1983
Cinéaste: Jacques Deray
Comédiens: Jean-Paul Belmondo - Carlos Sotto Mayor
Notice Imdb
Vu en dvd
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Aouch : une éternité que je n'avais vu ce film! Bizarrement, je lui
trouve des airs plutôt sympathiques, alors que j'ai toujours eu un
regard un tantinet dédaigneux, pour cette période dans la
filmographie de Belmondo.
Aujourd'hui, le film me fait penser au cinéma policier italien des
années 70, un cinéma qui dépeint une pègre pittoresque par ses
caractéristiques très françaises avec toutefois une fascination
finalement grotesque pour la culture américaine de l'auto-défense.
Je pensais aux polars avec Franco Nero ou Tomas Milian, mais bien
entendu ce cinéma italien est lui même, comme le français,
fortement tributaire de l'obsession hollywoodienne. Tout ce petit
monde européen a les yeux tournés vers l'ouest et Belmondo comme
les autres prend des airs de justicier eastwoodien ou bronsonien en
fin de compte. Même Delon va s'y mettre.
Malgré ses clichés en pagaille, que ce soit chez les putes, les
camés, chez les homosexuels ou les flics, malgré ses stéréotypes
qui prêtent volontiers à rire de nos jours, le film garde un ton
sérieux qui parfois vire à la gravité. Fragile, le film l'est dans
le fonds.
Mais ce qu'il perd en crédibilité, il le gagne en tension. Les
séquences d'action, sans être époustouflantes, sont quelquefois
intenses et tiennent en haleine. Les petites bastons débordent un
peu, mais les poursuites ont du nerf. La musique de Ennio Morricone
impose également quelque chose d'inattendu : pour moi, une
atmosphère poisseuse, malsaine que le héros joué par Belmondo semble impuissant à dominer.
Surtout, il est seul. Sa révolte le marginalise comme le titre nous
le rappelle avec facilité, mais elle assure le spectacle. On est
vraiment dans la veine du film viril réactionnaire comme les années
70 l'ont inventé.
Je suis partagé sur le jeu de Jean-Paul Belmondo.
Il est grave
désormais. L'humour y est manié avec parcimonie et du coup, il
devient difficile de sentir chez l'acteur le plaisir de jouer. Un Bébel qui tire la gueule, ça fait bizarre et de fait, cela impose
une certaine forme de tension. Mais on ne peut s'empêcher de se
demander s'il prend plaisir à faire ce genre de cinéma. Quand il
impose sa petite copine (Carlos Sotto Mayor),
ne délivre-t-il pas un
message peu enthousiaste ? Par dessus la jambe ? D'un autre côté,
quand on regarde la distribution, on voit qu'il y a pas mal de
"copains" de Belmondo (Vernier, Brosset, Dumas, Auzel), ce
qui reviendrait à dire qu'il aime surtout à s'entourer aussi
professionnellement qu'affectivement sur des productions Cerito qu'il
dirige. Parvenu à un âge où il peut se permettre de prendre ses
aises, Belmondo se laisse guider par ses émotions. Peut-être un peu
trop? Peut-être ses exigences se sont-elles émoussées ?
Quoiqu'il en soit, le film garde un aspect un peu hétéroclite : à
la fois couillu, âpre, sans doute même amer avec un regard dur sur
la société française, mais également une allure un brin
artificielle, morcelée, avec un échafaudage brinquebalant, vite
fait, pas toujours bien fait. Certaines scènes en effet semblent
bricolées à la convenance des événements, pour mieux faire
briller la star, donc au détriment de la cohérence scénaristique.
Au final, je ne sais pas si j'aime bien ce film, si c'est la
nostalgie d'une époque révolue, comme un sentiment de souvenir qui
m'en laisse un goût sucré. J'avais 10-12 ans quand ce film est
sorti et que je le veuille ou non, il fait partie de mon
apprentissage du cinéma, parce que Belmondo y est une figure
centrale, presque paternelle qui m'a fait aimer le cinéma.
Techniquement, la réalisation de Jacques Deray est intéressante,
notamment dans le nerf qu'il y met. Les scènes d'action avec les
cascades de Belmondo sont pas trop mal fichues et peuvent encore
épater, surtout quand on songe en comparaison aux câbles et fonds
verts bien commodes d'aujourd'hui.
Avec son rythme sur courant alternatif, le film se regarde gentiment,
mais je me demande s'il peut de nos jours émoustiller quiconque n'a
pas vécu à cette époque.
Trombi:
Henry Silva;
Michel Robin:
Pierre Vernier:
Maurice Barrier:
Roger Dumas:
Claude Brosset:
Tchéky Karyo:
Jean-Claude Dreyfus:
Isabelle Lacamp: (droite, right)
Jean-Roger Milo:
Stéphane Ferrara:
Henri Attal:
Jacques Maury:
Gabriel Cattand:
Jacques David:
Jean-Louis Richard:
Didier Sauvegrain:
Daniel Breton:
Dany Kogan:
Maurice Auzel (droite, right):
Mehmet Ulusoy:
Jacques Van Dooren :
Yves Gabrielli et Michel Berreur:
Pierre Belot:
Corinne Brodbeck:
Laetitia Gabrielli et Jean-Hugues Lime:
Gérard Moisan?
Philippe Héliès?
Sidney Kotto?
Frederique Lafond-Molinari?
Mohamed Adi:
Jean Toscan:
Jean-Louis Airola: (gauche, right)
?
?
?
La personne à côté du cascadeur Daniel Breton est le cascadeur Jean Louis Airola
RépondreSupprimerAh? Merci pour le renseignement, même si la capture faite ne lui rend pas honneur, on ne le voit pour ainsi dire pas du tout, on le devine sur la photo dans la voiture qui se trouve dans le corps du texte et non dans le trombi. Merci encore.
SupprimerBonjour, il s'agit bien de Gérard Moisan.
RépondreSupprimerMerci pour la confirmation que je ne suis pas fou. ;-)
Supprimeroui c,es bien JEAN LOUIS AIROLA ecoté de DANIEL BRETON ( je suis sa femme.betty airola)
RépondreSupprimerVous êtes bien placée pour le savoir donc. Merci beaucoup, je corrige ça de suite. Sur votre premier commentaire, e croyais que vous faisiez allusion à la photo dans la voiture. Merci encore.
SupprimerBonjour, connaissez-vous le nom du photographe de toutes ces photos ?
RépondreSupprimerCe sont des captures d'écran du film, donc artistiquement, on les doit au chef opérateur (directeur de la photo) allemand Xaver Schwarzenberger.
Supprimersuper film.Toujours avec ce plaisir du voyage dans le temps d'un Paris qui n'existe plus.Bebel toujours.
RépondreSupprimerLa mort de Belmondo.
RépondreSupprimerLa mort de Belmondo, c'est un peu la tour Eiffel qui s'écroule. La mort de Belmondo c'est l'arc de Triomphe privé de son Arc. La Mort de Belmondo c'est le Fouquest's transformé en kebbab. La mort de Belmondo c'est le 36 quai des orfèvres transformé en EPHAD pour jeunes. La mort de Belmondo c'est le Trocadéro vendu aux chinois. La mort de Belmondo c'est Victor Hugo et Eugène Sue qui meurent deux fois. La mort de Belmondo c'est le cimetière du Père Lachaise où chaque tombale est désormais recouverte d'un gilet jaune. La mort de Belmondo c'est les putes de Pigalles qui crient remboursez ! La mort de Belmondo c'est la moitié de ma mémoire télévisuelle et cinématographique qui s'est fait la malle. La mort de Belmondo c'est ma putain de grippe qui tarde à se tirer. Oui une putain de grippe ! La mort de Belmondo c'est de Gaulle qu'on assassine mais cette fois-ci pour de vrai. La mort de Belmondo c'est les platanes de la rue Waldeck Rousseau qui m'ont vu venir de ma Kabylie un novembre 68...La mort de Belmondo c'est la faute à Charles Denner qui se emmerdait un peu sur son petit nuage. La mort de Belmondo c'est le dernier vrai Cyrano qui s'en est allé jouer sur d'autres nuages , de merveilleux nuages...
La mort de Belmondo , c'est des regrets éternels...!
Adrien de saint-Alban