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jeudi 16 décembre 2010

Columbo - Portrait d'un assassin



1989

Titre original: Columbo - Murder, a self portrait
alias : Columbo : Portrait d'un assassin

Saison 9, épisode 1

Réalisateur: James Frawley
Comédiens: Peter Falk - Patrick Bauchau - Shera Danese

Notice Imdb
Vu en dvd


Pendant longtemps, à vrai dire jusqu'à cette revoyure, cet épisode a pu constituer ce que je me représentais de pire dans la série. Aujourd'hui, en ayant revu successivement les épisodes précédents, je lui trouve quelques éléments de valeur. Mais commençons par prêter attention à ceux qui l'avaient dévalorisé à mes yeux.

Le casting, peut-être? Pourtant je voue une certaine sympathie pour Vito Scotti,

comédien récurrent dans la série, aimbable trogne, soit volubile, soit plus discret, qui joue aussi bien les français que les italiens. Ici, moitié propriétaire de bar, moitié mécène, il maitrise plutôt bien l'aspect comique de son personnage.
Et puis, je suis heureux de retrouver Shera Danese,

une actrice de série au physique très particulier également. On l'a déjà rencontrée chez Columbo dans "Murder under glass" par exemple et elle reviendra dans trois autres futurs épisodes. D'une beauté peu commune, elle accroche l'oeil.
Les deux autres comédiennes qui composent le petit harem du meurtrier ne proposent pas grand chose de très original, ni véritablement saillant.
Quant au personnage principal, Patrick Bauchau,

que voilà un curieux bonhomme! Capable de tourner dans les premiers Rohmer, notamment l'irrésistible "Collectionneuse", l'un des mes préférés de ce merveilleux cinéaste, dans lequel son phrasé et sa voix si originaux véhiculent de manière idéale toutes les ambiguïtés et les mystères de son personnage, mais on le trouve également dans "Premiers désirs" ou "Emmanuelle IV". Alors qu'ici, cela sonne parfois très faux. Il faut avouer qu'on lui lègue dans cet épisode un rôle ô combien caricatural, une sorte de peintre libertaire, irascible, égocentrique, imbu de sa personne, à la fois Hemingway et Picasso, gigolo, charmeur, manipulateur et meurtrier. Cela fait beaucoup. Beaucoup de poses, de situations convenues, malgré le quadriolisme plus ou moins bien accepté par ses dames.

La série s'appuie peut-être ici un peu trop sur des ingrédients qui avaient fait jadis leur preuve. Le soufflé est retombé. On nous ressert la relation un peu foireuse de Columbo avec son chien, qui va jusqu'à le mordre lors d'un concours canin.

De la même façon, le gag sur le nu artistique ne fait plus sourire. Déjà vou. Ou encore, le renversement de fonction entre psy et Columbo.

Bref, le réchauffé n'aura jamais la saveur de la préparation "minute".

Je crois que ce qui me dérangeait le plus, c'était ces séquences oniriques, ces ralentis pesants qui affaiblissent l'épisode et qui finissent de saboter un rythme qui n'était pas des plus trépidants jusque là. Je pourrais rajouter que j'ai toujours du mal avec cette photographie baveuse qu'on nous inflige depuis les dernières saisons.

Diantre, à énumérer tous ces bémols je vais recommencer à détester cet épisode. Qu'est-ce qui a pu me faire un peu changer d'avis alors?

Quelques mises en situation avec des petites trouvailles sympathiques de la part de James Frawley assurent une relative bonne réalisation. Le plan de l'océan calme, de nuit, avant la tempête par exemple.

Les décors de cette villa, superbe en bord de mer,

ce luxe balnéaire donnent une image plus délabrée, plus dégénérée, encore plus impressionnante. Et ces petites trainées de pinceaux auraient eu raison de mon ennui? A croire que lors de cette dernière revoyure, l'alligator était particulièrement bien luné.

Trombi:
Fionnula Flanagan:

Isabel García Lorca:

George Coe:

Don Bovingloh:

Lenny Hicks:

Roger Etienne:

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