Iron Man 3

2013

Cinéaste: Shane Black
Comédiens: Robert Downey Jr. - Gwyneth Paltrow - Ben Kingsley

Notice SC
Notice Imdb

Vu à la télé

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Quelques répliques rigolotes, un personnage en proie à des crises d'angoisse très bien jouées, un tempo plutôt rapide, sans beaucoup de respirations, l'Iron Man version 3 a son lot de marqueurs forts pour expliquer que l'on ne s'y ennuie pas.

Pourtant, après visionnage, est-ce je retiens véritablement quelque chose de ce film? Dans le flot continu de productions Marvel que dégueule Hollywood depuis quelques temps, comment va-t-il subsister, avec le temps ? Aïe, j'ai la triste impression de commencer de suite à l'oublier. Un étrange sentiment de confusion me submerge et peut expliquer ce paradoxe. Une chose est sûre : cet épisode n'apporte pas plus que le deuxième. Le premier reste le meilleur jusqu'à maintenant.

Iron Man est un héros intéressant dans la mesure où Tony Stark reste au centre de notre attention. Il a beau se cacher derrière la technologie, il reste une sensibilité à part dans le vaste monde de la super-héroïtude. A la fois drôle, impertinent et omnipotent, il nous le faut aussi fragile, troublé par ses doutes, ses imperfections, des omissions volontaires, un peu malhonnête avec lui même. L'aspect geek doit rester secondaire.

Alors, on se rend compte très vite que ce 3e opus invite à une certaine réflexion sur le progrès scientifique. Malheureusement, l'antienne de l'apprenti sorcier n'est pas neuve, loin de là, elle date! Rien d'original, et c'est là peut-être que le film se fatigue un peu trop, inutilement, s'échine à paraître efficace et intelligent, alors qu'en réalité, il enfonce des portes ouvertes. Il ressasse de vieux thèmes redevenus aujourd'hui à la mode avec le retour des vieilles angoisses biotechnologiques ou terroristes qui animent les débats de notre époque tourmentée.

D'autre part, il applique la recette éculée du héros titillé par un vague commencement de paternité symbolique avec le personnage du gamin plutôt indépendant par nécessité, sorte de Tony Stark en devenir. Leur relation est très faiblarde, à coups de bons mots et de mauvaise foi sympathique mais tellement vue et revue par ailleurs. Trop facile. Sans grand intérêt non plus.

Ça me paraît au final un méli-mélo pas vraiment futé. Alors, j'essaie de rester indulgent en me laissant convaincre qu'il ne s'agit que d'un simple film d'action n'ayant d'autre ambition que de divertir, pas plus. D'autant qu'il y parvient par à-coups, quand Ben Kingsley en "Sir Lawrence l'oublié" (in french in ze text) fait le zouave.

Mais justement, c'est un film d'action, il faut par conséquent au moins un peu de moelle, une maîtrise aussi bien du rythme que de l'ossature de ses scènes de combat. Or, j'ai trouvé les séquences d'action trop compliquées, pas toujours super fluides à la lecture. Pour le coup, les deux précédentes aventures étaient beaucoup plus efficaces sur ce plan.

J'ai été déçu également par le jeu des comédiens secondaires, Gwyneth Paltrow
 en tête. Définitivement, cette actrice doit s'en tenir à des rôles émotionnels, intimistes. Dans les scènes d'action, il y a un malaise : on n'y croit pas une seule seconde. N'est pas Scarlet Johansson qui veut!
Jon Favreau?
Dois-je vraiment entrer dans le détail ? Ce n'est pas un bon comédien, il ne s'est pas amélioré en prenant de l'âge... et du gras de menton.
Quant à Guy Pearce, son personnage manque cruellement d'originalité et de finesse. Il en devient presque pénible. Pouvait-il faire mieux ? En tout cas, il ne me convainc pas non plus.

Heureusement, Robert Downey Jr..
avec l'âge maîtrise toujours aussi bien ses numéros de clown. Fut un temps où il en faisait des tonnes, et il pouvait irriter. Là, il a trouvé une mesure qui en fait un acteur qu'on sent à l'aise, parfaitement droit dans ses bottes.

Aussi, quand je fais les comptes, il ne reste pas grand chose pour sauver ce film de l'oubli. J'ai peur qu'il vieillisse mal avec le temps. Il est vrai que j'ai vu ce film à la télé, la mauvaise, celle qui coupe les films plusieurs fois pendant le visionnage, ce qui peu constituer comme un puissant éteignoir à émotions... peut-être que j'en rajoute dans l'insensibilité par mauvaise humeur?

Mini trombi:
Don Cheadle:

Rebecca Hall:

Ty Simpkins: