Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
samedi 30 novembre 2013
Wolverine : Le combat de l'immortel
2013
Alias: Wolverine : le combat de l'immortel
Cinéaste: James Mangold
Comédiens: Hugh Jackman - Tao Okamoto - Rila Fukushima
Notice SC
Notice Imdb
Vu en dvd
Je tombe des nues : James Mangold a tourné ça?! C'est un homonyme, c'est pas possible? Nan. C'est comme si un grand chef servait un plat carbonisé : on ne retourne pas dans son restaurant. Autrement dit, j'aimerais qu'on m'explique comment on a pu arriver à ce film bâclé.
Et cela me confirme aussi que ce personnage de Wolverine a besoin d'autres personnages consistants autour de lui pour exister.
Cet épisode est consacré au deuil. Wolverine ne s'accepte plus depuis qu'il a tué sa donzelle. Alors on nous sert le poncif du héros crasseux, ours des cavernes, dévoré par la culpabilité. Ça ne change pas vraiment du versant alcoolo.
Ensuite, ce deuil raté peut être un peu plus intéressant dès lors qu'une nippone pas totalement friponne vienne lui chatouiller le palpitant. Toute la question de son immortalité rend compte de l'adage évident qui veut qu'une bonne vie ne vaut d'être vécue que si elle est bien remplie, le fameux sens de la vie. Notre Wolfy nous fait donc une tite dépression, jusqu’à ce que les yeux de Tao Okamoto rallument la petite étincelle. Qui ne rêve pas de se faire réamorcer la pompe par cette sublime femme, au physique délicat, fragilité qu'on meurt d'envie de protéger?
Le scénario aurait pu donner quelques chose de pas si mauvais, malheureusement de gros indices spoilent la fin, notamment les présages de la petite Rila Fukushima. Si bien qu'il n'y a aucune surprise à attendre de ce spectacle convenu.
Pire, ils ont osé plagier un James Bond avec la fameuse réplique que lance le héros après avoir balancé un gugusse dans une piscine du haut d'un building et à qui on a demandé comment il a su pour la piscine : "j'en savais rien". A ce niveau-là de paresse dans l'écriture, la messe est dite en ce qui me concerne. On ne peut pas espérer grand chose de ce film.
Les scènes d'action sont bourrées de trucages voyants qui enlaidissent la chorégraphie des combats. Le summum étant cette inepte baston sur le shinkansen.
Le gros travail sur la photographie donne un côté bédé collant assez bien au dessin Marvel. Et, paradoxalement, ça m'a bien gonflé ces filtres, et ce traficotage numérique constant de l'image. Peut-être parce que ça se voit trop? C'est fait sans finesse. Surtout le résultat n'est pas loin d'être laid. Bonne tentative visuelle, mais échec total.
Donc on passe le film à attendre gentiment la fin. Hugh Jackman montre ses biscoteaux, fait la grimace "oh il est pas content" et à la toute fin, on est content que ce soit fini. Il reste alors un grand vide. Voilà, l'exemple type du film creux! On y entend l'écho de l'ennui, déclenché par le rythme mollasson et les multiples dialogues trop longs.
Trombi:
Ken Yamamura:
Hal Yamanouchi:
Svetlana Khodchenkova:
Hiroyuki Sanada:
Brian Tee:
Will Yun Lee:
Famke Janssen:
Conrad Coleby:
Ryuta Kimura? et Chiharu Mizuno?
Planes
2013
Alias: Avions
Cinéaste: Klay Hall
Notice SC
Notice Imdb
Vu en dvd
Aouch! On a du mal à le croire, mais on a là l'exemple type de ce que l'association entre Pixar et Disney pouvait faire de pire : un objet sans aucune valeur, une commande pour remplir les trous, un film sans la beauté formelle des grands Pixars et un scénario copié/collé, torché à la va-vite, sans bulbe, sans émotion, sans humour, sans la moindre originalité, sans aucun intérêt.
Sorte de Cars 3 dans les airs, on a osé nous pondre un scénario aussi minable! Cars 2 sentait déjà un peu le réchauffé. Celui-ci est officiellement le pire Pixar que j'ai vu.
Du point de vue visuel, si le dessin n'est pas à proprement dégueulasse, il n'a absolument rien d'exceptionnel. On a fait bosser les équipes bis, c'est manifeste.
Mais ce n'est pas ce qui chagrine le plus. Le pire provient de ce scénario affligeant, symptôme de la paresse la plus éhontée. Oser croire que le public soit assez bête pour se contenter de cet ensemble de clichés narratifs, de personnages conventionnels et de cette histoire triste de banalité, c'est faire injure à l'intelligence des enfants et de leurs parents. C'est bien simple, je trouve ce film scandaleux.
Certes, on est souvent plus exigeant et donc peut-être plus sévère, voire injuste, avec ceux qu'on a l'habitude d'admirer, mais ici, même le gamin de la maison a trouvé le film bof bof. Il a repéré également que c'est pratiquement une histoire calquée sur les deux Cars précédents : le héros est entouré d'un copain clown et fidèle, fait appel à un vieux briscard qui dans un premier temps le rembarre, fait les yeux doux à une belle gosse et on est toujours dans une course, elle passe autour du monde, éparpillement géographique qu'on a subi dans Cars 2.
Un fast Pixar surgelé.
lundi 25 novembre 2013
Le corps de mon ennemi
1976
Cinéaste: Henri Verneuil
Comédiens: Jean-Paul Belmondo - Bernard Blier - Marie-France Pisier -
Notice SC
Notice Imdb
Vu en dvd
https://amzn.to/46SfFbu
https://amzn.to/46SWkGQ
Partagé entre d'une part, le plaisir de revoir Bébel
dans un rôle un tantinet sérieux, dans une intrigue poisseuse sur le cynisme de la bourgeoisie et sur cette relation crapoteuse entre politique et pognon, et puis d'autre part, cet arrière-goût d'inabouti qui colle au film. Et si loin qu'il m'en souvienne, j'ai toujours ressenti cette gêne en voyant ce film. La sensation que quelque chose ne tourne pas rond.
Il y a un truc en trop dans ce film et il reste difficile à le définir. Je m'en vais essayer tout de même. Peut-être qu'il s'agit d'un trait un peu trop grossier dans la manière de dessiner ce portrait de la France rance? Les hommes d'affaire véreux un peu trop véreux? Les hommes politiques un peu trop pourris? Les bourgeois un peu trop déconnectés des réalités du peuple?
Du coup, certaines situations sont tellement grossies jusqu'à la caricature qu'elles n'apparaissent pas toujours très crédibles, trop stéréotypées. La violence de la campagne électorale est juste irréelle. Autre summum du n'importe quoi, le procès de pacotille. Y aurait-il possibilité de bâcler autant une enquête policière pour qu'au procès on s'appuie aussi clairement sur du vent? Scénario du pauvre? Mises bout à bout toutes ces excroissances dans l'écriture épuisent un peu le spectateur attentif. Car il faut nécessairement faire un gros effort pour accepter cette réalisme douteux, comme si le film était une métaphore, une fable tout entière destinée à édifier les foules, pleine de symboles et de caricatures pour bien montrer que le monde est pourri.
Dans les dialogues, on se demande si Michel Audiard n'a pas délégué ou pris le scénario par dessus la jambe : les bons mots sont rares, les répliques même parfois se révèlent très médiocres. L'humour qui est censé parsemer certains dialogues est très bas de plafond, sans aucune poésie, ni dynamisme , encore moins ne donne le moindre mordant aux personnages. Ça ne percute pas. C'est passif, fatigué. Et finalement, j'en viens à me demander si la sobriété (relative tout de même, c'est quand même Bébel) de Jean-Paul Belmondo ne vient pas de là... de ce ton assoupi que le film adopte.
Pourtant, on se laisse avoir par quelques éléments qui vous attrapent. Je verrais notamment une certaine beauté dans la vision mélancolique qui émarge du film, sur les rapports sociaux, sur le temps qui passe, inexorable et sans pitié, sur cette effrayante société de consommation qui s'éternise à changer la ville, les gens... on voit bien comment la France bouge.
L'on sent à la fois de la crainte et une certaine forme de fascination qui se bousculent chez les auteurs du film. Ce n'est pas un trait anodin, il me semble qu'on le retrouve dans les films du Verneuil vieillissant ou signés par Michel Audiard aussi quelques fois. Ça peut ressembler par moments à une rengaine de vieux cons, excusez le terme, il n'est pas insultant dans mon esprit, je crois leur trouver des circonstances atténuantes. Le film en transpire à grosses gouttes de cette peur de la mort. Les vieux bonhommes sont déboussolés par cette modernité galopante qui les dépasse.
Henri Verneuil film très bien cette dégradation des choses du passé. Il la capte sur quelques plans architecturaux, sur quelques images, le lugubre, le décati, la feuille morte, la couleur défraîchie, les témoins d'une vie qui n'est plus. Dans le même temps, les vieilles personnes peuvent jeter un regard presque apaisé sur le passé, sur les disparitions avec une sorte de sagesse qui échappe au plus grand nombre, à ceux qui continuent de se noyer dans les à-côtés matérialistes, ou tout simplement dans les gestes du quotidien. C'est assez bien décrit malgré tout.
Le personnage joué par Belmondo apparaît tout compte fait désabusé par ses 7 années de prison. Ça aussi, ça m'a bien plu, cette structure en flash-back! Alors oui, bien évidemment, elle n'a strictement rien d'original, elle est même archi-classique pour un film qui se veut foutrement noir, mais cela fonctionne très bien. Cela appuie sans forcer cette fois les contrastes entre le passé et le présent, entre mensonges et vérités. En effet, cela dessine avec férocité les petites comme les grandes hypocrisies. Les travestissements ont eu le temps en 7 ans de s'élimer et parfois de disparaître complètement. Accompagnant le héros, on est les témoins du fossé entre l'être et le paraître. Ce n'est pas toujours montré avec une grande finesse, on en revient toujours à cet excès qui pèse sur le film, mais par moments, cela garde une forme correcte.
"Le corps de mon ennemi" est donc un film qui me laisse perplexe. J'aime à retrouver ce vieil album de souvenirs (la belle Marie-France Pisier, la non moins adorable Nicole Garcia ou le généreux Michel Beaune)
et dans le même temps, je ne parviens pas à entrer complètement dans une histoire pleine d'exagérations.
Trombi:
Marie-France Pisier:
Bernard Blier:
Claude Brosset:
Michel Beaune:
François Perrot:
Nicole Garcia:
Jean Dasté:
Daniel Ivernel:
Charles Gérard:
Gabriel Jabbour: (premier plan)
Serena:
René Lefèvre:
Yvonne Gaudeau:
Suzy Prim:
Jacques David:
Jean Turlier et :
Elisabeth Margoni:
Bernard-Pierre Donnadieu:
André Reybaz:
Gaston Vacchia:
Pierre Forget:
François Timmerman:
Jean Sylvère:
André Thorent:
Françoise Bertin et Maurice Jacquemont :
Nadia Verine:
Vibeke Knudsen:
Carol Labrie-Rose:
Maurice Auzel:
Lionel Vitrant:
Fernand Berset:
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Monique Mélinand :
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Partagé entre d'une part, le plaisir de revoir Bébel
dans un rôle un tantinet sérieux, dans une intrigue poisseuse sur le cynisme de la bourgeoisie et sur cette relation crapoteuse entre politique et pognon, et puis d'autre part, cet arrière-goût d'inabouti qui colle au film. Et si loin qu'il m'en souvienne, j'ai toujours ressenti cette gêne en voyant ce film. La sensation que quelque chose ne tourne pas rond.
Il y a un truc en trop dans ce film et il reste difficile à le définir. Je m'en vais essayer tout de même. Peut-être qu'il s'agit d'un trait un peu trop grossier dans la manière de dessiner ce portrait de la France rance? Les hommes d'affaire véreux un peu trop véreux? Les hommes politiques un peu trop pourris? Les bourgeois un peu trop déconnectés des réalités du peuple?
Du coup, certaines situations sont tellement grossies jusqu'à la caricature qu'elles n'apparaissent pas toujours très crédibles, trop stéréotypées. La violence de la campagne électorale est juste irréelle. Autre summum du n'importe quoi, le procès de pacotille. Y aurait-il possibilité de bâcler autant une enquête policière pour qu'au procès on s'appuie aussi clairement sur du vent? Scénario du pauvre? Mises bout à bout toutes ces excroissances dans l'écriture épuisent un peu le spectateur attentif. Car il faut nécessairement faire un gros effort pour accepter cette réalisme douteux, comme si le film était une métaphore, une fable tout entière destinée à édifier les foules, pleine de symboles et de caricatures pour bien montrer que le monde est pourri.
Dans les dialogues, on se demande si Michel Audiard n'a pas délégué ou pris le scénario par dessus la jambe : les bons mots sont rares, les répliques même parfois se révèlent très médiocres. L'humour qui est censé parsemer certains dialogues est très bas de plafond, sans aucune poésie, ni dynamisme , encore moins ne donne le moindre mordant aux personnages. Ça ne percute pas. C'est passif, fatigué. Et finalement, j'en viens à me demander si la sobriété (relative tout de même, c'est quand même Bébel) de Jean-Paul Belmondo ne vient pas de là... de ce ton assoupi que le film adopte.
Pourtant, on se laisse avoir par quelques éléments qui vous attrapent. Je verrais notamment une certaine beauté dans la vision mélancolique qui émarge du film, sur les rapports sociaux, sur le temps qui passe, inexorable et sans pitié, sur cette effrayante société de consommation qui s'éternise à changer la ville, les gens... on voit bien comment la France bouge.
L'on sent à la fois de la crainte et une certaine forme de fascination qui se bousculent chez les auteurs du film. Ce n'est pas un trait anodin, il me semble qu'on le retrouve dans les films du Verneuil vieillissant ou signés par Michel Audiard aussi quelques fois. Ça peut ressembler par moments à une rengaine de vieux cons, excusez le terme, il n'est pas insultant dans mon esprit, je crois leur trouver des circonstances atténuantes. Le film en transpire à grosses gouttes de cette peur de la mort. Les vieux bonhommes sont déboussolés par cette modernité galopante qui les dépasse.
Henri Verneuil film très bien cette dégradation des choses du passé. Il la capte sur quelques plans architecturaux, sur quelques images, le lugubre, le décati, la feuille morte, la couleur défraîchie, les témoins d'une vie qui n'est plus. Dans le même temps, les vieilles personnes peuvent jeter un regard presque apaisé sur le passé, sur les disparitions avec une sorte de sagesse qui échappe au plus grand nombre, à ceux qui continuent de se noyer dans les à-côtés matérialistes, ou tout simplement dans les gestes du quotidien. C'est assez bien décrit malgré tout.
Le personnage joué par Belmondo apparaît tout compte fait désabusé par ses 7 années de prison. Ça aussi, ça m'a bien plu, cette structure en flash-back! Alors oui, bien évidemment, elle n'a strictement rien d'original, elle est même archi-classique pour un film qui se veut foutrement noir, mais cela fonctionne très bien. Cela appuie sans forcer cette fois les contrastes entre le passé et le présent, entre mensonges et vérités. En effet, cela dessine avec férocité les petites comme les grandes hypocrisies. Les travestissements ont eu le temps en 7 ans de s'élimer et parfois de disparaître complètement. Accompagnant le héros, on est les témoins du fossé entre l'être et le paraître. Ce n'est pas toujours montré avec une grande finesse, on en revient toujours à cet excès qui pèse sur le film, mais par moments, cela garde une forme correcte.
"Le corps de mon ennemi" est donc un film qui me laisse perplexe. J'aime à retrouver ce vieil album de souvenirs (la belle Marie-France Pisier, la non moins adorable Nicole Garcia ou le généreux Michel Beaune)
et dans le même temps, je ne parviens pas à entrer complètement dans une histoire pleine d'exagérations.
Trombi:
Marie-France Pisier:
Bernard Blier:
Claude Brosset:
Michel Beaune:
François Perrot:
Nicole Garcia:
Jean Dasté:
Daniel Ivernel:
Charles Gérard:
Gabriel Jabbour: (premier plan)
Serena:
René Lefèvre:
Yvonne Gaudeau:
Suzy Prim:
Jacques David:
Jean Turlier et :
Elisabeth Margoni:
Bernard-Pierre Donnadieu:
André Reybaz:
Gaston Vacchia:
Pierre Forget:
François Timmerman:
Jean Sylvère:
André Thorent:
Françoise Bertin et Maurice Jacquemont :
Nadia Verine:
Vibeke Knudsen:
Carol Labrie-Rose:
Maurice Auzel:
Lionel Vitrant:
Fernand Berset:
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Monique Mélinand :
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