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lundi 19 avril 2010
Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec
2010
alias : The extraordinary adventures of Adèle Blanc-Sec
Cinéaste: Luc Besson
Comédiens: Louise Bourgoin - Mathieu Amalric - Philippe Nahon - Jean-Paul Rouve
Notice Imdb
Vu au ciné
Je n'ai aucune animosité à l'encontre de Luc Besson. Je ne suis pas non plus très friand de son cinéma un peu infantile et naïf. Il faut de tout pour faire un monde et le cinéma de Besson est sûrement très tendre et formidablement coloré pour les enfants.
Par contre, j'aime beaucoup le trait et l'univers de Jacques Tardi et j'avais donc hâte de voir cette adaptation. Je parlais de naïveté plus haut, peut-être en ai-je fait preuve moi même car l'Adèle Blanc-Sec de Besson n'a que peu à voir avec celle de Tardi.
La personnalité qu'impose Louise Bourgoin est un peu sur la même tonalité celle d'une femme moderne, indépendante (comme dans la bédé) mais toujours agressive, car focalisée sur son objectif. Le port de sa voix est altier, cassant, vite caricatural et lassant. Peu de finesse dans le jeu.
On pourrait en dire autant de tous les autres comédiens et mettre en cause la direction d'acteurs de Besson ainsi que le scénario qui privilégie la comédie, l'émotion à tout crin. Quand il ne cherche pas à faire rire, c'est à faire pleurer que la mise en scène nous invite.
L'appauvrissement de l'histoire de Tardi est sans doute destiné à enrichir le divertissement et la forme, mais je crains que l'aptitude de Besson à maîtriser l'art comique ne soit que trop faiblarde. Systématiquement centré sur des gags simplistes et des dialogues lourdingues qui appuient tellement les effets d'humour qu'ils les écrasent irrémédiablement et de manière instantanée, l'humour de Besson est pour le moins maladroit, empoté, mineur. A vouloir élargir le spectre de ses spectateurs potentiels, je crains que Besson ne se soit peut-être oublié vers les degrés inférieurs de l'enfance. Les gamins trouveront sans doute matière à rêver et à rire, c'est possible. Mais je doute fort que le reste de la famille ne soit contraint de lâcher quelques bâillements. L'humour est tellement pesant que les personnages et l'action perdent de leur intérêt. Je me suis ennuyé. Les scènes mélodramatiques entre Adèle et sa sœur sentent le pathos discount.
En fait, j'étais venu voir du Tardi et j'ai vu du Besson. Je crois que je n'insisterai pas plus sur ce cinéaste ou alors dans très longtemps.
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