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mercredi 16 novembre 2016
The Truman show
1998
Cinéaste: Peter Weir
Comédiens: Jim Carrey - Ed Harris - Natascha McElhone
Notice SC
Notice Imdb
Vu en blu-ray
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Certes, cette critique de la télé-réalité, à l’époque où le phénomène commençait à prendre de l’ampleur, paraît aujourd’hui posée avec une certaine outrance, voire de façon grossière. Oui, on exagère, on s’imagine un “pire” hautement improbable.
Mais passons sur la grosseur du trait et entendons le fond, l'idée générale, à savoir que le credo de la télé-réalité est en soi un mensonge. Cette idée toute simple est assez bien proposée. Très clairement, même si l’on pousse le trait jusqu'à la caricature, oui, la télé-réalité n'existe pas.
Dans la réalité, bien souvent les premières victimes de cette falsification sont les acteurs eux-mêmes de cette télé. D’ailleurs à ce propos, on peut reprocher au scénario d’Andrew Niccol de ne pas aller au bout de sa logique, ce que la vraie réalité a démontré depuis à plusieurs reprises : la mort des candidats ou du moins la difficulté de certains à supporter la réalité post télé-réalité. Les déchirements, les suicides ou les tentatives, les comportements auto-destructeurs ne manquent pas. Or, le “Truman show” s’en tient à une fin ouverte et souriante, alors qu’il y a bien de quoi se flinguer pour le héros joué par Jim Carrey.
Dans un premier temps, le film se tourne vers la comédie. Je crois que le choix de prendre Jim Carrey, vedette comique déjà bien installée dans l'imaginaire du public pour jouer le rôle principal, ce Truman victime sacrificielle de la télé-réalité, crée dans un premier temps cette confusion. En effet, on est d'abord installé dans des situations qui se veulent souriantes pour ne pas dire comiques.
L'astuce scénaristique amène progressivement ce rire à devenir jaune. Au fur et à mesure que Truman se rend compte qu’il lui est impossible de sortir de ce monde étroit, que ses soit-disant amis le manipulent pour favoriser cette aliénation, le film sort de la comédie pour entrer dans la satire de plus en plus effrayante, noire.
Cependant, le scénario, sentant que cette évolution pouvait compromettre le “spectacle familial”, introduit un nouvel élément, l’enjeu romantique avec Natascha McElhone
qui selon moi n’ajoute rien. Au contraire, cela tempère plutôt la noirceur incisive de l’intrigue.
Ce qui sauve l'intérêt de la deuxième partie, au delà du “suspense” sur le devenir de Truman, c’est la performance d’Ed Harris.
L'acteur est tellement fort, tellement précis et enrichit si bien son rôle par la finesse de jeu que son personnage apparaît beaucoup plus complexe que ne pouvait le laisser entrevoir le scénario dans la première partie. La confrontation morale, philosophique entre le “père” et sa “créature” est menée avec maestria par Ed Harris : jusqu'au bout, il pimente la deuxième partie du film et suscite la réflexion, l'interrogation sur ses motivations, son mode de pensée, son éthique, sa relation perverse avec cet “enfant” qu’il a emprisonné, façonné, amputé et qui lui échappe enfin. Cette confrontation est émouvante, riche, angoissante ; elle fait le sel du film, dépassant même la réflexion sur la télé-réalité.
Trombi:
Laura Linney:
Noah Emmerich:
Holland Taylor:
Brian Delate:
Peter Krause:
Heidi Schanz:
Ron Taylor et Don Taylor:
Ted Raymond:
Fritz Dominique, Angel Schmiedt et Nastassja Schmiedt:
Judy Clayton:
Judson Vaughn:
David Andrew Nash:
Marcia DeBonis (droite, right):
Paul Giamatti:
Harry Shearer:
Una Damon:
Krista Lynn Landolfi and O-Lan Jones:
Tom Simmons and Joel McKinnon Miller:
Terry Camilleri:
Philip Baker Hall (centre):
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