Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
mercredi 8 janvier 2014
La Légende de Ron Burgundy - Présentateur Vedette
2005
Titre original: Anchorman: The Legend of Ron Burgundy
Alias: La Légende de Ron Burgundy - Présentateur Vedette
Cinéaste: Adam McKay
Comédiens: Will Ferrell - Christina Applegate - Steve Carell
Notice SC
Notice Imdb
Vu en VOD
J'ai découvert la nouvelle vague de la comédie américaine il y a très longtemps avec ce film, et je n'avais pas trop aimé:
(Vieille critique :
J'ai adoré Austin Powers et pourtant je n'ai pas trouvé ce film extraordinairement drôle. Le genre d'humour qui me plait bien mais peut lasser à fortes doses. Et ici ça devient vite chiant parce que redondant. Répétitions outrancières. Toujours la même chose. Un film d'une demi-heure aurait suffi. Ensuite cela fatigue et on a presque hâte que ça se termine.
Je ne suis plus non plus SNL, mais j'ai quelques bons souvenirs de Ferrell. Mais c'est Christina Applegate qui m'a permis de rester branché tout le long du film. J'aime bien son physique qui se marie bien au style comique. Je l'ai trouvée très drôle et sexy en même temps.)
Et depuis, j'ai eu le temps de respirer un peu, d'enlever le balai mal rangé dans mon popotin, bref, de prendre un peu de recul, avec d'autres productions du même genre. Cela m'a permis de déceler sur certaines de ces productions le petit truc qui en fait des comédies jouissives, impertinentes et par là même ce pouvoir destructeur fort recommandable qu'elles cachent avec plus ou moins d'évidence. J'ai revu mon niveau d'indulgence à la hausse jusqu'à en être devenu un véritable converti.
Je n'avais pas revu ce film et le soir de Noël, en famille, on a passé une très agréable soirée devant cette comédie absurde, grossière, effrontément vulgaire, régression revendiquée, à la bêtise ultra charpentée.
Même si certaines parties du film laissent transpirer encore des caractéristiques de sketchs télévisés saturdaynightliviens (par exemple la bagarre dans le parking ou le numéro de jazz à la flûte), le scénario de Will Ferrell et d'Adam McKay garde un équilibre de tons et une fluidité qui permettent aux spectateurs de suivre une histoire à peu près cohérente ou du moins compréhensible.
Pas sûr qu'il y ait avec ce film une portée, une révélation à y déceler. Par bien des aspects, il s'en dégage quelque chose de brouillon, une sorte de galop d'essai. Comme si tout le film élaborait une structure pour les œuvres à suivre de tout ce petit monde.
On parvient à faire le lien avec l'humour ZAZ qui les devance. S'y ajoutent peut-être ces longs dialogues insensés, mais reste l'absurde, le gag physique, l'air pénétré des personnages débitant leurs âneries ou au contraire la caricature, l'extrême exagération des traits et expressions, etc. Les enfants de ZAZ sont aussi espiègles qu'eux et s'amusent avec les préjugés, les "arriérismes". Ils prennent visiblement un grand plaisir à dire des insanités alors qu'ils n'ont sûrement pas le droit de le faire sur les télés américaines. Transgression infantile mais toujours jouissive. Le cinéma en exutoire vomitif. Mais quitte à vomir, autant le faire pour déclencher le rire. Y associer le public complice.
Je me rends compte de tout cela maintenant, alors que j'avais cru à un vide intersidéral, à juste une grosse farce baveuse, un pet foireux sans lendemain. Pauvre tâche que j'étais! J'en étais resté aux apparences. Pourtant bon public, capable de sourire avec gourmandise à la moindre mignardise gaguesque, j'avais boudé mon plaisir. Je me suis rattrapé depuis. Et désormais, je peux avoir un vrai plaisir de gamin facétieux à revoir toutes ces têtes sympatoches. Parce qu'ils sont pratiquement tous là, tous jeunes et frais, prêts à foutre en l'air la mise en pli de la planète comique à coups de vannes disgracieuses. Vive la grossièreté! Vive la nouvelle comédie américaine!
Mini Trombi:
David Koechner:
Steve Carell:
Luke Wilson:
Ben Stiller:
Vince Vaughn:
Fred Willard:
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire