1969
Cinéaste:
Comédiens: Louis de Funès - Claude Gensac
Notice SC
Notice Imdb
Vu en blu-ray (mais captures dvd)
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Dans la filmographie de Louis de Funès,
ce second film tourné avec Édouard Molinaro fait partie de mes
favoris.
Ayant compris que Édouard Molinaro
mettait très bien en valeur son travail comique, tout en proposant
une mise en scène plus dynamique et surtout plus originale que celle
de Jean Girault par exemple, Louis de Funès
paraît donner de sa
pleine puissance. Il est au sommet de son art : entre les mimiques,
le rythme de sa diction et les inventions gestuelles, son jeu est
extraordinaire de précision et de justesse.
Le scénario met parfaitement le
personnage de Louis de Funès sur les rails de la folie. Peut-être
que ce scénario est un peu déséquilibré, avec deux parties
absolument différentes, par leurs enjeux ? En effet, la césure
provoquée par le réveil de l'hiberné marque une rupture brutale.
Cependant, cette dichotomie ne me dérange pas plus, dans la mesure
où le rythme comique est sauvegardé.
Certes, l'unité de lieu et de temps
dans la seconde partie pourrait laisser à penser que le film
s'essouffle après une première partie mouvementée, mais en
l'occurrence, la fièvre qui anime Hubert de Tartas devant la place
de plus en plus gourmande que prend Paul Fournier prend le relais et Louis de Funès laisse se développer en lui une vague de plus en
plus grosse d'excitation et de crainte jusqu'à l'apothéose pleine
de démence qui clôt le film en un éclair.
A la fin, on est un peu déçu que ce
soit déjà fini. Le film est plutôt court, ne dépassant que de peu
l'heure vingt.
D'autre part, ce film est l'un de ceux
qui mettent très bien en scène l'acolyte adorable Claude Gensac
dans la filmographie de Louis de Funès. Ici elle est parfaitement
utilisée. Sans être la nunuche habituelle, son personnage sait
faire preuve au contraire de caractère face à la pile électrique
defunésienne.
Leur couple, obligé de se faire la
cour à nouveau, est si ce n'est émouvant du moins dans une posture
qui laisse apparaître beaucoup de tendresse entre eux, une
complicité dont il est agréable en tant que spectateur de sentir la
chaleur.
Outre le fantasme personnel que
représente cette pétulante Claude Gensac,
il en est un autre qui
fait rêver ici : le voyage temporel auquel est livré le personnage
de l'hiberné. Le film m'a toujours fasciné pour cette histoire,
laquelle fait irrémédiablement penser au joli texte de René
Barjavel ("La nuit des temps"). Le bond incroyable qu'il
fait et qu'on mesure à la fin du film laisse le bonhomme pantois et
c'est pas loin de ce que ce conte merveilleux pouvait susciter chez
le jeune bambin que j'étais lorsque j'ai vu le film la première
fois.
Depuis, je revois cette farce
régulièrement avec toujours autant de délectation, comme on va
voir une vieille tante, une fois l'an, en pèlerinage.
On y retrouve un Claude Piéplu
excellent, montant dans les aigus quand Louis de Funès ose le défier
ou au contraire, un Michael Lonsdale
froid, à la voix si basse, ou
bien encore un Paul Préboist
très bon en domestique un peu simplet
et bien entendu le souffre douleur de son patron. Une mention
spéciale pour Pascal Mazzotti,
un acteur qu'on voit par-ci par-là
mais dont le nom nous échappe la plupart du temps : il est ici très
bon, au diapason d'un Louis de Funès plus que volcanique.
Trombi:
Bernard Alane:
Olivier De Funès:
Annick Alane et Yves Vincent:
Eliette Demay:
Martine Kelly:
Jacques Legras:
Evelyne Dassas:
Harry-Max:
Max Montavon:
Carlo Nell;
Monita Derrieux et Robert Le Béal:
Paul Bisciglia:
Jean-Pierre Zola:
Michel Duplaix:
Robert Lombard:
?!