Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
jeudi 25 juin 2015
Dans la maison
2012
Cinéaste: François Ozon
Comédiens: Ernst Umhauer - Fabrice Luchini - Kristin Scott Thomas - Emmanuelle Seigner
Notice SC
Notice Imdb
Vu à la télé
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Nouvelle expérience télévore pour moi. Épreuve rare. Après la laborieuse lecture d'un film sur TF1 (quelle horreur !) dernièrement avec "Le plan parfait", je me suis laissé tenter par France 2 pour ce film de François Ozon avec Fabrice Luchini. Deux noms, deux raisons de titiller ma curiosité. Pas de coupure pub, c'est déjà ça, mais ce (-10) accroché au bas de l'écran... quel intérêt ? Si ce n'est ajouter artificiellement un soupçon de tension, promesse finalement non tenue.
Je n'aime pas toujours les films de François Ozon. Certains me plaisent sans fard, d'autres me laissent de marbre, mais ceux qui m'ont plu me donnent l'envie d'y retourner. J'ai encore du mal à analyser son cinéma. Parfois sa mise en scène, sa direction d'acteurs me paraissent statiques. Parfois cela m'exaspère, parfois cela m'enchante. C'est à n'y rien comprendre ! Peut-être que cela dépend de la distribution ? Catherine Deneuve dans Potiche est un cadeau de cinéma.
Fabrice Luchini est intéressant ici. Par contre, j'ai vraiment un problème avec Ernst Umhauer. Il est tellement figé qu'il en paraît désincarné. Sa diction, sa gestuelle indiquent un mal-être sans doute. Oui, peut-être que l'impression de balai rangé dans son fondement est voulue par Ozon pour distinguer ce personnage de l'engeance ordinaire ? Seulement, au final, il apparaît peu crédible. On ne voit qu'un jeune acteur mal à l'aise, au jeu insuffisamment naturel pour faire oublier les dispositifs scéniques.
Mais, ce qui me déçoit le plus, c'est la finalité de cette histoire. En suivant ce récit construit sur un crescendo de suspense, je m'attendais à une explosion plus percutante, quelque chose qui sorte de l'ordinaire, un rebondissement, un climax qui donne du sens, de la hauteur à l'ensemble de l'histoire. Cela n'arrive pas, on se retrouve malheureusement avec une fin classique, pour ne pas dire banale, et l'on se demande pourquoi on nous a raconté ce personnage. Son cynisme n'a pas de portée. Sa perfidie, sa condescendance sont gratuites. Je ne comprends pas, je ne vois pas l'intérêt. L'ambiguïté relationnelle entre les deux personnages est même évoquée frontalement (désir homosexuel, désir de parenté, frustration existentielle ?), mettant en lumière des non-dits qui pouvaient alors encore passer pour du sous-texte subtil. Mais même ça, on nous l'enlève.
Je ne me suis pas ennuyé tout à fait, mais c'est pas passé loin.
Mini trombi:
Emmanuelle Seigner (right droite):
Ernst Umhauer, Denis Ménochet, Emmanuelle Seigner et Bastien Ughetto:
Kristin Scott Thomas:
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