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mercredi 17 février 2010

S.O.S. fantômes



1984

Titre original : Ghost Busters
alias : Ghostbusters
Titre francophone : S.O.S. fantômes

Cinéaste: Ivan Reitman
Comédiens: Dan Aykroyd - Sigourney Weaver - Bill Murray - Rick Moranis

Notice Imdb

Vu en dvd




Le petiot était malade. Quoi de mieux qu'un bon Ghostbusters pour se requinquer le moral et la santé?

J'ai vu ce film à sa sortie en plein adolescence. Je crois bien que c'était encore celle qui était douce. En tout cas, je ne lui associe que de bons souvenirs : un spectacle réjouissant, la découverte pour ma part d'un acteur et d'un humour très pince-sans-rire et brillant, Bill Murray et une bande musicale qui m'avait tapé dans le tympan. J'avais acquis illico le 33 tours. Je dois l'avoir encore quelque part, survivant de mes déménagements. Alors en réentendant cette musique, les poussées de nostalgie caressantes donnent à ce style très daté "eighties" un goût de délicieuse renaissance. Tout ce charabia pour dire que ce film est une chuppa chups visuelle et sonore que j'ai sucée avec avidité et délectation.


Le scénario de Ackroyd et Ramis

est d'un équilibre parfait ménageant temps de respiration et haletant suspense avec une impeccable cadence. Le spectacle est toujours au rendez-vous dans l'effroi comme dans le rire. Juste milieu, juste plaisir.

On s'amuse aujourd'hui encore de la douce naïveté du spectacle, notamment le cabotinage extrême de Bill Murray haranguant une foule en délire -saturday night livien- ou bien les salmigondis pseudo-scientifiques que ces farfelus savants déversent sans vergogne.

Que dire de ces plans si nombreux qui voient nos héros fumer cigarette sur cigarette faisant montre d'une coolitude qui n'a plus cours de nos jours?



Ce film sera-t-il interdit d'antenne prochainement? A quand un zébré de la tête aura la bête idée d'effacer ces clopes numériquement? S'il y avait une travail informatique à faire il serait plus judicieux de traiter les séquences où les deux monstres canidés se déplacent.

En encore... finalement ne prend-on pas plaisir à retrouver ces effets spéciaux du temps jadis, ringardisés par la toute puissance de l'ordinateur? Cette espèce de candeur qui voulait créer une émotion malgré la pauvreté visuelle du résultat a quelque chose de très naïf, d'enfantin, dans le sens poétique du terme.

Pas étonnant que cette génération pop-corn, incarnée d'une manière très assumée par Dan Ackroyd dans un personnage pas encore totalement mature, avec son faciès de vieux poupon,

trouve comme emblème de son enfance chouchoutée de tendresse et de bonbons à la fraise le Bibendum Chamallow.

Le trio de casseurs de fantômes très rapidement agrémenté d'une membre de la minorité visible représente bien toutes les facettes de l'américain moyen. Le scientifique qui collectionne amibes et spores et reste figé dans un monde où les relations aux autres sont très limitées est joué par Harold Ramis.

Plutôt transparent, il n'apporte pas grand chose.

On a donc Dan Ackroyd l'ado attardé, un brin rondouillard mais à la sexualité non enfouie :il accepte avec délectation ce que l'on devine être une fellation spectrale.

L'autre ado de plus de trente ans mais doté d'un humour cynique et un brin vachard s'il le peut,

est le personnage type que Bill Murray va incarner tout le long de sa carrière, avec brio et que l'on retrouve difficilement chez d'autres comédiens, signe qu'il impose un style pourtant très ordinaire au départ mais qu'il est parvenu à enrichir d'une certaine poésie, d'une sensibilité qui n'appartient qu'à lui seul.

Le black de service, Ernie Hudson,est un cliché ambulant : sympathique, simple, un gars de la rue qui n'y va pas par quatre chemins pour dire la vérité au maire de New-York, un démerdard à la recherche de pognon mais au bon cœur.
Ernie Hudson
Rick Moranis tient parfaitement son rôle de loser exclu social, plaie des soirées, le type à éviter. Quelques années de plus et il passera sa vie à faire des programmes informatiques, à créer Facebook pour baiser, le futur geek en personne en somme avec les lunettes grosses montures à écaille qui vont avec, bien entendu. Ce rôle va être important pour Moranis, lui ouvrant de belles perspectives malheureusement de courte durée. Il va beaucoup tourner à cette époque suite à Ghostbusters.
Rick Moranis
Le seul être normal dans cette histoire est interprété par Sigourney Weaver qui vient chercher dans cette comédie des horizons un peu moins violents que ceux d'Alien, un peu de légèreté dans une filmographie de brute. Bien évidemment, quand j'ai vu ce film adolescent, je restai de marbre, pendant deux secondes, et tombai en amour pour ce que je croyais l'éternité. Excellente actrice, elle permet également en clown blanc, stable, de mettre en valeur la bêtise ou la folie des clowns "Auguste" qui l'entourent.

Le scénario, bien balancé, assure un très joli équilibre dans les interactions entre les personnages. Les dialogues sont impeccables, bien calibrés sur une mise en scène dynamique et millimétrée. Ce genre de comédie ne supporte pas la médiocrité. Ici, cela fonctionne à la perfection sur un très bon rythme. Ajoutons une galerie de bonnes têtes qui reviennent régulièrement sur les petits et grands écrans, un trombinoscope costaud et vous avez là une très bonne comédie fantastique à voir avec les enfants.

Trombi:
Annie Potts:

William Atherton:

David Margulies:

Steven Tash:

Jennifer Runyon:

Michael Ensign:

Alice Drummond:

Jordan Charney:

Timothy Carhart:

John Rothman: (centre)

Larry King:

Tom McDermott:

Le futur pote de Bruce Willis dans les deux premiers Die Hard Reginald VelJohnson:

alors là, pour les experts en Madame est servie", madame Rossini, Rhoda Gemignani:

?


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