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mercredi 13 décembre 2017

Président d'un jour


1993

Titre original : Dave
Titre francophone : Président d'un jour


Cinéaste: Ivan Reitman






Vu à la télé


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Dave est un film “ancien” récent. Je veux dire par cette pirouette qu’il lorgne furieusement du côté de
Capra, de ses comédies politiques naïves qui flirtaient avec un nationalisme bon enfant.
Les personnages cyniques ici évoquent le personnage de Ben Kingsley comme un boy scout. C’est
un peu cet esprit très optimiste sur la nature humaine que souhaite mettre en avant le scénario avec la
plupart des personnages. En fin de compte, seul Frank Langella
joue la caricature du politicard avide de pouvoir, un Francis Underwood l’intelligence en moins,
parce qu’il faut avouer que pour un homme de cabinet, il ne voit pas bien loin au delà de son nez.
Il ne faut pas chercher la petite bête dans ce film, on en trouverait beaucoup de très grosses. La
crédibilité n’est pas de mise ici, il s’agit, comme dans les films de Capra, d’un conte moral, une
fantaisie souriante, bienheureuse qui peut plaire à toute la famille, une comédie américaine propre
à satisfaire le plus large public. Dans cette catégorie, le scénario de Gary Ross est impeccable,
tapant juste, au tempo millimétré.
Le casting est tout aussi efficace. De belle tenue, le film représente bien son époque, le début des
années 90, tellement loin de la crise à venir, si peu proche du nouvel ordre mondial post-11
septembre, un monde encore empreint d’un certain optimisme, qui paraîtrait aujourd’hui suranné,
mais qui correspond bien à la mentalité d’alors, un optimisme béat. Dans ce temps-là, ça puait déjà
méchamment, mais l’on pouvait encore se boucher le nez. Amusant de revoir ce film, le décalage
avec le monde actuel est drôle.
Surtout, la prestation des acteurs est plaisante. Kevin Kline
joue très bien son “James Stewart”.
est plutôt bien, compte tenu de l’image forte dont elle bénéficie. Ici, elle alterne la force et la
faiblesse avec un joli équilibre.
J’aime bien également la prestation de Kevin Dunn,
une figure familière du cinéma populaire américain. Son rôle n’est pas ébouriffant certes, mais dans
le cadre très étroit de ses quelques scènes il est toujours d’une justesse remarquable.
Comme je l’ai écrit plus haut, je retiens essentiellement le jeu des comédiens et l’écriture très
pragmatique du scénario, ainsi que la mise en scène très classique mais d’une efficacité sans faille.

Trombi:

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