samedi 3 janvier 2015

Quand Harry rencontre Sally



1989

Titre original : When Harry met Sally
Titre francophone: Quand Harry rencontre Sally

Cinéaste: Rob Reiner
Comédiens: Billy Crystal - Meg Ryan

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd



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Combien de fois ai-je vu ce film? Je ne compte plus. C'est l'un de mes films de chevet, tout simplement. Je le connais par cœur parce que j'ai toujours autant de plaisir à en suivre la mécanique impeccable. Comme un garagiste écoutant le ronron d'un moteur, délicieux de régularité.

Rob Reiner et Nora Ephron signent là une œuvre maîtresse dans le genre de la comédie romantique et relance même le genre, le révolutionne tout en reprenant les ingrédients dramatiques caractéristiques du genre, de façon tout à fait évidente, assumée (notamment avec le clin d'œil à Casablanca).
 Même si Nora Ephron apporte sa contribution uniquement sur le scénario, alors que Rob Reiner est en outre derrière la caméra, le film semble transcrire leur collaboration, leur complicité créatrice. Le texte, l'avancée narrative est tout aussi masculine que féminine. Les deux sensibilités sont bien équilibrées et mises en valeur : joli mariage.

Ce couple d'auteurs est soutenu dans cette tâche par le brio comique du Saturdaynightlivien Billy Crystal
et par le charme dévastateur de la petite pomme sucrée Meg Ryan.
Je crois bien que seuls les babouins lobotomisés sont incapables de tomber amoureux d'elle. Son regard tour à tour timide, fuyant ou au contraire frondeur, ses yeux bleus magnifiques et qui ont une captivante tendance à briller sous le coup de la moindre émotion, ce petit pli entre les sourcils,
 son sourire d'enfant, ses quenottes de lapine, ses airs un poil sophistiqués, l'énumération de ces petites touches de féminité suffisent à emballer mon petit cœur.

Billy Crystal
a le beau rôle, le grain de poivre pour la faire éternuer, un personnage qui évolue, s'affermit, se burine un tantinet et devient attachant, malgré ses accents d'immaturité si chers à l'Americain mâle moyen. Ces deux-là forment un couple parfait comme les deux scénaristes sur le papier.

La construction du film est si efficace, si minutieusement assassine : impossible de passer au travers du filet qu'il tisse! A chaque visionnage, c'est toujours la même histoire : je suis systématiquement subjugué par la justesse de chaque scène, le tempo, le rythme assuré par l'écrit et également par le montage. On touche là la perfection : pas une seule séquence ne déborde. Rien à retirer! Tout est utile, rien ne dépasse. La lecture est d'une fluidité incroyable. Quel plaisir pour le spectateur de suivre un film aussi lisible, aussi bien écrit !

On est obligé d'être pris par ce récit et de suivre le déroulement d'une chute, celle de cette pseudo-histoire d'amitié, vouée dès le départ à l'échec. Nul n'est dupe dans le public, bien entendu. Tout le film se bâtit sur cette connivence avec les spectateurs, seul le chemin d'accès reste indécis, un bien joli chemin fleuri des bons mots de Billy Crystal, des sourires enjôleurs de Meg Ryan et garni de personnages secondaires pittoresques, so new-yorkais !

De plus, la photo de Barry Sonnenfeld est parfois très belle (grands cadres, couleurs, cf. Central Park en automne) et sans doute cligne de l'œil vers les films de Woody Allen. Les fringues garçonnes de Meg Ryan font penser à Diane Keaton aussi.

Montage au scalpel, rythme maîtrisé, acteurs au diapason, écriture juste, l'entourloupe fonctionne. Un film qui fait date, un classique.

Trombi:
Carrie Fisher:

Bruno Kirby:

Steven Ford:

Michelle Nicastro:

Lisa Jane Persky:

Harley Jane Kozak et Kevin Rooney:

Estelle Reiner:

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