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dimanche 18 avril 2010

2012



2009

Cinéaste: Roland Emmerich
Comédiens: John Cusack - Amanda Peet - Thandie Newton - Woody Harrelson

Notice Imdb

Vu en dvd


J'avais jusque là un peu de remords à éreinter le travail d'Emmerich, notamment à cause de deux ou trois films potables qu'il avait commis. Je faisais souvent preuve d'indulgence pour lui, mais là, j'avoue que j'aurais bien du mal à lui trouver des circonstances atténuantes tant ce 2012 est d'une médiocrité profonde. Le vide.

Un film uniquement axé sur le tape à l’œil, la haute technologie, des effets spéciaux remarquables, ne peut pas fonctionner. Dès les premières séquences d'action, John Cusak est pourchassé par le phénomène naturel.

La catastrophe suit Cusak à la trace et il s'en sort toujours in extremis, sans aucune surprise. La grossièreté de cette écriture atomise le suspense. On s'endormirait presque devant le spectacle. On marche sur la tête!

Le début du film évoque les grandes heures du film catastrophe des années 70, ce qui est confirmé par la dernière partie dans les arches

qui font apparaître dans nos mémoires des images du Poséidon, mais très rapidement on déchante : une vive lassitude se manifeste devant les clichés qui paraissent si éculés, du père qui téléphone une dernière fois à son fils avant de mourir jusqu'à ces familles déstructurées qui se retrouvent dans l'adversité. Au besoin l'élément non traditionnel, ici le beau-père, meurt dans la catastrophe. On voudrait que ça passe, mais ça ne passe pas. Ca ne passe plus. Ras le bol de ces scenarii copiés-collés où l'ennui le dispute à la colère. Parce qu'on finit par se sentir insulté : "ils goberont". Non, ils ne gobent plus! Trop, c'est trop! Emmerich et sa bande ont dépassé les bornes. Le plafond de la chapelle Sixtine se lézarde ; la main de Dieu et l'homme se séparent.

Des exemples au trait aussi gras, le film en regorge. Ça dépasse de partout. Le film en est tout dépenaillé, fripé, mal fichu.

Je ne sais pas quelles étaient les ambitions et les moyens investis dont le film a bénéficié mais bizarrement, je parierai qu'ils étaient chiches. Véritablement on a l'impression qu'on a misé sur la forme et que le reste a été scribouillé à la va-vite sur une serviette en papier d'un resto hollywoodien.

Et le casting -ailleurs remarquable- ne change malheureusement rien à l'affaire. Cusak est perdu dans son rôle principal et pourtant insignifiant. Thandie Newton, superbe dans sa belle trentaine, toute fine, toute gracieuse, n'est qu'une trop courte respiration d'élégance dans l'asphyxie générale.


Chiwetel Ejiofor

a une tête qui me dit quelque chose et j'avoue que son jeu est plutôt sûr, serein. Il est finalement le seul à artistiquement avoir su marquer le film de son empreinte. Danny Glover,

dans un rôle de président américain, personnage toujours aussi central et déifié chez Emmerich, héros sacrificiel, ne fait que passer, on n 'a même pas l'envie sérieuse de le retenir.

Un film que j'ai été heureux de voir terminé, un "Jour d'après n°2" dont je me serais bien passer. Hautement dispensable : qui peut s'être diverti devant ce film? Je l'ignore. Je doute que les aficionados du genre soient convaincus.

Trombi:
Morgan Lily, Amanda Peet et Liam James:

Oliver Platt:

Woody Harrelson:

Thomas McCarthy:

Zlatko Buric:

Johann Urb:

Osric Chau:

Beatrice Rosen:

Blu Mankuma:

George Segal:

Patrick Bauchau:

Jimi Mistry:

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