Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
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jeudi 15 juillet 2010
Mas negro que la noche
1975
alias : Blacker than the night
Cinéaste: Carlos Enrique Taboada
Comédiens: Lucía Méndez - Claudia Islas - Pedro Armendáriz Jr. - Susana Dosamantes
Notice Imdb
Vu en dvd
Heureux hasard qui me fait découvrir cette délicieuse curiosité. Je m'attendais à quelque chose d'un peu mal fagoté, aux limites du grotesque et il s'avère que le film est remarquablement bien foutu. Dans les ersatz bavistes, j'ai vu récemment le rigolo "Veerana" et bêtement je me suis sans doute laissé aller à porter un regard condescendant (on peut sans problème enlever le terme "descendant") sur ce drôle de dvd.
Toboada construit un récit très classique certes, mais d'une redoutable efficacité. Surtout il manie si bien son histoire et le rythme de sa narration qu'on se laisse facilement ravir. Le spectateur est vite happé par ces apparitions et chuchotements spectraux.
Le travail sur les ombres et lumières est remarquablement maîtrisé. Il installe une atmosphère très étrange et assez inquiétante. Cela m'a même parfois plus effrayé que sur "The innocents". Dans la veine formelle de Bava et peut-être encore plus celle d'Argento ("Suspiria") avec cette flamboyance des décors et des couleurs vives, rouge écarlate principalement, le film fait penser également par l'histoire à "Carnival of souls". Et puis on a le droit d'imaginer un temps une parenté avec "Psychose".
On regrette tout de même qu'il se termine en queue de poisson, sans réelle explication. D'aucuns trouveront cela peut-être fort appréciable de rester sur des non-dits et une liberté d'interprétation, seulement j'aurais bien voulu savoir si ma "théorie" psychotique était valable ou pas. Je crois que non à dire vrai.
Au départ le jeu léger et vulgairement moderne, un peu outrancier des jeunes comédiennes me fit craindre pour la suite mais très vite il se justifie afin de mettre en relief la froideur, l'austérité et la gravité des personnages plus âgés, les lieux, la sévérité des décors anciens, l'ambiance, contraste saisissant.
Dorénavant, je regarderai avec attention toute nouvelle galette du sieur Toboada sur laquelle je pourrai mettre la main.
Trombi:
Claudia Islas:
Susana Dosamantes:
Helena Rojo:
Lucía Méndez:
Alicia Palacios:
Pedro Armendáriz Jr.:
Julián Pastor:
Tamara Garina:
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