The hurt locker

alias : Démineurs
2009

Cinéaste: Kathryn Bigelow
Comédiens: Evangeline Lilly - Ralph Fiennes - Guy Pearce - Jeremy Renner

Notice Imdb
Notice Cinéprofil
Vu en dvd

Je n'ose pas regarder le nombre et la nature des oscars reçus par ce film... Meilleur film? Meilleure réalisation? Quoi encore? Qu'est-ce que c'est que ce foutage de gueule? Qu'est-ce qui se passe? Suis-je devenu aussi réactionnaire que je ne puisse voir la nouvelle qualité cinématographique? Où est l'arnaque? Ya manifestement un problème : je maintiens que ce film est au mieux un film moyen, en aucun cas un bon film, et encore moins un grand film! Certes, les prix et récompenses sont par définition une escroquerie artistique et intellectuelle qu'un grand garçon comme moi ne devrait même pas calculer. Je devrais être habitué à ce genre d'ineptie. D'ailleurs Avatar n'a-t-il pas lui même été multi nominé cette année également? Mais merde, c'est toujours une si grande surprise quand on nous met le nez dedans... Voilà les préliminaires incisifs, passons aux détails.

La réalisation d'abord est très simple. Elle s'accorde avec la tendance actuelle de "subjectiver" (j'ai envie de "néologiser" siouplait) la caméra pour faire aussi vrai que celle de la télévision. Alors ça remue, même quand ça ne se justifie pas. Les boys ne courant pas sans arrêt. Et donc cette propension à la bougeotte née de la télé se voit maintenant récompensée comme la meilleure réalisation de l'année américaine. Je tombe des nues. Navrant. Je verrais bien plutôt une régression dans cet appauvrissement du langage par l'image. C'est en cela que je peux effectivement passer pour un pauvre réactionnaire, je l'admets si cette tremblante ne signifie pas uniquement cela. Pour le moment, je ne vois que cela. Parce qu'y a-t-il de plus sur ce film? Les longueurs de plan, le montage, la construction du récit est on ne peut plus académique, d'une triste platitude, à tel point que tous les effets de mise en scène tombent à l'eau, trop visibles. Les surprises sont ainsi anéanties. Impossible de ne pas deviner par exemple que Christian Camargo va exploser.

Je ne spoile rien du tout, justement là est le problème, impossible de ne pas le sentir venir. "Là il ne va pas tarder à lui arriver une bricole" est le commentaire qu'on lâche une trentaine de secondes avant qu'il se fasse pulvériser. L'élargissement soudain du cadre nous annonce une demi-seconde plus tôt l'évènement : "regarde, là, il va exploser". Et boum.
Meilleure réalisation, meilleur montage, meilleur scénario. Et mon cul? Meilleure prévisibilité oui.

Quant à l'histoire, les personnages, laissez moi rire. Sur les 3/4 du film les américains se baladent en milieu hostile. Tous les irakiens sont ennemis ou imbéciles, réagissant de manière très bizarre, comme des zombies, incohérents, des robots décérébrés agissant d'une manière pour le moins insensée, quand ils ne sont pas ouvertement terroristes. Les GIs sont donc sur une autre planète, un chaos où chaque pas peut se révéler le dernier.

On croirait vraiment regarder un film de science-fiction ou un jeu de video, pas du tout réaliste où la séparation entre les gentils et les méchants est grossièrement marquée et ce, malgré quelques personnages occidentaux dégueulasses (David Morse et Ralph Fiennes).

La psychologie des personnages est des plus médiocres. Les dialogues qui s'en suivent sont d'un niveau tout aussi abyssal. Les discussions n'en sont pas vraiment. On s'emmerde à regarder ces beaufs se foutre sur la gueule. Ca me rappelle l'armée. Bref, le film ne raconte rien de nouveau sur la guerre et les soldats, rien d'intéressant, ni d'émouvant. Qu'a-t-on à foutre du devenir de Jeremy Renner, hum? Pas grand chose. Et l'insertion de vagues souvenirs sur sa famille n'y change rien.

Réalisation scolaire. Personnages mille fois vus ailleurs. Rien de neuf que je vous dis m'sieurs dames! Pas de créativité, d'originalité. Je vais même finir par croire qu'il est à chier ce film... J'ai vraiment l'impression d'avoir perdu mon temps.

Piti trombi:
Anthony Mackie:

Brian Geraghty:

Evangeline Lilly:

Guy Pearce: