L'Alligatographe: Videodrome

1983

alias : Vidéodrome

alias : Zonekiller

Cinéaste: David Cronenberg
Comédiens: James Woods - Deborah Harry - Sonja Smits - Peter Dvorsky

Notice Imdb

Vu en dvd

Un Cronenberg tout craché, tout obnubilé par ses thématiques -pour ne pas dire obsessions- habituelles, liant corps, sexualité, violence,

rapport à l'autre, à l'image et l'angoisse que créent les nouvelles technologies. Ici, un système video révolutionnaire est capable de manipuler le subconscient du téléspectateur et de déclencher des hallucinations fatales. James Woods va apprendre à ses dépends la portée dramatiquement dérangeante de cette découverte.

Cronenberg explore alors avec une certaine jubilation communicative les transformations du corps de Woods, torturé par ses mutations : une sorte de vagin vorace

engloutit video-cassettes palpitantes

mais aussi tout ce qui se rapproche de près ou de loin par sa forme d'un phallus, bras ou revolver.

La violence de ce dernier objet fait si bien corps avec la main que l'on peut parler de "bras armé" sans faire de métaphore.

Cette antienne sur les influences du spectacle violent sur les comportements et la psyché du spectateur est une nouvelle fois mise à contribution pour un film qui pousse cette idée ridicule et primaire jusque dans ses retranchements les plus fantasmatiques.

L'idée est prétexte à une débauche amusante et plutôt bien fichue d'effets spéciaux encore aujourd'hui très impressionnants.

Reste une histoire plutôt complexe et qui mérite sans doute deux ou trois lectures (en ce qui me concerne du moins) afin d'être proprement et intégralement comprise. Par exemple, je ne conçois pas d'explication à la dernière décomposition animée du cadavre de Leslie Carlson. Jusque là j'avais à peu près pigé l'histoire mais ce simple fait met un peu de confusion dans ma petite tête.

Un Cronenberg rigolo, bien dégueu et qui aborde des problématiques toujours intéressantes mais je préfère encore "Naked lunch", du même auteur ou bien même "Dead Zone" ou "The brood".