lundi 4 juillet 2011

Traitement de choc



1973
Alias: Shock

Alias: Shock Treatment


Cinéaste:Alain Jessua
Comédiens:Alain Delon -Annie Girardot -Michel Duchaussoy -Robert Hirsch


Notice Imdb
Vu en dvd



Drôle de truc de tout même! J'hésite, j'ai peur d'en dire trop. Le risque de spoiler est élevé. Va être difficile à mettre en place cette bafouille.

En tout cas, ce film apparaît comme un objet particulièrement étrange, dans le genre polar science-fictionnel pas fréquent dans le cinéma français.
Mais le film ne surprend pas uniquement pour son histoire. Des scènes semblent un brin incongrues, notamment ces séquences, très longues, où tout le monde se déloque dans un sauna et se livre à une bataille d'algues sur les fesses, puis sur la plage. Je n'ai toujours pas compris ce que ces scènes signifient. Cette nudité, sans fondement si j'ose dire, apparaît un peu complaisante à mon avis. M'enfin pour ceux qui sont curieux de voir la zigounette de Delon ou le cul de Girardot, ça peut constituer un moment festif. Léger hein?


De même la musique exotique, africaine ou en l'occurrence sûrement brésilienne, fait écho à l'origine du mystère du film. Ce n'est qu'à la toute fin qu'elle prend tout son sens. Aussi pendant très longtemps, elle apparaît complètement aberrante et saugrenue.
Dans une atmosphère de plus en plus oppressante et inquiétante, Annie Girardot
présente avec une belle conviction (je pense surtout à cette scène où elle est filmée en gros plan en train de se confier à Delon), un personnage attachant et progressivement la tension, le suspense prend le dessus. C'est alors que le personnage d'Alain Delon
prend toute sa dimension maléfique, faisant preuve d'un cynisme criminel jusqu'à l'horreur.
Même si le film avance par moments son argumentation avec le pas un tantinet lourdaud (des gros plans fixes très appuyés ou bien l'outrance générale du propos), on peut tout de même apprécier qu'il aborde ses thématiques de façon brutale. Le film dépeint des individus très seuls, face à leurs angoisses, la peur de vieillir et de mourir. Il retrace bien comment certains sont prêts à écraser les autres, s'en servir sans retenue, comme de simples objets afin d'assouvir leurs propres désirs. Quelque part, ce sont les limites de la société de consommation que ce film dénonce, les ravages d'un cynisme qui déshumanise peu à peu les rapports entre les gens.
Avec sa photographie crémeuse, verte et bleue essentiellement, parfois grise, avec ces décors métalliques, ultra modernes, l'image du film maintient le regard du spectateur dans une atmosphère très froide, chambre froide. Seul être conscient et révolté par ces abus égocentriques, Annie Girardot ressemble à un simple poisson dans un aquarium à requins

Trombi:
Robert Hirsch:

Michel Duchaussoy:

Anna Gaylor:

Jeanne Colletin:

Gabriel Cattand:

Robert Party:

Roger Muni:

Lucienne Legrand:

Anne-Marie Deschott:

Nicole Gueden:

Jean Leuvrais:

Guy Saint-Jean:

Jean-François Calvé:

Jean Roquel:

Jacques Santi?

8 commentaires:

  1. Retrouvailles d'après-Rocco proprement inouïes pour Deudeul et Nini (qui n'aura jamais été aussi sexy qu'ici) lors d'un audacieux thriller fantastique préfigurant rien moins que la veine Crichton (Morts Suspectes, Looker) autant que les plus fameuses paranoïeries domestiques façon Femmes de Stepford (ou les cauchemars Cronenbergiens late-70's (Rage, Frissons, Chromosome 3) !) au service d'une glaçante, soylentgreenesque, parabole politique sur l'immigration... rare dans le ciné français, dites-vous cher reptile, mais coutumier de la manière à Jessua !!!

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    1. Heureux de constater que de temps en temps sur un forum quelqu'un semble reconnaître qu'Annie Girardot était sexy... Pour ma part je trouve qu'on n'a pas assez dit à quel point son corps était magnifique... surtout tout nu ! ;-))

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    2. Annie était même davantage que sexy... Pour moi elle avait un des plus beaux corps du cinéma français. Toutes ses scènes de nu sont un régal pour les yeux. Vraiment très dommage qu'elle n'ait jamais posé nue, je ne peux pas imaginer que LUI ou d'autres ne lui ait pas proposé. Merci, belle Annie nue !!

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  2. Effectivement, je ne connais Jessua que de nom. J'enregistre et aurai à l'avenir un œil curieux pour ce cinéaste.

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  3. Ah oui, j'adore ce film! Il faut que je me le procure!

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  4. Sur la dernière photo, il s'agit de Jacques Santi (alias Michel Tanguy, de la série Les chevaliers du ciel)

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