lundi 8 août 2016

Turkish Star Wars


1982

Titre original: Dünyayi Kurtaran Adam
Titre anglophone: Turkish Star Wars
Titre francophone: L'homme qui sauva le monde

Cinéaste: Çetin Inanç
Comédiens: Cüneyt Arkin - Aytekin Akkaya


Vu sur le net

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Ancienne critique:

Très mauvais film comme il se doit, cependant pour l'audace, l'insouciance, sans doute plutôt l'inconscience qu'il représente il est un summum du ringard.
Plagiant éhontément à coups de stock-shots (star wars) ou de bandes musicales (Indiana Jones, Planète des singes), on ne se gêne pas pour créer sur le canevas de Lucas un récit mêlant du kung-fu à une sf du pauvre.
Masques de carnaval, monstres en peluche s'attaquent à deux ersatz de pilotes venus d'une galaxie très lointaine. M'enfin pas si lointaine que ça, puisqu'on se promène sans vergogne entre pyramides et églises orthodoxes afin de louer la vérité du Coran et ancrer ainsi cette histoire dans la grande histoire avec un grand H. Grand H qu'a fumé l'auteur de ce bijou du kitsch années 80.
A ce propos, le héros, véritable créature mi-homme mi-C.Jérôme, forme un Chuck Norris de pacotille, un aïeul de Steven Seagal, avec toutefois permanente et muscles flasques.
La jeune sœur, la bombe sexuelle qui chancelle presque au doux baiser du héros se contente de sourire, mais expose dans un érotisme enragé et frondeur quelque part (où? quelque part) ses gambettes dénudées.
Effectivement le monteur a opté pour un rythme trépidant. Il y avait danger à rester trop longtemps sur ces monstres aussi effrayants somme toute que les bisounours. Il y avait ce même péril en la demeure sur les mouvements naturels de ces karatekas du dimanche après la sieste et l'anisette.
S'accaparant... rendant hommage à l'oeuvre de G. Lucas, on a ici un film parasite, une sorte de tenia cinématographique qui loin de faire chier amuse énormément. Une sorte de candeur, de naïveté en ressort. A moins que cela soit une effronterie, un toupet réjouissant?

Nouvelle critique:

Classique du nanar, un inévitable qui collectionne les caractéristiques nanareuses. Le manque de moyens le dispute à celui de talents, c’est criant. On n'hésite pas une seule seconde à piquer des images de “La guerre des étoiles”, qu’on va insérer plusieurs fois au cours du film. Pour l’accompagnement musical, vous entendez aussi bien du John Williams (de l’Indiana Jones) que du Jerry Goldsmith (de La planète des singes). On va s'gêner! Dès le début, on est lancé sur des séquences étirées en longueur par un montage hyper répétitif. La toute première partie est donc composée de plans volés à George Lucas ainsi que de gros plans sur deux pilotes casqués (avec d’autres séquences de Star Wars projetées derrière eux sans aucune logique bien entendu). Le méchant vient entrecouper ces scènes d’un discours sans queue ni tête qu’il serine tout le long du film. Là aussi, ça répète, ça remplit. Il ne faut pas trop chercher à comprendre l’histoire. Elle demeure véritablement incohérente, un fatras abscons. Bien évidemment, les acteurs sont extrêmement mauvais. Irrésistibles de drôlerie involontaire, surtout dans les scènes d’action. Les séances d'entraînement sont à ne pas manquer ! Les combats dépassent le vraisemblable dans les grandes largeurs. Les héros virevoltent dans des ralentis de la mort qui tue. Impossible de ne pas déceler les grosses ficelles, ou en l'occurrence les trampolines. Ajoutons à cela les grimaces des comédiens valant leur pesant de kebabs. Les décors sont du même tonneau bien sûr : un puzzle de lieux sans lien entre eux, si ce n'est une vague allure désertique. On se retrouve donc tour à tour avec des paysages troglodytes, le Sphinx, les Pyramides d’Egypte ou même des églises chrétiennes byzantines. Toujours aucune justification réelle devant ces images. Les femmes sont rares et ne sont pas mieux loties, aussi bien dans leur accoutrement que dans la qualité de jeu. Leurs coiffures encore très marquées par les années 70/80 nous ramènent à la réalité prosaïque de cette production. Difficile pour elle de se défaire de son époque. C’est encore plus dur dès lors qu’entrent en scène les chewbaccas roses. Si, si! Vous avez bien lu : des monstres poilus roses apparaissent dans ce film et sont censés faire peur. Rien que pour cette image irrésistible, il faut voir ce nanar. Je les adore, ces chewbaccas ! Ils sont mes pâtisseries favorites. Bref, ce film est presque guignol. Tssss, pourquoi “presque”? Les deux pilotes intersidéraux hypersidérants vont faire bouffer son ticket de métro au grand méchant qui torture les gamins. Certes, ils font au passage les kékés, surtout dès qu’ils mettent la main sur une épée gigantesquement phallique aux piquants en aluminium (ou en polystyrène : le débat est ouvert).
Finalement, le seul véritable point noir du film, c’est son montage qui peut répéter 10 fois la même image. Très syncopé, haché pour tenter de berner un public sous extasy, trop insensé, il finit par irriter la cervelle autant que l’oeil. Il faut par conséquent lutter contre cette fatigue pour savourer l’ineptie cinématographique que représente cette monstrueuse farce.
Trombi:

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