1980
Titre original : Inferno
Cinéaste: Dario Argento
Comédiens : Leigh McCloskey - Irene Miracle
Notice SC
Notice Imdb
Vu en blu-ray
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J’aime beaucoup Suspiria, de trois ans plus jeune que cet Inferno, et j’espérais quelque chose du même acabit. Certes, le style baroque du cinéma de Dario Argento, restant très proche de Mario Bava que je vénère, est toujours aussi évident. Seulement, l’équilibre qu’il trouve toujours entre l’exubérance et le réalisme est ici parfois un poil trop malmené.
Attention, j’ai pris encore beaucoup de plaisir. Je crois que je suis sorti un peu trop souvent du film pour deux raisons essentielles.
D’abord, les comédiens ne sont pas toujours à la hauteur scénique exigée pour atteindre au sublime. L’équilibre est fragile dans ce genre horrifique où l’esthétique et le gore se disputent la place à tout moment. Il est difficile pour les acteurs de savoir jouer l’excès au moment adéquat. Le fantastique, surtout quand le genre cherche à créer une atmosphère et une forme de poésie de l’horrifique, exige une science du tempo, de la mesure différent du récit traditionnel que certains comédiens n’ont pas ici. Jessica Harper et Alida Valli l’avaient dans Suspiria. Dans Inferno Leigh McCloskey et Irene Miracle ne sont pas toujours crédibles. Leur jeu est par instants beaucoup trop figé et peut paraître alors risible.
L’autre point négatif réside dans le scénario. D’une part, il est parfois très confus : pas question de louper le laïus du générique au tout début, sinon vous aurez des problèmes pour relier tous les éléments. En tout cas le scénario manque de clarté, alors que de très longues séquences ralentissent parfois beaucoup trop l’action, sans apporter d’informations.
D’autre part, le film se donne New-York pour cadre, mais la mise en scène, les décors et l’histoire proprement dite ne parviennent jamais à justifier ce lieu. Esthétiquement et narrativement, New-York, son architecture, sa mythologie ne sont pas bien utilisées. Pour la faire courte, on a peine à voir dans ce film que l’on est vraiment à New-York. Alors à quoi bon?
Je suppose que Dario Argento a voulu s’approprier le côté baroque de la ville, obscur et vétuste aussi, mais force est de constater qu’il n’y arrive pas. C’est dommage car deux ou trois scènes sont intenses, en tension, en couleurs et en mystère.
Trombi:
Leigh McCloskey:
Irene Miracle:
Alida Valli:
Sacha Pitoëff:
Eleonora Giorgi:
Daria Nicolodi:
Veronica Lazar:
Gabriele Lavia:
Feodor Chaliapin Jr.:
Leopoldo Mastelloni:
Ania Pieroni:
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