lundi 18 novembre 2013

Man of steel


2013

Cinéaste: Zack Snyder
Comédiens: Michael Shannon - Henry Cavill - Amy Adams - Russell Crowe - Diane Lane - Kevin Costner - Laurence Fishburne

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd



Nolan et Snyder, j'espérais quelque chose de plus costaud.

Et d'ailleurs à bien des égards, j'ai longtemps cru, peut-être toute la première heure, avoir affaire à un bon film. Malheureusement, la dernière heure m'a paru éreintante, surtout plombée par des bons sentiments et une mièvrerie que l'insipidité des dialogues vient illustrer avec une netteté fracassante. Affligeant.

Le scénario s'étire, n'en finit pas de s'allonger. Quand est-ce qu'ils en finissent, nom d'une pipe ? Bourre-z-y la gueule, vite, je baille !

Il faut que j'avoue une chose : je n'aime pas beaucoup Superman. Je l'ai toujours trouvé inintéressant, lisse. J'espérais qu'en passant à la moulinette Nolan, il deviendrait plus noir, plus humain. Dans une certaine mesure, ce Superman se noircit un peu, aux entournures. Il faut dire qu'assis sur le souvenir mielleux et plastoc du Superman des années 1980, on partait de très loin.

Il apparaissait facile de se dégager du politiquement correct. Hé bien, pourtant le film se vautre méchamment sur cet aspect-là. Sur la fin, Superman redevient cette chose molle, sans couille. On nous épargne le fait qu'ils doive se cacher de Loïs Lane, m'enfin, c'est bien la seule révolution qu'on se permet avec la mythologie Superman. Tout le reste y est : la relation paternaliste de Superman vis-à-vis des humains, la vision ultranationaliste des États-Unis d'Amérique (« on ne fait pas plus ricain que moi » dit-il).

Heureusement, le film réserve une réflexion intéressante sur les origines et l'identité de l'individu. Le conflit entre Superman et Zod est un sujet politique qui fait sens encore aujourd'hui. De façon plus générale, quelles implications politiques, quelles réflexions morales sont suscitées par les questions d'identité, de liens sociaux, en référence à l'inné et l'acquis ? Les conséquences racistes de la politique de Zod peuvent interpeller, surtout à notre époque où son discours réussit à trouver oreilles consentantes, aussi bien aux États-Unis que dans le reste du monde.

En passant, je retiens la bonne participation de Michael Shannon. Cet acteur a un regard de maboul vraiment convaincant, une grande force, une folie effrayante de réalisme.

Ce qui m'a bien plu également sur la première partie, c'est la qualité des effets spéciaux, leur richesse visuelle détaillée.

Je n'en dirai pas autant de ce balancement continu de la caméra. Comme si tous les trépieds du monde avaient disparu. Comme si les caméras d'aujourd'hui n'avait pas de stabilisateur intégré. Comme si l'on voulait nous faire croire que ce tremblement renforçait le côté réaliste, caméra à l'épaule. Putain de bordel de merde, quand est-ce qu'on va comprendre que ce subterfuge ridicule constitue une espèce de pédanterie en même temps qu'un gros glaviot à la face du public?! Je sais bien que beaucoup pensent que le spectateur est assez crédule pour avaler ce genre de manipulation, mais outre que cela fout en l'air le travail remarquable du chef opérateur sur la photographie (Amir Mokri),
cela peut engendrer une irritation qui vous sort du film un spectateur plus vite qu'un mauvais acteur. Quand est-ce qu'on va enfin se rendre compte chez les créateurs ce que cet effet a de catastrophique ? Il y a quelques années on a eu droit au montage épileptique, on en est enfin revenus depuis quelque temps, sauf avec quelques retardataires retardés. Espérons que pour cette mode parkinsonienne, il en soit de même bientôt.

Il y a un autre truc qu'on n'a pas droit de faire, c'est de déranger Richard Schiff pour lui faire ça.

Au final, je me retrouve très partagé. Mi figue mi raisin : un 5/10 parfait en somme.

Trombi:
Henry Cavill:

Amy Adams :

Russell Crowe:

Diane Lane:

Kevin Costner:

Michael Kelly et Laurence Fishburne:

Antje Traue:

Christopher Meloni:

Ayelet Zurer:

Harry Lennix:

Coburn Goss:

Samantha Jo:

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