samedi 28 novembre 2009

Vivre et laisser mourir




1973
Titre original : Live and let die
alias : Ian Fleming's Live and Let Die
Titre francophone : Vivre et laisser mourir

Cinéaste: Guy Hamilton
Comédiens: Roger Moore - Yaphet Kotto - Jane Seymour - Bernard Lee

Notice Imdb

Vu en dvd



Cette première apparition de Moore dans la geste bondienne se révèle un brin timide. Pourtant Guy Hamilton, lui, récidive, connait d'ores et déjà les tenants et les aboutissants de la franchise. Comme quoi, ce qui fait Bond avant tout, c'est le comédien qui l'incarne. Encore très jeune mais déjà pas si svelte (ahhh, heureux temps où les héros musclés avaient encore le droit d'afficher des pectoraux normaux), Moore entre dans la série auréolé de ses succès télévisés -"Le saint" en tête- et par conséquent son adaptation va finalement être réussie mais force est de constater que son empreinte toute personnelle si elle ne tarde pas à laisser quelques traces ici n'en demeure pas moins encore peu aboutie, ni véritablement marquante. Effectivement, l'humour y est beaucoup plus présent qu'avec Connery et Lazenby mais Moore n'accompagne pas encore totalement cet humour. Plus tard, il serra souvent tout sourire, narquois, ironique. Dans cet épisode, il est encore très grave, tire la tronche à bien des occasions, ce qui va se dissiper progressivement dans les films suivants.

Mais sans aucun doute ce qui limite encore plus les débordements d'enthousiasme, c'est la manque de punch du scénario et le malhabile mélange des genres.

Beaucoup de scènes traînent en longueur. Le montage trop descriptif ralentit considérablement l'action.

Le film prend un peu de vitesse, forcément, lors de la poursuite dans le bayou, magnifiquement filmée. Les paysages accompagnent avec bonheur les protagonistes.

Malheureusement le chassé-croisé entre les hors-bords et le débonnaire et chiqueux shérif (joué par Clifton James) tourne à la farce un peu fatigante.

Entre le film fantastique, évoquant voyance et vaudou, le film d'espionnage traditionnel, le film de blaxploitation au slang propret et la comédie sudiste à la Cannonball, James Bond parait nager dans ces marais cajuns avec quelques difficultés. On a peine à retrouver l'essence de la série, sa mythologie quand Q n'est pas là. La tentative de renouveler la série en l'accommodant du style flegmatique et pince-sans-rire de Roger Moore n'est pas encore tout à fait au point.

Beaucoup applaudissent à la prestation de Yaphet Kotto. Certes, le comédien joue correctement mais le pauvre a hérité d'un personnage un brin misérable, qui manque de la démesure et la folie de ses devanciers. Il ne s'agit au fond que d'un trafiquant de drogue, superstitieux, qui rate imbécilement maintes occasions de se débarrasser de James Bond.


Et puis je n'ai pas été bouleversé par Jane Seymour.



Une vue de l'appartement de James Bond casserait-elle le mythe?

Et une base souterraine pas assez exploitée:

Non, ce n'est pas la concurrence crocodile qui a déplu à l'Alligator:
Trombi:
Julius Harris:

Geoffrey Holder:

Une fade et peu douée Gloria Hendry:

Le Félix Leiter, le vrai, David Hedison:

Bernard Lee:

Lois Maxwell:

Earl Jolly Brown:

Roy Stewart:

Lon Satton:

Arnold Williams:
Ruth Kempf:
La première bond-girl de Moore, Madeline Smith:

Incognito



2009

Cinéaste: Eric Lavaine
Comédiens: Bénabar - Franck Dubosc - Jocelyn Quivrin - Isabelle Nanty

Notice Imdb
Notice Cinéprofil
Vu en dvd

Comédie pataude tout au service de Dubosc.

Le rythme est enlevé mais l'histoire est mal mise en scène. Les dialogues sont un peu fades. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. On ne rit pas. Ou plutôt, j'ai trouvé cela nul, pas drôle. L'humour y est convenu, convenez-en. D'entrée, un plan nous annonce d'ores et déjà que ça ne va pas : on y découvre Bénabar et Quivrin dans un bus en train de contrôler les tickets. Or, Quivrin est maquillé de façon exagérée, sa coupe de cheveux est impossible, bref, c'est grossier.

Et souvent pendant le film, tout est téléphoné, amené sans finesse ni surprise. Mal écrit, mal mis en scène, les situations tombent à l'eau.

Seul Dubosc hérite d'une partition intéressante mais tout aussi improbable que l'histoire générale : un rôle de "petit prince", de raté imbécile, de qui il parvient à faire jaillir une certaine poésie, celle du ridicule. Je dis cela avec admiration, sans ironie. C'est foutrement difficile de ne pas être ridicule quand on joue un personnage qui l'est. Parfois d'ailleurs il en fait un peu trop. Cabotin, vas! Mais à d'autres moments quand il s'économise enfin surgit un peu de tendresse, le personnage redevient réel, s'ancre dans la matière.

Quivrin est pas mal même si son rôle est très basique.

Bénabar obtient là un rôle difficile à manier et souvent on sent que ce n'est pas son métier ; il prend des tons inappropriés, sonne faux, loupe des temps.

Les personnages secondaires assurent, la très belle Anne Marivin


ou l'hypnotique Isabelle Nanty par exemple ont retenu mon attention.

Au final, le film d'un terrible ennui accumule les situations et les gags les plus éculés et n'est pas loin d'être une perte de temps.

Trombi:
Je mets plein de kopecks par milliers sur ce gars-là, un futur grand, François Damiens:

La vache, l'académie des 9 est loin, Gérard Loussine:

Virginie Hocq:

Pierre Palmade:

Stefan Wojtowicz :

L'équipe du Grand Journal de Canal, Tania Bruna-Rosso , Laurent Weil, Ariane Massenet et Michel Denisot:

et Yolande Moreau: