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samedi 27 décembre 2014
Sin City : J'ai tué pour elle
2014
Title: Sin City : A dame to kill for
Titre: J'ai tué pour elle
Cinéastes: Frank Miller - Robert Rodriguez
Comédiens: Mickey Rourke - Jessica Alba - Josh Brolin - Joseph Gordon-Levitt - Bruce Willis - Eva Green
Notice SC
Notice Imdb
Vu en dvd
Graphiquement très joli, je n'ai pas pu résister à un certain ennui envahissant. Voilà qui résume parfaitement mon sentiment à la fin du film.
Visuellement, le travail numérique remarquable donne quelque chose de très beau, très lisse. Et même temps, il y a là beaucoup d'astuce pour faire correspondre cette esthétique bédéisante et quelque peu maniérée dans une mise en scène ultra noire, en tout cas qui emprunte énormément, au delà du titre, à ce genre mythique.
J'ai bien aimé la grande liberté avec laquelle Rodriguez et Miller ont su intégrer les moyens qui leur étaient alloués pour proposer une narration audacieuse, fort innovante. Un plan-séquence comme celui où une poursuite en voiture miniaturisée fait le tour d'un personnage m'a bien plu, par exemple. La force d'invention de ce film est sur le plan formel à saluer.
Malheureusement, le fond ne suit pas. Dieu sait si j'adore le "noir", ce genre indémodable, dans lequel le suintant de l'humanité vient toujours caresser les espoirs déçus avec une poésie métallique, avec un petit goût de sang bienvenu. Mais ici, pitié, un peu d'imagination, s'il vous plaît ! On est tellement dans l'archétype corseté qu'on s'ennuie très vite. Les émotions se voient refuser l'entrée: délit de sale gueule, vues, revues, archi revues. "J'ai tué pour elle", "Assurance sur la mort" surtout ! L'hommage a du mal à survivre ; par contre le plagiat se porte comme un charme.
Et puis à part Eva Green
qui ose encore en européenne à se dénuder, que dire de ses voiles pudibonds sur les nichons de ses dames et sur les bistouquettes de ces messieurs ? Comment parler de nos jours des instincts les plus bas de l'humanité, de la pourriture morale et faire sa mijaurée sur la nature même du corps humain, ses désirs, ses détours et ses affres? On ne lésine pas sur les giclées de sang, les yeux énucléés, les crânes écrasés mais le poil pubien, beurk, caca? Ahurissante Amérique!
Et autant le noir se marie efficacement à la lecture d'une bédé ou au mouvement du cinéma, autant ici j'ai trouvé le récit par moments extrêmement statique, non par lui même, mais par les personnages surtout masculins. Les féminins sont mieux mis en valeur. Une chorégraphie des corps masculins manque au récit pour lui donner un peu plus de vie. Difficile dans ce cas de s'émouvoir pour les personnages. Ils sont trop inertes, irréels par désincarnation. Des masses de viandes fantasmatiques.
Peut-être aussi que l'absence de lien puissant entre les différentes histoires annihile en moi de tenir le récit? Combien de fois ai-je regardé la montre pendant le visionnage ? Une chose est sûre : j'étais heureux d'en avoir fini.
Trombi:
Eva Green:
Mickey Rourke:
Jessica Alba:
Josh Brolin:
Joseph Gordon-Levitt:
Rosario Dawson:
Bruce Willis:
Powers Boothe:
Dennis Haysbert:
Ray Liotta:
Christopher Meloni:
Christopher Lloyd:
Jaime King:
Juno Temple:
Lady Gaga:
Jeremy Piven:
Marton Csokas;
Jamie Chung:
? et Jude Ciccolella:
Julia Garner:
Bart Fletcher:
Bob Schreck:
Lawrence Varnado:
? et Dimitrius Pulido:
Emmy Robbin:
Johnny Reno:
?
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