mercredi 13 avril 2011

Femmes seules



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Cinéaste: ?
Comédiens: ?

Vu en dvd

Premier court du dvd "Vintage erotica anno 1950", ces "femmes seules" n'ont rien d'érotique, c'est bel et bien du porno, pur et dur, tellement que je vais bien être en peine de trouver des captures publiables.

L'intérêt de ces petits films est assez réduit, il faut le concéder. Il réside souvent dans l'amusement que l'on peut éprouver de ces vignettes à découvrir comment les fantasmes d'antan s'accommoder de contingences à la fois techniques mais également morales. Bref, il y a beaucoup à apprendre de la représentation du cul dans des films d'époques assez lointaines. L'enseignement le plus récurrent et le plus évident est bien entendu le fait que les fantasmes masculins étaient déjà au coeur de ce type d'oeuvre. Scoop? Nan.

Ce sont avant tout des matériaux destinés à exciter puis à satisfaire les fantasmes des hommes. Peu importe la réalité, peu importe la femme même. On se rend compte également qu'avant la libération des moeurs, certaines étaient d'ores et déjà assez libérés, suffisamment pour filmer du cul explicite. Scoop encore? Nanpu.

La pauvreté de l'objet, un film noir et blanc, muet, dont on entend le déroulement de la bande et les nombreuses écorchures de l'image dénotant l'usage familier, sans le même soin que l'on accorderait à une oeuvre d'art, tous ces détails invitent à croire que ce genre de production étaient destinées à un marché clandestin, très difficile d'accès, à une diffusion minimaliste.

Ce n'est pas sans charme, je veux dire celui de l'usure du temps passé, l'éloignement chronologique soulignant l'espèce d'universalité et d'éternité du sexe filmé. Parce que pour ce qui est de l'esthétique érotique, on repassera.

L'histoire est si bête qu'elle en devient un peu drôle dans le meilleur des cas (dans le pire, on s'emmerde grave). Une blonde maigrichonne rentre chez elle, exténuée, elle se sert un Johnny Walker avec un peu de Perrier et n'oublie pas de se déloquer un chouïa. Sur ces entrefaits, un peu de lecture, un gros bouquin cachant des photos pornos. Excitée, elle s'emmanche avec un gode. Plus tard, elle téléphone à une copine qui s'empresse de venir lui rouler quelques pelles. Elles se caressent, font semblant de se lécher et la grosse dame finit par se faire engoder par son hôtesse. Une petite pause pour se reposer et... on remet le couvert. Le réalisateur devait avoir de la pellicule en rab, je suppose. Bref, la façon dont on pouvait s'imaginer l'oisiveté de la bourgeoise attifée de la manière la plus classique de l'époque est assez comique, tellement simpliste.

Je m'attendais à de l'érotique. Ce vaillant porno me refroidit un tantinet, je ne sais pas si j'aurais le courage de voir tout le dvd.

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