Noble:
Lewis Arquette et Linda Hoy:
Suzanne Hunt:
Terry Wills:
Nedra Volz:
Tracey Walter:
John McLaughlin:
Cleavon Little:
Keri Houlihan:
Molly Hagan:
Carl Franklin:
Elisha Cook Jr.:
Beverly Archer et Hal Havins:
Carlos Lacamara:
Andrea Covell:
Anne Ramsey:
Logan Ramsey:
Nicole Dubuc:
Martin Doyle:
Nancy Linari et Robert Alan Beuth:
Joe Colligan;
Pamella D'Pella:
H. Ray Huff?
Dorothy Lyman:
Hilary Thompson:
Stephanie Hagen:
Sandy Duncan:
Bill Daily:
Michael Berryman:
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