mardi 29 avril 2014

Max & Charlie



1998

Alias: Max & Charlie
Alias: Max et Charlie

Auteur: Laurence Jyl
Metteur en scène: Jean-Luc Moreau
Comédiens: Michel Roux - Jean-Luc Moreau

Vu en streaming



J'avais  un bon souvenir de cette pièce. Aujourd'hui je me demande bien pourquoi. Peut-être qu'à l'époque, ce portrait d'un couple d'homosexuels au désir d'enfant sur-développé avait de quoi paraître pertinent ? Je trouve maintenant cette pièce salement vieillie.

Le pire est sans doute dans la confrontation très caricaturale entre certains personnages. L'histoire voit un jeune couple de mariés débarquant dans leur nouvel appartement. Ils sont accueillis par le tumulte des deux voisins du dessus. Ces derniers sont incarnés par Michel Roux et Jean-Luc Moreau. Alors que les jeunes hétéros sont Juliette Meyniac et Christophe Abrial. Ce sont les seuls personnages sur scène. Tous les quatre sont aussi importants a priori.

Michel Roux est le plus âgé. Il tient bien mieux la route que les trois autres. Son jeu est assuré, posé, plutôt serein.

Jean-Luc Moreau n'est pas mauvais, mais son personnage est le plus marqué par un côté "cage aux folles" qui a l'époque encore reste collé à l'homo de base. Ça peut saouler à la longue. C'est peut-être le personnage qui vieillit par conséquent le plus cette pièce. Je parlais de caricature, en voilà un qui trimbale son lot de clichés homo (techno, rollers, boucles d'oreille, tee-shirts moulants et colorés, etc).

Face à lui la jeune comédienne Juliette Meyniac est peut-être la plus neutre pendant une grande partie du spectacle. Plus la trame se tisse, se développe, et plus elle semble elle aussi aspirée par une hystérisation dans le jeu. Étrange. De calme, elle pousse son jeu physique vers des sautes d'humeur de plus en plus gesticulantes. Vois pas bien pourquoi.

Le plus chiant est tout de même son mari joué par Christophe Abrial. Il incarne l'homophobe, il en fallait un pour pimenter et donner du sens j'imagine. Il passe son temps à rabattre joie et vomir sa trouille inculte. Il chouine en permanence et rapidement frôle l'insupportable. De quoi vous plomber la pièce avec force.

J'ai beau chercher, je n'arrive toujours pas à savoir ce qui a pu me plaire jadis dans ce spectacle. C'est nerveux, excité, oui, mais justement, ça l'est un peu trop. Les dialogues ne sont pas percutants, ni spécialement drôles. L'histoire n'est pas des plus surprenantes non plus. Oh, certes, ce n'est ni bête ni méchant, ni véritablement emmerdant, m'enfin je ne suis pas mécontent d'en avoir fini tout de même.

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