2016
Cinéaste: Jeff Nichols
Comédiens: Michael Shannon - Joel Edgerton - Kirsten Dunst
Notice SC
Notice Imdb
Vu en salle
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J'ai adoré Mud. Je suis allé voir le dernier Jeff Nichols avec envie.
J'y ai retrouvé cette tension, ce suspense mêlé de tendresse pour
les personnages. Mais, je dois confesser que j'ai eu beaucoup de mal
à vraiment entrer dans l'histoire fantastico-SF, surtout à en
savourer le sens profond, à savoir la difficile séparation entre
les parents et leur enfant. La parabole m'a semblé un peu trop
forcée, peut-être insuffisante, voire inappropriée, tordue en
somme. Ça m'a incommodé.
D'abord il m'a fallu un long moment pour être ému par la relation
entre le père et le fils. La majeure partie du film consiste en une
cavale de deux hommes et un gamin, pendant laquelle le spectateur
essaie de remettre les pièces du puzzle en place. Or, le mystère
est assez gros. Le film est à la fois une sorte de thriller,
road-movie où d'étranges individus armés en poursuivent d'autres,
un polar classique, mouvementé et tendu. Mais, c'est également un
film de science-fiction où il est question de mondes parallèles, de
pouvoirs surnaturels : on est alors dans un tout autre genre et je
n'ai pas le sentiment que les deux s'accommodent aussi facilement
l'un et l'autre. Je n'arrive toujours pas à accepter sur ce film cet
alliage de genres. Il me rebute.
Sans cela, je crois que j'aurais beaucoup aimé ce film. Au lieu de
cette adhésion, je reste en retrait, sans pour autant détester le
film qui garde de nombreux atouts, tant du point de vue esthétique
que de celui de la distribution.
En effet, d'abord la propension de Nicholss à filmer la nature,
travaillant sur la lumière est une nouvelle fois garante d'un joli
spectacle. La cavale se déroule essentiellement de nuit, sauf dans
la deuxième partie. Les lueurs de l'aube sont particulièrement bien
capturées.
D'autre part, le film vaut le coup d'œil pour sa direction
d'acteurs.
Une actrice comme Kirsten Dunst
que je jugeais plutôt sévèrement
révèle ici un talent sûr pour incarner cette mère anxieuse. Son
jeu est beaucoup plus riche que je l'aurais espéré.
Je découvre également Joel Edgerton,
est aussi bon qu'à
l'habitude. Pas de surprise. Il donne à son rôle de père ultra
protecteur la puissance et la justesse nécessaires.
J'ai encore quelque réticence à l'égard de Adam Driver
qui ici joue une
espèce de Claude Lacombe (François Truffaut dans Close encounters) avec
moins de présence enfantine cependant, mais sans non plus de quoi
m'enthousiasmer.
Ma femme est sortie de la salle remuée : mon petit doigt me dit que je reverrai ce film. Peut-être que je finirais par accepter le parti pris de ce scénario hybride?
Trombi mini:
Jaeden Lieberher:
Bill Camp, Sam Shepard et Scott Haze:
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