dimanche 14 septembre 2014

Tif et Tondu : La villa sans souci



1985

TitreTif et Tondu : La villa sans souci

Nouvelle collection, n°1

Auteur: Fernand Dineur
Dessinateur: Will
Editeur: Dupuis

Notice SC



C'est décidé! Je vais me faire la totale de Tif et Tondu, j'ai la main dessus et je vais prendre le temps de la siroter.

À faire cela proprement, me voilà à lire le numéro 1, l'ancêtre, avec tout ce que cela implique de maladroit, d'à peu près et peut-être aussi je le confesse de plutôt fastidieux pour le lecteur. Car ce n'est pas un très bon album. Soyons clairs ce n'est pas un bon album... Un mauvais moment à passer, pour l'histoire de la série, le premier chapitre d'une longue série de la bédé franco-belge.

D'abord, le dessin, qui n'est pas le pire, laisse deviner seulement la future patte de la série, cet esthétisme qui va beaucoup me plaire, très marqué par son époque. Pour le moment, c'est un peu fruste, on voit bien la jeunesse de la créature. Vivement la sûreté et la fraîcheur des futurs dessinateurs. Non que Will soit mauvais, mais il n'a pas la richesse et la créativité de ses suivants.

Non, ce qui fatigue, c'est la pauvreté du style. L'humour y est très plat, mièvre souvent, un peu bête parfois.  Je ne sais pas si c'est fondamentalement la faute à Fernand Dineur, le créateur de Tif et Tondu. Je le crains, mais j'avoue que je ne connais pas suffisamment le bonhomme et encore moins son travail avant-guerre. Je rappelle que Tif et Tondu ont été dessinés dans le journal de Spirou dès 1938.

Mais pour ce premier album "nouvelle formule", l'histoire est alambiquée, c'est le cas de le dire puisque que l'auteur nous sert une affaire de contrebande d'alcool toute simple et s'ingénie à broder autour tout un fatras de rebondissements qui ralentissent le récit et finissent par lasser car trop souvent indigestes. Le tout forme un ensemble assez naïf, très puéril.

Fort heureusement, les personnages finiront par prendre un peu d'épaisseur, sans parler des intrigues plus futées qui représenteront leur époque avec une bien meilleure tenue. En attendant, ce premier opus ressemble à ce qu'il est, un galop d'essai, un brouillon plein de ratures qui n'a que le charme de sa jeunesse.

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