mercredi 16 avril 2014

Portrait d'une enfant déchue



1970

Alias: Portrait d'une enfant déchue
Alias: Puzzle of a downfall child

Cinéaste: Jerry Schatzberg
Comédiens: Faye Dunaway - Roy Scheider

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd



Tout est dans le titre. On assiste en effet à l'ascension puis à la chute d'un top model, d'une femme marquée par une existence compliquée, dont l'esprit est malmené par un passé difficile et une dépression violente.

Le film repose en très grande partie sur la prestation de Faye DunawayJerry Schatzberg mise essentiellement sur une mise en scène que l'on pourrait qualifier de "datée", tant il s'évertue à filmer ses personnages comme Hollywood aimait à le faire dans les années 70 : beaucoup de gros plans scrutateurs sur les personnages, sur les objets, une photo très granuleuse aussi. Le style du film essaie de suivre les époques mais reste marqué par la fin des années 60, le début des années 70. On voit bien l'évolution notamment dans les costumes, les coiffures, les décors entre les années 50 et les années 70. Il y a également l'opposition d'images entre la sophistication du milieu de la mode et le côté débraillé de la période hippy quand Lou (Faye Dunaway) vit recluse dans sa baraque de bord de mer. Ce n'est bien sûr pas le plus important, mais cela suit les personnages et imprègne tout le film.

Non, l'axe du film est bel et bien cette dépression dans laquelle Lou s'enferme et sort avec difficulté. Les aléas, la façon qu'elle a de se perdre elle même dans ses sentiments, ses expériences ratées, ses difficultés, tout cela est extrêmement complexe, mais le scénario parvient à le transcrire plutôt bien.

Surtout la comédienne arrive à l'incarner, à la traduire sans abuser des grimaces ou minauderies qu'on a pu la voir utiliser sur d'autres films (je pense notamment à Network). Elle a eu tendance à en faire des tonnes. Là, elle parvient à se retenir et donc à maintenir son personnage dans une sorte de pénombre de vraisemblance qui personnellement m'a touché. Au terme du film cela a fini par atteindre son but, alors que j'étais plutôt perplexe, un peu désintéressé par cette femme durant une grande partie du film. Mon sentiment s'en trouve là alors perturbé.

J'étais curieux de voir où l'on allait, appréhendant que le récit ne se contente uniquement de dépeindre le monde de la mode avec ce portrait d'un top sur le déclin, ou bien de découvrir un énième portrait un peu hystérique et ordinaire d'une poupée cassée. Dans une certaine mesure, c'est un peu de quoi nous sommes les témoins, mais finalement Faye Dunaway l'emporte. Dans l'émotion, elle finit par atteindre quelque chose. Je ne garderais pas un souvenir grandiose du film, mais j'éviterais également l'impression de pénibilité que j'ai craint un temps.

Trombi:
Barry Primus:

Roy Scheider:

Viveca Lindfors:

Barry Morse:

Barbara Carrera:

Sydney Walker:

Shirley Rich:

Emerick Bronson:

John Eames?

Jane Halleran?

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