mardi 20 février 2018

Blade Runner 2049



2017

Titre original : Blade Runner 2049

Cinéaste: Denis Villeneuve
Comédiens : Ryan Gosling - Harrison Ford - Jared Leto - Robin Wright - Ana de Armas - Sylvia Hoeks

Notice Imdb
Notice SC

Vu en salle

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J’avais très envie de voir ce film, mais craignais d’être déçu tant je voue une grande admiration pour le premier film de Ridley Scott. Les avis divergents suscitèrent aussi ma curiosité. On a tout dit et son contraire sur ce nouvel opus. Le parcours enfin du réalisateur est plutôt intéressant.

Bref, je voulais me faire une opinion. Je n’avais pas trop d’a priori à gérer ; je n’étais que dans l’expectative. Et j’ai été conquis.

D’abord, le film parvient à mon sens là où j’avais le plus de crainte : à proposer d’autres réflexions que celles du premier film. Et s’il est un sujet très à la mode depuis quelques années, c’est bien celui de l’Intelligence Artificielle, de cette frontière que la fiction veut floue entre l’artificialité et l’humanité, entre la machine et la nature, sur la définition même de l’intelligence, de la conscience d’être et de l’expérience de “vivre”, réflexions ontologiques qui me passionnent. Le film prend sa part à cette problématique. Il ne le fait peut-être pas aussi profondément que la série Westworld, encore qu’il l’introduit par l’expérience corporelle de la vie, de la sexualité avec, par ailleurs, une poésie très émouvante.

La réalisation de Denis Villeneuve, très sophistiquée, souligne l’intensité des émotions, accompagne la subtilité de la réflexion, donne un écrin singulier à ce scénario complexe.

Avec sans aucun doute plus de moyens techniques que son devancier, ce film se permet bien davantage, dans le chromatique d’abord, notamment avec beaucoup plus de lumières, mais pas moins de virtuosité, ni de lyrisme poétique en fin de compte. Les propositions visuelles m’ont par moments... comme envouté.

J’ai de suite été charmé par l’efficacité de la mise en scène. Simple mais sûre, elle s’appuie sur une appropriation parfaite de l’espace, avec des cadrages superbement réussis. J’ai ressenti un très grand plaisir à voir un beau film, avec une caméra qui privilégie la contemplation sans étouffer le rythme.

Le film dure 2h40 mais jamais je n’ai ressenti qu’il était trop lent, ni trop long. Le débit coule de source.

C’est plutôt sur quelques points du scénario qui me paraissent un brin incohérents ou du moins excessifs (l’accueil musclé de Ryan Gosling par Harrison Ford se prolonge de façon incongrue même) que je peux tiquer.

Mais pour le reste, les comédiens sont excellents, gardant une sobriété salutaire. On pourrait chipoter sur le personnage de Jared Leto,

 à l’intelligence un poil défaillante, mais l’acteur ne cabotine pas outre mesure me semble-t-il, restant plutôt bas sur l’échelle de Nicolas Cage.

Donc très heureux d’avoir vu un film bien construit, suffisamment peu loquace pour laisser développer une part de mystère, assez clair néanmoins sur les idées centrales qu’il entend aborder, d’avoir siroter un bel album d’images poétiques, d’avoir vu un film enrichissant et divertissant à la fois. J’ai hâte de le revoir sur un beau blu-ray.
Mini trombi:
Ryan Gosling:
Harrison Ford:
Sylvia Hoeks:
Ana de Armas et Mackenzie Davis:
Dave Bautista;

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