jeudi 22 décembre 2011

La bataille de la planète des singes



1973

Titre original : Battle for the planet of the apes
Alias: Colonization of the Planet of the Apes
Alias: La bataille de la planète des singes

Cinéaste:J. Lee Thompson
Comédiens:Roddy McDowall -Claude Akins -Natalie Trundy -Severn Darden -Lew Ayres -John Huston


Notice Imdb
Vu en blu-ray



Les studios ne pouvaient supporter la terrible fin de notre planète. Les bien pensants ne pouvaient tolérer pareil pessimisme, cette idée qu'humains et singes finiraient par anéantir la Terre, à cause de leur bellicisme imbécile. Il fallait trouver une solution. Elle ne pouvait qu'être tarabiscotée. Aussi, même si je lui accorde un regard aujourd'hui plus conciliant que par le passé, je reste néanmoins assez peu friand de cet ultime épisode qui m'a tout l'air de répéter ce qui déjà a été dit et même déjà répété. Les 4 chapitres précédents nous ont déjà montré sous toutes les coutures que la peur de l'autre est à l'origine de la violence et de l'exclusion.
Cette énième "couture" n'est pas du tout nouvelle, c'est quasiment une resucée du 2e épisode, en beaucoup moins affriolant. Moins de couleurs, moins d'effets spéciaux cheaps, moins de mystère, moins de Linda Hamilton, moins quoi. Plus une heureuse conclusion : "ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants, dans l'harmonie des races amies, pour des siècles et des siècles, amen."
De plus, les personnages n'offrent que très peu d'aspérités : leurs traits sont parfois trop appuyés, manquant gravement de finesse. Que ce soit Aldo (Claude Akins)
dont la psychologie ainsi que le destin sont connus en deux secondes lors de sa première scène, ou bien Severn Darden
qui fait la guerre par ennui et même Roddy McDowall dont le César parait si peu doué pour juger des priorités et fait preuve d'un nombrilisme aveugle et pathétique.
Je passe bien entendu sur les incongruités grossières du scénario avec des personnages par exemple plus vieux que César -censé être le premier singe parlant- et qui parlent parfaitement eux aussi. Je suppose qu'il faut faire preuve sur ce paradoxe de beaucoup d'indulgence, mettre un mouchoir dessus pour pouvoir prendre son plaisir sur d'autres points : préalable incontournable.
A part quelques décors eschatologiques sur la cité interdite et les maquillages curieusement bien mieux soigneux que sur les premiers films de la série, la faiblesse des effets visuels sur la bataille,

des décors de la ville sylvestre des singes ou du monde souterrain des humains dénote le manque relatif de moyens sur ce dernier épisode. Pas étonnant qu'on en ait fini sur cet opus avec le souffle court et un certain soulagement.
Mini trombi:
Paul Williams: (left gauche)

Austin Stoker:

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